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Articles taggés avec: Chauché Philippe

L’Ascension, Les Trafiquants d’éternité, Amélie de Bourbon Parme (par Philippe Chauché)

Ecrit par Philippe Chauché , le Vendredi, 17 Janvier 2025. , dans La Une Livres, Les Livres, Critiques, Biographie, Récits, Gallimard

L’Ascension, Les Trafiquants d’éternité, Amélie de Bourbon Parme, Gallimard, octobre 2024, 496 pages, 23 € . Ecrivain(s): Amélie de Bourbon Parme Edition: Gallimard

 

« D’un pas tranquille, il longea le Tibre en pensant avec bonheur que la disparition de ceux qui avaient fait sa fortune le laissait désormais tout à fait libre de tracer son chemin vers le sommet de l’Église » (L’Ambition).

« La lumière du jour commence à percer à travers les volets de la chambre. On entend une petite musique venue de la chapelle attenante.

Alors que j’arrive au seuil de mon existence, jamais le passé et le présent ne m’ont semblé si proches, j’ai la sensation physique et morale que tous les moments importants de ma vie s’agrègent comme une nuit se mêlant au jour » (L’Ascension).

L’Ascension est le deuxième volet de la trilogie imaginée avec tant de finesse, de subtilité et de force par Amélie de Bourbon Parme. La trilogie de la vie, de ses revers, ses éclats, ses rencontres, ses paris et stratégies, et de l’amour qui ne cesse d’illuminer Alessandro Farnèse, qui deviendra pape en 1534.

Tendre est la province, Thomas Morales (par Philippe Chauché)

Ecrit par Philippe Chauché , le Jeudi, 09 Janvier 2025. , dans La Une Livres, Les Livres, Critiques, Editions des Equateurs

Tendre est la province, Thomas Morales, Éditions des Équateurs, octobre 2024, 240 pages, 19 € . Ecrivain(s): Thomas Morales Edition: Editions des Equateurs

 

« Je déteste par-dessus tout que l’on piétine mon pré carré et moque mes aînés. J’ai de l’estime pour les miens, commerçants berrichons et forçats venus d’Andalousie. C’est pourquoi je relie la nostalgie à la province, parce qu’elle me semble être son terroir naturel. Son espace de réenchantement » (« Suis-je le dernier Dodo ? », Tendre est la province).

« Je me damnerai pour un merlan en colère et une tranche de persillé, une épaule d’agneau pommes boulangères, des paupiettes, un navarin, du tendron de veau à la tomate et des œufs meurette. Mon grand-oncle, empereur du boudin et de la tripaille, limougeaud et laudateur de la race limousine, débarquait avec des pâtés, des rillettes et rillons, un jambon à l’os d’excellence et un jambonneau aussi époustouflant qu’une strophe de Cocteau » (« Appétit sans frontières », Tendre est la province).

Échec et mat au paradis, Récit, Sébastien Lapaque (par Philippe Chauché)

Ecrit par Philippe Chauché , le Vendredi, 13 Décembre 2024. , dans La Une Livres, Actes Sud, Les Livres, Critiques, Récits

Échec et mat au paradis, Récit, Sébastien Lapaque, Actes Sud, septembre 2024, 336 pages, 22,50 € . Ecrivain(s): Sébastien Lapaque Edition: Actes Sud

 

« Au cours de son adolescence passée à Vienne, c’est dans les cafés qu’il a eu la révélation du jeu d’échecs. Il incarnait pour lui un style de vie, fait plutôt de rêveries que de défis mathématiques. Il aimait ses rites, ses codes, sa dramaturgie ».

« Lors de sa rencontre avec Stefan Zweig, quinze mois plus tard, Georges Bernanos lui a peut-être rappelé la leçon de saint Thomas d’Aquin reçue de la bouche d’un père dominicain ou d’un moine bénédictin du temps de sa jeunesse : l’espoir est une passion tournée vers ce qui est difficile ».

Nous sommes au début de l’année 1942 au Brésil dans la ferme de la Croix-des-Âmes à Barbacena, où Georges Bernanos reçoit Stefan Zweig, une longue rencontre, un dialogue sans fin, dont on ne saura rien, mais que Sébastien Lapaque va imaginer ; ce sera le cœur vibrant d’Échec et mat au paradis. Dans ce dialogue lumineusement inventé, on sent poindre la profonde inquiétude de Stefan Zweig, son désarroi d’avoir perdu sa patrie, sa terre, ses amis, et de sentir l’ombre nazi le frôler, même ici au Brésil.

Je lisais, ne vous déplaise, Thomas A. Ravier (par Philippe Chauché)

Ecrit par Philippe Chauché , le Jeudi, 28 Novembre 2024. , dans La Une Livres, Les Livres, Critiques, Essais, Tinbad

Je lisais, ne vous déplaise, Thomas A. Ravier, Tinbad, Essai, septembre 2024, 264 pages, 23 € . Ecrivain(s): Thomas A. Ravier Edition: Tinbad

 

« Colette écrit : “une fleur”… et voilà la fleur présente ; elle écrit le mot “rose”… et il y a une odeur ; le mot “soleil” chauffe ; le mot “pluie” mouille. Et le reste est divagation nihiliste » (Colette la prédatrice, Je lisais, ne vous déplaise).

« Danser sur la bibliothèque comme sur le fil divin du temps, tel est notre glorieux chef d’œuvre. Le style, c’est l’homme qui a trouvé le passage » (Proust Party, Je lisais, ne vous déplaise).

Au rugby, lorsque l’on marque un essai, il convient de le transformer, le ballon passe alors des mains aux pieds, de la ligne à entre les poteaux, de la terre au ciel ; en ailier ailé, Thomas A. Ravier, de débordements en esquives, réussit à faire de Je lisais, ne vous déplaise, un essai romanesque, un roman soumis à l’éblouissement et à la transformation de l’essai. Ce festin littéraire convie ses écrivains, qui ont belle allure, il y a Colette vibrante qui fait ronronner le français de plaisir, qui a la main verte quand elle écrit, la main du bonheur.

Exercices à trous, Marc-Émile Thinez (par Philippe Chauché)

Ecrit par Philippe Chauché , le Mercredi, 20 Novembre 2024. , dans La Une Livres, Les Livres, Critiques, Poésie, Editions Louise Bottu

Exercices à trous, Marc-Émile Thinez, éd. Louise Bottu, juillet 2024, 90 pages, 13 € . Ecrivain(s): Marc-Emile Thinez Edition: Editions Louise Bottu

 

 

 

« cul-de-sac

le trou a plus d’un tour dans son sac

le sac plus d’un trou on y voit

le jour

dans les ajours dansent les mots

plus d’un tour dans sa langue »

mise en bec – exercices à trous