Identification

Polars

Un privé à bas bilan, Éric Dejaeger

Ecrit par Cathy Garcia , le Mercredi, 27 Novembre 2013. , dans Polars, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Roman

Un privé à bas bilan, Cactus Inébranlable éditions, coll. Cactus Noir, mai 2013, 218 p. 15 € . Ecrivain(s): Éric Dejaeger

Vous connaissez un privé à Babylone ? Voici le privé à bas bilan ! Frédo Loup et Kiki-la-zigue, voilà un duo des plus attachants, voire un peu tachant, pour ce polar décalé, plein d’humour – meilleur bien-sûr grinçant, voire un peu saignant.

Un polar doté de toutes les qualités du genre : une bonne intrigue, un peu de violence (aïe !), du sucepince, un peu de sexe et d’alcool. Enfin, pas mal d’alcool et beaucoup de sexe, mais quand on est un privé qui débute dans le métier, grâce à un ticket à gratter gagnant et sans vouloir s’embarrasser de formalités administratives et autres légalités, finalement un priapisme chronique ça peut servir, et Kiki le fameux participe pleinement et vaillamment, et plutôt deux fois qu’une, à l’aventure. Une enquête triquée donc et drôlement bien menée, entre bar à danseuses pas trop habillées et chaîne porno cryptée, de villa à partouze à snoeuf mou-vit, le sujet est sérieux mais pas le livre, et notre Priape autoproclamé détective, puisque à plus de 28 ans il se voyait sur le point d’être expulsé du domicile parental, comme il l’avait été du chômage, de glandeur né, plutôt alcoolo et qui entrave queue dalle à l’anglais, Frédo Loup, va se révéler en fait plutôt doué pour démêler entre ouisqui, pastis et les états dames de Kiki, les écheveaux d’une double enquête : retrouver une jeune strip-teaseuse disparue et prendre un mari volage en flagrant délit.

Les hamacs de carton, Colin NIel

Ecrit par Cathy Garcia , le Lundi, 04 Novembre 2013. , dans Polars, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Roman, Actes Sud

Les Hamacs de carton, une enquête du capitaine Anato en Amazonie française, juin 2013 (première édition aux Ed. du Rouergue en 2012), 380 p. 8,80 € . Ecrivain(s): Colin Niel Edition: Actes Sud

Une intrigue dense et bien ficelée, des personnages consistants, pour cette enquête policière dans laquelle on se laisse volontiers embarquer. Son originalité est sans conteste l’univers dans lequel elle se déroule, peu exploré habituellement dans ce genre de littérature : la Guyane française, et plus particulièrement les communautés de Noirs-Marrons qui vivent le long du fleuve Maroni.

Le capitaine Anato mène l’enquête, fraîchement débarqué de la capitale métropolitaine, de la nécropole, comme certains Guyanais appellent la France. Anato est lui-même d’origine ndjuka, l’une de ces communautés de Noirs-Marrons, mais de ses origines, il ne connaît pas grand-chose, car ses parents avaient quitté la Guyane pour la France alors qu’il était encore enfant. Il a donc passé la majeure partie de sa vie à Paris. Mais le jour où ses deux parents, retournés en Guyane pour la première fois depuis tout ce temps, meurent là-bas dans un accident de voiture, le capitaine Anato ressent le besoin de se rapprocher de ses origines. Il postule donc pour un poste à Cayenne, sans trop savoir ce qu’il espérait retrouver là-bas. Il y retrouvera des membres de sa famille, mais se sentira au départ véritablement étranger, ne connaissant rien ou presque de la culture ndjuka d’une part, et d’autre part à cause de son métier, car une des premières enquêtes qui lui sera confiée le plongera de plain-pied dans ces communautés qui vivent au bord du fleuve.

Loupo, Jacques-Olivier Bosco

Ecrit par Catherine Dutigny/Elsa , le Lundi, 07 Octobre 2013. , dans Polars, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Roman, Jigal

Loupo, septembre 2013, 200 pages, 16,80 € . Ecrivain(s): Jacques-Olivier Bosco Edition: Jigal

 

Il y a du Jacques-Olivier Bosco dans le personnage de Loupo, à moins que ce ne soit l’inverse. Inutile de chercher dans la biographie de l’auteur des points communs avec le parcours chaotique du héros de son dernier polar. Non, l’identification que l’on flaire à chaque page du roman ne passe ni par les origines, ni par l’enfance abandonnée, ni par un CV de bandit spécialisé dans les braquages… Si Bosco est Loupo, ou l’inverse, c’est par la sensibilité exacerbée, par l’incapacité à guérir les bleus à l’âme infligés par les injustices, par la recherche perpétuelle d’un refuge salvateur dans l’amitié virile, le credo dans des valeurs humaines qui se dressent comme autant de remparts face à la désespérance, la jouissance dans l’amour qui donne encore envie d’y croire et de s’accrocher à l’existence. Écorchés, à vif, l’un et l’autre. Parfois désabusés, mais jamais cyniques. La rage en partage, mais aussi et surtout la tendresse.

Loupo, c’est un ancien môme de l’Assistance Publique d’Évry, comme son pote Kangou, le frappé des gros cubes. « Deux loups solitaires et méfiants », 25 piges chacun et déjà à leur actif pas mal de braquages de postes et de banques sur Paris et sa banlieue et qui bénéficient des tuyaux de Le Chat, leur « prospect », au parfum des mouvements de fonds et des sécurités mises en place. Les motos volées et trafiquées pour Kangou, les décisions et les flingues pour Loupo.

De bons voisins, Ryan David Jahn (2ème critique)

Ecrit par Victoire NGuyen , le Mardi, 01 Octobre 2013. , dans Polars, Les Livres, Critiques, La Une Livres, USA, Roman, Babel (Actes Sud)

De bons voisins, traduit de l’américain par Simon Baril, mai 2013, 270 pages, 7,70 € . Ecrivain(s): Ryan David Jahn Edition: Babel (Actes Sud)

 

Les oiseaux de nuit


Le tableau d’Edward Hopper peint en 1942 et intitulé Oiseaux de nuit suggère par sa thématique la vie des personnages de ce roman. Comme les hôtes esseulés du bar aquarium de Hopper, les protagonistes de De bons voisins évoluent dans un univers de désillusion, de solitude et de vide existentiel. Si les clients de Hopper s’attardent dans cet espace saloon, l’air hagard dans la lumière artificielle des néons, pendant qu’à l’extérieur les ténèbres écrasent le monde d’un sommeil sans rêve, nos personnages sont eux aussi des noctambules.

Le roman se concentre sur un laps de temps très court. L’action se déroule entre quatre heures et six heures du matin. C’est le temps de l’agression de Kat. C’est aussi au cours de cette nuit que les différents personnages se décident à prendre ou non leur destin en main.

La femme qui valait trois milliards, Boris Dokmak

Ecrit par Patryck Froissart , le Jeudi, 26 Septembre 2013. , dans Polars, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Roman

La femme qui valait trois milliards, Editions Ring, Collection Ring Noir, avril 2013, 638 pages, 21 € . Ecrivain(s): Boris Dokmak

 

Monumental thriller à l’américaine, écrit par un auteur français né en Ukraine.

2013, coup de tonnerre dans l’actualité « pipole » : Paris Hilton, vedette à scandales, a disparu… Comment est-ce possible ? L’opinion est divisée : on y croit, on n’y croit pas, coup publicitaire, suicide, meurtre, enlèvement, isolement volontaire ?

Alors imaginez Paris Hilton, la plus connue des stars, sans cesse survolée, poursuivie, filmée, photographiée… et par ailleurs toujours accompagnée par deux gardes du corps : comment aurait-elle pu disparaître… ?

2023, de Hollywood, le père de Paris Hilton lance à la recherche de sa fille Albert Almayer, détective privé alcoolique et misanthrope qu’il a fait kidnapper au milieu de la mer d’Oman…

Je veux que vous la cherchiez ; je veux que vous la retrouviez ; je veux qu’à terme vous me la rameniez… Je veux que ma fille Paris rejaillisse, pure et immaculée, de tout ce putain de fumier…