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Entretiens

Six questions à Gérard Pfister, éditeur

Ecrit par Didier Ayres , le Mercredi, 02 Octobre 2013. , dans Entretiens, Les Dossiers, La Une CED

 

 

Entretien réalisé par Didier Ayres le 5 septembre 2013

 

C’est dans un café parisien que j’ai rencontré Gérard Pfister, pour lui poser quelques questions sur la maison d’éditions Arfuyen qu’il a créée en 1975 et qu’il dirige avec son épouse, entre le Lac Noir, Paris et Strasbourg.

 

Concernant les tout débuts des éditions Arfuyen, pouvez-vous décrire en quelques mots ce que vous aviez à l’esprit lorsque vous avez créé la revue qui portait ce nom ?

Entretien avec Florence Trocmé, rédactrice en chef de Poezibao et du Flotoir

Ecrit par Matthieu Gosztola , le Samedi, 21 Septembre 2013. , dans Entretiens, Les Dossiers, La Une CED

 

 

Matthieu Gosztola : Pouvez-vous revenir sur la création de Poezibao. Quelles sont les raisons qui ont préludé à ce choix ?

 

Florence Trocmé : à l’origine de Poezibao, il y a un constat et un désir. Le constat (qui n’a fait que devenir plus évident depuis) fut que la place de la poésie se restreignait comme peau de chagrin dans l’espace des medias. Emblématique peut-être à cet égard, sa quasi disparition de France-Culture. Le désir : tenter, modestement, de pallier cette carence en partageant avec d’éventuels lecteurs des textes poétiques. Dans cette optique, le germe fut un almanach poétique, créé en 2001, à ma demande, par Isabelle Aveline, sur son site aujourd’hui disparu Zazieweb.

Entretien avec Frédéric Andrau à propos de Monsieur Albert

Ecrit par Nadia Agsous , le Vendredi, 30 Août 2013. , dans Entretiens, Les Dossiers, La Une CED

Entretien avec Frédéric Andrau, par Nadia Agsous

 

Après avoir publié A fleur de peau et Quelques jours avec Christine A, Frédéric Andrau, journaliste équestre et romancier, consacre un récit biographique à l’écrivain d’origine égyptienne, Albert Cossery, décédé en 2008. En novembre 2013, il aurait eu cent ans.

 

Quelle idée a inspiré ce récit biographique sur Albert Cossery ?

 

Lorsque j’étais jeune, j’avais lu Mendiants et Orgueilleux sans vraiment savoir qui était l’auteur, que je croisais d’ailleurs très souvent dans le quartier de Saint-Germain-des-Prés où vivait ce dernier, sans le connaître. A. Cossery ne passait pas inaperçu. Il était élégant et avait constamment le regard à l’affût. Le fait de savoir, plus tard, qu’il était l’auteur de Mendiants et orgueilleux a motivé mon envie de lire ses autres romans.

Entretien avec Bénédicte Heim

Ecrit par Matthieu Gosztola , le Mercredi, 10 Juillet 2013. , dans Entretiens, Les Dossiers, La Une CED

 

« Vivre, aimer, créer sont au présent. Et il n’y a rien d’autre ».

 

Matthieu Gosztola : Une voix, des voix. Une polyphonie. La maison du livre : maison de personnes tenues ensemble ?

 

Bénédicte Heim : Il n’y a pas de maison, ni du livre ni autrement. La maison, c’est la clôture, l’enfermement sans horizon, l’asphyxie. Donc pas de maison mais un foyer, ouvert, et des voix, oui, qui, depuis ce centre-là, fusent, se croisent, se percutent, s’éprouvent, se répondent, se façonnent mutuellement. Ce sont des personnes, en effet, ou plutôt des personnes en devenir, des voix qui s’essayent, se cognent les unes aux autres et tentent, au travers de la confrontation, du heurt à l’altérité, de se dégager, de se distinguer, d’accéder à l’état de personne entière, inaliénable.

Entretien avec Sophie Renée Bernard

Ecrit par Matthieu Gosztola , le Jeudi, 04 Juillet 2013. , dans Entretiens, Les Dossiers, La Une CED

 

Matthieu Gosztola : Vous venez de faire paraître deux livres aux éditions des Vanneaux : un roman intitulé La Bonne part et un recueil de poèmes qui a pour nom Traduites de la nuit. Dans ces deux livres, une présence éclot à chaque page, et même arrivée à floraison, elle ne cesse de continuer d’éclore : l’amour. L’amour comme intense présence à soi et à l’autre… L’amour comme intense proximité avec soi et avec l’autre…

 

Sophie Renée Bernard : C’est la même idée je crois. L’amour, quand il n’est pas qu’un jeu ou un passe-temps, bouscule les jalons de la perception, nos pensées familières. On reste soi, mais un soi détourné, décentré, tendu vers un autre. Un soi qui se découvre capable d’une certaine bonté, comme si l’être aimé renvoyait sa clarté propre, se faisait satellite par lequel la lumière des astres se réfléchit. Sans craindre le poncif, il me semble qu’aimer, c’est devenir meilleur, nécessairement. Car c’est remplir ses pensées de la beauté réelle ou rêvée de l’autre, c’est tendre vers cette beauté, chercher à s’en rendre digne.