Lauren Malka inaugure la collection Nouvelles mythologies des éditions Robert Laffont, avec un essai sur la presse face au défi numérique, intitulé Les journalistes se slashent pour mourir. Cette référence au best-seller Les oiseaux se cachent pour mourir allie d’emblée le fond et la forme. Car ce texte, qui n’est pas censé en être, est de la fiction par bien des aspects. Il appartient à un genre appelé la non-fiction créative. Il ne s’agit pas d’un roman mais il est écrit comme un roman et en respecte le processus narratif.
Voilà une habile façon de nous plonger, sans perdre de temps, dès la lecture de son titre, au cœur de l’interrogation essentielle du livre : le journalisme, à l’ère 2.0, n’est-il devenu qu’un divertissement, que de l’entertainment, comme peut l’être un certain genre de littérature qui ratisse large ?
Pour répondre à cette question, Lauren Malka imagine un échange épistolaire entre un étudiant en journalisme et un historien du journalisme, dans lequel le premier expédie ses missives par voie électronique, tandis que le second lui répond par voie postale.