Le Collectif artistique Le Lieu-Dit, après Puissance de la Douceur, spectacle donné en ouverture du « micro-festival post confinement », a donné carte blanche à Vanessa Amaral (membre du collectif) et à Gabriela Alarcon-Fuentes, pour rêver, penser le mot sirène en amont de la représentation. Chimère maléfique ou amoureuse, ayant traversé tant d’univers imaginaires, voici la sirène. Proposition, chantier, écriture en devenir, en attendant les sirènes, se dévoile : texte lu ou dit, feuillets encore en mains comme aux répétitions.
Travail donc à deux voix, à deux corps. Tout d’abord, songe du célèbre conte cruel d’Andersen. La petite sirène, là, dans la campagne, émerge d’une mer de hautes herbes blondes que le vent par rafales agite ; elle danse dans les vagues végétales. Mais n’y-a-t-il pas dans le domaine du roi de la mer un grand jardin ?