Combien de critiques de livres de Thomas Pynchon parlent de la même chose ? Où il est question d’un auteur qui refuse de se montrer aux médias. Un homme dont on ne connaît de lui qu’une photo, à vingt ans. Pourquoi ce passage obligé ? D’ailleurs, qu’est-ce que ça peut faire ce que fait l’écrivain fait de sa vie ? Quel est l’intérêt ? Ce qui importe, c’est ce qu’il écrit. Est-ce que c’est bon ? Est-ce qu’on aime ? Est-ce que ça peut changer notre vie ?
C’est sans doute qu’il est beaucoup plus facile de gloser sur le personnage que sur une œuvre qui exige une concentration extrême à chaque page. Les personnages abondent, l’intrigue se démultiplie en sous-intrigues, en digressions, et fourmille de détails d’une érudition à faire pâlir un encyclopédiste. Souvent, on se perd. Parfois, c’est amusant, d’autres fois exaspérant et on a l’impression que Pynchon est beaucoup trop intelligent pour nous.
Son dernier opus est sans doute le livre idéal pour aborder son univers. Vice caché, c’est un peu Thomas Pynchon pour les nuls. On n’ira pas jusqu’à dire qu’il est idéal pour la plage, mais il est beaucoup plus linéaire que ses précédents ouvrages.