Qui était vraiment Casanova ? Cet homme se cache, au cours de sa vie tempétueuse, sous de multiples masques : « [v]énitien, beau parleur, imposteur, séducteur, homme de lettres »… Et s’il est, d’où qu’on le regarde, l’une des éminentes figures d’aventuriers « qui traversent le XVIIIe siècle », c’est également parce qu’il a conçu, envisagé, vécu l’écriture comme une aventure, dans la façon qu’il a eue de retranscrire et l’élan de sa vie et le luxe de détails qui en ont fait le goût ; un goût qui est saveur, tant il est vrai que Casanova apparaît, selon la formule de Zweig, comme l’homme « le plus vivant de tous les vivants ».
L’écriture, une aventure ? Et non des moindres. Jugez plutôt : « [v]oyageur infatigable, parfois pourchassé par la police, [Casanova] franchit les frontières, change d’apparence selon les circonstances, et même de nom »… Etc. (Etc.) Et c’est tout cela qui est retranscrit.