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Articles taggés avec: Chauché Philippe

Ces messieurs du rugby, Anthologie, Collectif, Edition de Marie Boizet (par Philippe Chauché)

Ecrit par Philippe Chauché , le Jeudi, 05 Octobre 2023. , dans La Une Livres, Anthologie, La Table Ronde - La Petite Vermillon, Les Livres, Critiques

Ces messieurs du rugby, Anthologie, Collectif, Edition de Marie Boizet, La Petite Vermillon, septembre 2023, 250 pages, 8,90 € Edition: La Table Ronde - La Petite Vermillon

 

« Véritable arbre généalogique, ces portraits de champions ou d’anonymes, parfois oubliés, composent la grande famille du rugby qui circule de village en village, de club en club, de génération en génération depuis que le ballon ovale a atterri sur le sol français » (Marie Boizet).

« Il provoquait l’enthousiasme et justifiait cette affirmation de Montesquieu qu’on peut être amoureux de l’Amitié. Son frère et lui formaient un couple de princes raciniens qui drainait tous les cœurs avec soi » (Antoine Blondin, Guy, c’était Fanfan (sur Guy Boniface).

« Les prouesses de Roques, Quaglio, Lacaze “le papillon”, et Danos “le pianiste”, cultivaient mes terres en friche. La bravoure de Jean Barthe, que seuls les vainqueurs de l’Himalaya ou du cap Horn pouvaient égaler, devient pour moi la référence, le mètre étalon » (Daniel Herrero, Le combat des combats).

Croix de cendre, Antoine Sénanque (par Philippe Chauché)

Ecrit par Philippe Chauché , le Jeudi, 21 Septembre 2023. , dans La Une Livres, Les Livres, Critiques, Roman, Grasset

Croix de cendre, Antoine Sénanque, Grasset, août 2023, 432 pages, 22,50 € . Ecrivain(s): Antoine Sénanque Edition: Grasset

 

« Toulouse était une ville de brique, ce qui en faisait une ville de chrétiens. La brique était la signature de la pauvreté, moins chère que la pierre, elle convenait aux ordres mendiants et avait la couleur du sang des Cathares qui avait fait de la cité la capitale des Dominicains.

– J’aime bien cette ville, dit Robert.

– Pourquoi ?

– Je ne sais pas…, on y sent la foi ».

Croix de cendre est le roman de l’amitié, de la foi, de la fidélité, de la terreur de l’Inquisition et celui de Maître Eckhart (1), le grand mystique de langue et de cœur, le théologien qui l’inspire et l’illumine.

Les Idylles de la complicité, Carl Watson (par Philippe Chauché)

Ecrit par Philippe Chauché , le Vendredi, 15 Septembre 2023. , dans La Une Livres, Les Livres, Critiques, Roman, USA

Les Idylles de la complicité, Carl Watson, éditions Vagabonde, mars 2023, trad. anglais (USA), Brice Matthieussent, 244 pages, 19,90 €

 

« Tout émoustillé, je m’approchai. Cette femme avait un ego qui chassait comme une tentacule. Elle avait aussi un serpent à la place de la langue, un accent de South-Side à faire fondre l’asphalte, de délicieuses lèvres couleur prune ainsi qu’un chignon au-dessus de petite lunettes noires en forme d’amandes qui allaient très bien avec l’ovale de son visage ».

« Nous étions dans les années quatre-vingt et les conflits fantasmés flottaient dans l’air du temps ».

Les Idylles de la complicité est un étourdissant roman d’amour, de joies et de peines, où Frank le narrateur, et Sophie sa destinée amoureuse, vont mettre leur passion aux risques d’un voyage en Inde. C’est tout d’abord à Chicago qu’il rencontre son double volcanique, ce qui se noue entre eux va ressembler à un roman de colères et de disputes, à une comédie romanesque et virevoltante comme seul Hollywood savait en écrire.

Rétrécissement, Frédéric Schiffter (par Philippe Chauché)

Ecrit par Philippe Chauché , le Mercredi, 06 Septembre 2023. , dans La Une Livres, Les Livres, Critiques, Roman, Le Cherche-Midi

Rétrécissement, Frédéric Schiffter, Le Cherche Midi, mai 2023, 192 pages, 19 € . Ecrivain(s): Frédéric Schiffter Edition: Le Cherche-Midi

 

« Ma bibliothèque intérieure, me suis-je dit, ne prendra ni place ni poussière et si des ouvrages disparaissent de mes souvenirs, elle n’en sera que plus légère. Je m’arrangerai de ces oublis. L’honnête homme que je me pique d’être ne se prend pas pour un érudit ».

Rétrécissement est le roman d’une chute, d’une disparition, d’une perte, d’un effacement, celui de Baudouin Villard, un professeur de philosophie, qui perd pied, après avoir été licencié par sa seconde épouse, avoir perdu son pied-à-terre partagé, sa bibliothèque et son seul ami. Ses grands inspirateurs l’accompagnent et agacent la galerie de ses rares fréquentations : Cioran, ce marathonien du nihilisme dont une citation ouvre ce roman, Vivre, c’est perdre du terrain ; mais aussi ce cher Montaigne, Thomas Bernard, ou encore Schopenhauer, autant de vitamines pour la pensée, dont le narrateur est friand, comme il l’est pour en rire cette fois, de tous les nouveaux bonimenteurs du bien-être, de la joie, et de la fraternité et de la philosophie pour les roublards.

Monsieur Nostalgie, Thomas Morales (par Philippe Chauché)

Ecrit par Philippe Chauché , le Jeudi, 31 Août 2023. , dans La Une Livres, Les Livres, Critiques, Roman

Monsieur Nostalgie, Thomas Morales, éd. Héliopoles, juin 2023, 192 pages, 17 € . Ecrivain(s): Thomas Morales

 

« Tout ce que j’ai aimé disparaît peu à peu ; tous mes repères se désagrègent, je ne reconnais plus mon pays aigri et vengeur. Alors, inlassablement, par souci d’équilibre, je mélancolise le passé ».

« À 30 km/h, la vie défilait sur un mode primesautier. Trenet chantait et Cerdan boxait. Mi-vélo, mi-mobylette, le Solex brouillait tous les genres ».

Depuis plus de dix ans qu’il nous offre ses livres, Thomas Morales est devenu l’un des chroniqueurs littéraires français des plus brillants, des plus piquants, des plus gracieux, et des plus inspirés qui soient. Un chroniqueur qui, à chaque livre, révèle son talent de romancier. Il y a chez Thomas Morales des graines de Hussard qui ne cessent de germer, une façon toute française, donc profondément stylée, de célébrer des hommes et des objets qui ont marqué un temps qui avait tout de déraisonnable, autrement dit un temps qu’il était heureux de fréquenter, c’était au siècle dernier, une fin de siècle, qui nous enchantait et nous faisait chanter des chansons que tout le monde connaissait sur le bout des lèvres, nous passions du Solex à la 4L dans une grande jubilation, et goûtions avec délectations aux films de Claude Sautet et les dessins de Sempé – (il a) tapissé notre imaginaire de facteurs, de kermesses, de banderoles et de galurins.