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Entretiens

La Cause de Philippe Sollers, par Philippe Chauché

Ecrit par Philippe Chauché , le Mercredi, 19 Juillet 2017. , dans Entretiens, Les Dossiers, La Une CED

 

Rencontre avec Philippe Sollers, bureau de L’Infini, Gallimard, Paris, le 25 avril 2017.

« Si tu attends comme il faut, les choses viendront à toi d’elles-mêmes, elles ne peuvent pas faire autrement », Beauté

Portraits d’écrivains vivants, belles photos exposées dans l’entrée de la maison Gallimard qui en a vu tant et tant passer. Nous avons rendez-vous avec l’un d’eux : Philippe Sollers, de son vrai nom Philippe Joyaux, admiré, détesté, courtisé, calomnié, trop présent, se mêlant de tout, et au bout du compte un isolé absolu, galant homme, courtois et prévenant, curieux et passionné. Il travaille dans un minuscule bureau à l’étage de la maison, le bureau de L’Infini qu’il occupe avec son ami et complice de toujours Marcelin Pleynet. Sur sa table de travail des livres, beaucoup de livres, les siens, une traduction récente en chinois de Mémoires, des exemplaires de la revue L’Infini, des livres d’amis, un petit cendrier d’argent. Ecoutons, lisons :

Introduction à la pensée de Gilles Deleuze Entretien avec Daniel Adjerad, par Sophie Galabru

Ecrit par Sophie Galabru , le Mardi, 04 Juillet 2017. , dans Entretiens, Les Dossiers, La Une CED

 

Daniel Adjerad est professeur agrégé de philosophie au lycée. Il prépare une thèse sur le concept d’économie chez Pierre Bourdieu sous la direction de Frédéric Lordon à l’Université Paris 1. Il a récemment publié un ouvrage clair et inventif pour introduire à la pensée de Gilles Deleuze. L’auteur parvient à restituer le style de pensée deleuzien à l’aide de citations habilement choisies, expliquées et illustrées par des exemples.

 

Sophie Galabru : Dès le début de votre ouvrage, vous expliquez combien l’inventivité deleuzienne a pu paradoxalement consister dans ses travaux de commentateur. Vous cherchez à souligner ce travail spécifique consistant à penser avec un autre pour formuler et résoudre ses propres questions. Seriez-vous d’accord pour dire que Deleuze est moins le nom d’un contenu philosophique que d’un style ou d’une manière de philosopher ?

Mon chemin de terre, Armand Vial, par Nadia Agsous

Ecrit par Nadia Agsous , le Mardi, 06 Juin 2017. , dans Entretiens, Les Dossiers, La Une CED

 

Et tout a cessé

C’est avec ces quelques indices que j’introduirai le dernier livre d’Armand Vial, Mon chemin de terre : un homme marchant seul dans la rue, la nuit, un lieu désert, des traces manuscrites et photographiques… C’est précisément à proximité d’un poteau électrique que cet homme-mystère qui se révèle à nous, peu à peu, au fur et à mesure de l’avancement du récit, trouve « un carton éventré » dans lequel sont entreposées des feuilles « de papier blanc recouvertes de lignes d’écriture noires » et une enveloppe comportant douze photographies. Que contiennent ces textes ? Que représentent ces photos ? Que font-ils dans ce lieu insolite à cette heure de la nuit ? Qui est l’auteur de ces textes ? Qui a pris ces photos ? Qui est cet homme qui erre dans la nuit ? Quel est le lien entre lui et le contenu des feuilles ? Par quel hasard ce tas de feuilles réparti en trois sous-chemises en papier, rouge, blanche et jaune et ces douze photographies ont-ils été mis sur son chemin ? Faits réels ou imaginés ? A des fins fictionnelles ? Bouffées délirantes plutôt ?

Entretien avec Carole Zalberg, pour son livre Je dansais, par Michel Tagne Foko

Ecrit par Michel Tagne Foko , le Mardi, 11 Avril 2017. , dans Entretiens, Les Dossiers, La Une CED

 

Carole Zalberg est lauréate du Prix Littérature-monde (2014), du Festival Étonnants Voyageurs de Saint-Malo. Grand Prix SGDL du livre Jeunesse (2008). Les différents sujets abordés dans ce roman sont la beauté, la laideur, la quête d’acceptation, la séquestration, l’incompréhension, etc. Il y a aussi, et surtout, dans les œuvres de Carole Zalberg un petit quelque chose de vrai, de précis, quand on lit ce qu’elle écrit, qui pousse toujours vers ses livres, on ne sait pas l’expliquer, c’est comme ça !

 

Michel Tagne Foko : Pourquoi ce livre, et, pourquoi maintenant ?

Rencontre avec l’écrivain Thomas Vinau, par Philippe Chauché

Ecrit par Philippe Chauché , le Jeudi, 30 Mars 2017. , dans Entretiens, Les Dossiers, La Une CED

 

Thomas Vinau publie Collection de sombreros et Il y a des monstres qui sont très bons

 

Ouvrir un livre de Thomas Vinau, c’est mettre à jour des pépites, des éclats romanesques, c’est vif, précis, lumineux, souvent soyeux. Thomas Vinau a l’art de saisir un mouvement, une couleur « Il y a ce bleu immense au-dessus de sa tête, un bleu sans limite, uppercut, percutant, un bleu ouvre-boîte et son crâne est une conserve tempérée que ce bleu vient décortiquer », un geste. La nature s’y glisse, le doute s’y perd parfois, les mots s’échappent et vibrent d’étranges passions. L’écrivain est un romancier du geste, du corps à corps. Si c’était un animal ce serait une belette, sautant de ligne en ligne, de page en page, curieux, savoureux, savant des saveurs du monde, au coin de sa maison, dans son jardin, il marche, sous le soleil ou la pluie, il déploie ses mondes, et l’on ne s’en lasse jamais. « On dirait / le ventre d’une baleine / un rapace / aux ailes de neige / une géante de craie / qui se déplie et de déploie ».