Une enquête de 2013 de l’Autorité de régulation des jeux en ligne définit le joueur type comme un homme de 36 ans en moyenne, niveau Bac+2, vivant en concubinage, n’ayant pas d’enfant et étant locataire de son logement. Par ailleurs, il dispose, dans 64% des cas, d’un niveau de revenu net mensuel supérieur à 1500 euros et compris entre 1500 euros et 2000 euros dans 22% des cas. Etude à laquelle se réfère Philippe Vilain dans son dernier roman, Une idée de l’enfer, pour camper son héros, Paul Ferrand.
Un homme dévoré par la passion du jeu ou plutôt, pour être plus précis, du pari en ligne sur des événements sportifs. Une véritable addiction qui le conduit à mettre sa vie de couple en péril. Paul Ferrand a un bon job d’informaticien, une compagne amoureuse et pleine de qualités, mais il s’ennuie. La réalité de sa vie petite bourgeoise, le confort sentimental que Sara lui procure ne lui apportent pas la dose d’adrénaline, l’excitation des sens, le besoin viscéral d’incertitude ou a contrario d’omnipotence, que sa nature réclame pour se sentir « exister ».