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La Pléiade Gallimard

 

La Pléiade est "l'élite" de Gallimard. L'entrée d'un auteur dans cette prestigieuse collection vaut mieux que bien des prix !

 

William Shakespeare, Comédies, tome II et III (+ album Shakespeare) en la Pléiade

Ecrit par Léon-Marc Levy , le Jeudi, 26 Mai 2016. , dans La Pléiade Gallimard, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Iles britanniques, Théâtre

William Shakespeare Comédies, tome II et III. Mai 2016. Direction d’édition Jean-Michel Déprats et Gisèle Venet. . Ecrivain(s): William Shakespeare Edition: La Pléiade Gallimard

Commencée depuis 14 ans, la publication dans La Pléiade des oeuvres complètes de Shakespeare en édition bilingue anglais-français touche à sa fin (*) avec ces deux nouveaux volumes. On devrait dire 3, car un magnifique album Shakespeare, dirigé par Denis Podalydès, est offert avec l’achat des deux opus. De fait, ces deux tomes complètent la publication des comédies, un premier volume avait vu le jour en 2013.

Cette livraison nous offre donc en version bilingue, traduites par Jean-Michel Déprats, Jean-Pierre Richard, Jean-Pierre Maquerlot et Paul Bensimon, "Les joyeuses épouses de Windsor", "Beaucoup de bruit pour rien", "Comme il vous plaira", "La nuit des rois", "Mesure pour mesure" et "Tout est bien qui finit bien" dans le volume II des Comédies. "Troïlus et Cressida", "Périclès, prince de Tyr", "Cymbeline", "Le Conte d'hiver", "La Tempête" et "Les deux nobles cousins". Un programme alléchant et qui tient, par sa qualité éditoriale, le haut du pavé shakespearien. 400ème anniversaire oblige, le grand Will est mort en avril 1616.

Jules Verne en la Pléiade, avril 2016

Ecrit par Matthieu Gosztola , le Mardi, 24 Mai 2016. , dans La Pléiade Gallimard, Les Livres, Critiques, Science-fiction, La Une Livres, Roman, Aventures

. Ecrivain(s): Jules Verne Edition: La Pléiade Gallimard

 

Voyage au centre de la terre, écrit en 1864, témoigne de l’engouement de Verne – qui peut apparaître par certains aspects comme un écrivain fantastique – pour la science. Celle-ci est devenue, à cette époque, comme en témoigne Arvède Barine dans un ouvrage paru en 1898 (Névrosés, Hoffmann, Quincey, Edgar Poe, G. de Nerval), « l’alliée, et, plus encore, l’inspiratrice de l’écrivain fantastique » et ce également parce qu’« elle l’encourage à rêver de mondes imaginaires en lui parlant sans cesse de mondes ignorés », que l’on aurait pu juger parfaitement impossibles.

Les voyages extraordinaires : l’on se souvient que c’est le nom qu’a donné Pierre-Jules Hetzel à la collection créée par lui pour abriter la production romanesque de Verne, écrivain on ne peut plus prolifique, puisqu’il est l’auteur de près de deux cents romans, nouvelles, poèmes, essais, pièce de théâtre, livrets d’opérettes et d’opéras comiques, volumes d’histoire et de géographie…

Ainsi, pour donner forme à l’extraordinaire, Verne fait-il usage, de romanesque manière, de la façon qu’a la science – tout à la fois frémissante et toute-puissante – d’affleurer au quotidien, à cette époque, dans les découvertes qui lui donnent et son aura et son mystère… Ainsi en est-il, par exemple, de l’électricité.

Georges Bernanos en La Pléiade

Ecrit par Matthieu Gosztola , le Samedi, 23 Janvier 2016. , dans La Pléiade Gallimard, Les Livres, Critiques, Livres décortiqués, La Une Livres, Roman

Georges Bernanos, Œuvres romanesques complètes suivi de Dialogues des carmélites. 2 tomes . Ecrivain(s): Georges Bernanos Edition: La Pléiade Gallimard

 

En son œuvre romanesque (magnifiquement rééditée aujourd’hui dans la collection de la Bibliothèque de la Pléiade), Bernanos (et c’est ce qui frappe aujourd’hui) interroge le moment acméique de la vie selon Jean Grosjean, celui qui se tient au plus haut sur la crête du sens et de la nécessité : le mourir.

Cette mort peut être subie ou choisie comme l’on choisirait une branche de houx pour la placer (étrangement) en un vase que le temps nous aurait confié, par l’entremise de la présence aimée de quelque grand (ou arrière-grand) parent.

Elle peut être subie ou choisie pour que soit épousé l’éphémère (l’éphémère qui est, invariablement, ce qui repart, ce qui renaît), ainsi que l’a théorisé à sa façon Rutger Kopland dans Songer à partir (poèmes traduits du néerlandais par Paul Gellings) : « Un feu dans la nuit, flambe, / hésite, et couve soudain / sous la cendre. // La musique d’une guitare, cette / danse, et tout à coup / des murmures. // Les champs à l’aube, des nuées d’oiseaux / voltigeant un instant, et puis / ils se posent. // Songer à partir, / à disparaître ».

Casanova, Histoire de ma vie, en la Pléiade

Ecrit par Martine L. Petauton , le Jeudi, 20 Août 2015. , dans La Pléiade Gallimard, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Biographie

Casanova, tomes 2 et 3, avril 2015, sous la direction de Gérard Lahouati et Marie-Françoise Luna, avec la collaboration de Furio Luccichenti et Helmut Watzlawick, 1299 pages . Ecrivain(s): Giacomo Casanova Edition: La Pléiade Gallimard

 

Histoire de ma vie, tomes 4 (1757-1760, Guerre de sept ans) à 10 (1770-1774, son retour à Venise). Deux forts volumes, suivant le premier, honorant l’esprit Pléiade – tout, organisé, éclairé ; plus quelques textes quasi inconnus émaillant ce qui peut légitimement prétendre au nom de somme, et servir à qui de droit. Edition établie d’après le manuscrit autographe. Quelque chose en cela, d’une découverte archéologique posée, incontestable et scientifique. Magnifique travail d’historiens et de chercheurs en littérature. Luminosité de lecture, facilité d’emploi, mais, aussi, plaisir immense de la découverte ou redécouverte d’écrits que chacun d’entre nous croit connaître !

Gérard Lahouati, Marie-Françoise Luna et leur équipe d’experts, tous patentés « Casanovistes », ont produit ces Pléiades avec ce qu’il fallait de rigueur, de précisions, de vérifications, de connaissances intimes de l’homme et son œuvre, et aussi d’amour, pour accompagner la folie – unique – d’une vie-voyage, vie-transgression, vie-dangers, et, bien sûr, vie-passion…

Anthologie de la poésie chinoise en la Pléiade

Ecrit par Matthieu Gosztola , le Jeudi, 25 Juin 2015. , dans La Pléiade Gallimard, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Anthologie

Anthologie de la poésie chinoise, Gallimard, collection Bibliothèque de la Pléiade, numéro 602, 19 février 2015, 1600 pages, 104 x 169 mm, relié peau Edition: La Pléiade Gallimard

 

Souci d’exhaustivité et impératif du fragment ont été conjugués en cette anthologie, où sont représentées l’Antiquité (la dynastie des Zhou, les deux dynasties des Han, ~XIe s.-~IIe s.), les Six Dynasties et les Sui (de la fin des Han à la fin des Sui, 196-618), la dynastie des Tang (618-907), les Cinq Dynasties (907-960) et les Song (960-1279), la dynastie des Yuan (Mongols, 1279-1368), la dynastie des Ming (1368-1644), la dynastie des Qing (Mandchous, 1644-1911), les époques moderne et contemporaine.

Lisant, se recueillant, lisant, se recueillant, l’on devient pierre calcaire en contact avec l’eau de la beauté, née du sacré et du silence.

Il nous est permis de mesurer, au contact de certains poètes chinois, à quel point doit être servie – dans l’acte d’hospitalité qu’est la traduction – la frugalité avec laquelle, pour approcher au plus près le mouvement bref de l’âme dans l’eau du trouble, se confond la parole poétique.