En dépit de son titre, A l’orée du verger est bien autre chose qu’un roman bucolique, c’est un livre de sueur et de sang, une histoire de fuite, et d’initiation, et au bout de la fuite, de retrouvailles et de réconciliation : le héros, Robert, prend la mesure de son passé, l’envisage pour le recomposer.
C’est un garçon de neuf ans, qui a vécu avec sa famille dans un environnement très rude, auprès de parents très durs, un père indifférent ne vivant que pour ses pommiers, les cinquante arbres qu’il doit faire pousser comme un défi dans une terre qui se refuse, une mère violente, la majeure partie du temps ivre morte, des frères et sœurs accordés au paysage, et puis lui, Robert et sa petite sœur Martha, trop tôt devenus adultes, trop tôt témoins.
A la mort violente simultanée des parents, et sur une dernière parole terrible de la mère : il n’est pas le fils de son père, Robert s’enfuit.
Un petit garçon de neuf ans fuit, pendant presque vingt ans son passé, ce secret révélé, et sa faute : il a abandonné sa petite sœur Martha.