La notoriété, l’importance historique, l’empreinte indélébile d’un individu ne peuvent suffire à donner naissance à l’écriture d’un livre qui fera date. D’aucuns soupireront en disant qu’il n’y a là qu’un livre de plus sur ce musicien génial qu’était Jimi Hendrix, que tout a été dit et que ces parutions n’ont pour but que l’importance d’un tirage lucratif. C’est sans doute le cas pour nombre de ces ouvrages qui n’apprennent pas grand-chose et qui se contentent d’exploiter l’admiration sans faille que les lecteurs potentiels vouent au musicien. D’autres en revanche auront à cœur de se procurer tous les ouvrages parus, quelle que soit leur teneur, l’essentiel étant de les aligner, par déférence aveugle.
Mais ici l’affaire est tout autre. A l’origine, il y a parmi ceux qui ont côtoyé Hendrix, ceux qui l’ont vraiment connu, tant par et pour la musique et aussi humainement. Ce sont Alan Douglas, le producteur de Hendrix et Peter Neal, journaliste. Ceux-là projettent tout d’abord la création d’un film biographique, et vont donc compulser une documentation considérable dont les sources sont ce que Jimi Hendrix lui-même a écrit ou « griffonné » et les interviews qu’il a données, le tout augmenté des propos qu’il a pu tenir avec des musiciens comme Miles Davies, John Mac Laughlin…