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La Une CED

Chronique sur "Fermé pour cause d'apocalypse", Jean-Claude Bologne

Ecrit par Michel Host , le Mercredi, 05 Juin 2013. , dans La Une CED, Les Chroniques

Fermé pour cause d’Apocalypse, Jean-Claude Bologne, Pascal Galodé éditeurs, Collection « Le K », avril 2013, 111 pages, 17 €

Une lecture est une aventure personnelle, sinon « à quoi bon ? »

Michel Host

Enfer et damnation ?

Il n’a jamais rien eu à faire de l’enfer ni en enfer, Léon-Joseph Massoulat, dit « Iussep », né de mère praticienne en la rue Saint-Denis, à Paris, puis enfant abandonné, ex-travailleur sérieux, élevé dans l’athéisme de rigueur, la morale petite-bourgeoise et la ligne du Parti, puis devenu un syndicaliste des plus consciencieux, hyper compétent dirons-nous ! Qu’a-t-il donc fait pour se retrouver devant les portes de l’infernale géhenne, les portes de Rodin ? Nous tous, ou presque tous, dans la même situation, nous nous serions comme lui posé la question : « Pourquoi moi ? », et une pensée nous serait venue : « C’est idiot, ce lieu n’existe pas ». Qui plus est, il se sent « incroyablement vivant » ! Par conséquent, cogner au vantail, vouloir protester contre l’erreur judiciaire évidente et l’absurdité des faits – comment peut-on se trouver à la porte d’un lieu inexistant ? – et enfin, mettre en doute le respect des consignes de sécurité du lieu, c’est tout un.

Créer "Chef-d'oeuvre" de Christian Lollike

Ecrit par Marie du Crest , le Mercredi, 05 Juin 2013. , dans La Une CED, Les Dossiers, Etudes

ou les quatre voix dans la poussière du monde


Simon Delétang est un infatigable guetteur du théâtre d’aujourd’hui. Il a pour lui l’énergie de sa jeunesse et l’on comprend qu’il soit un « frère » du danois Christian Lollike qu’il a été le premier à monter en France en 2011 avec sa pièce Angoisse cosmique ou le jour où Brad Pitt fut atteint de paranoïa. En 2012, il aborde Chef-d’œuvre avec les étudiants du TNB. C’est avec quatre jeunes comédiens de cette équipe qu’il revient sur le texte qu’il crée en traduction française aux Ateliers à Lyon, en mai 2013, théâtre dont il fut jusqu’à récemment co-directeur.

Le texte s’interroge sur le spectacle du monde, celui sans doute qui n’eut pas d’égal dans la mémoire des hommes : le 9/II à New York. Est-ce bien lui le chef-d’œuvre absolu, plus que l’acte guerrier et terroriste, des images en direct live pour nourrir le monstre CNN ? Lollike ne peut donner à voir et à entendre la pièce sur les étrangers qui semblait initialement prévue. Il faudra faire concourir toutes les horreurs du monde : Rwanda, famine africaine, Titanic, Beslan. Le monde ne serait-il devenu qu’un immense reality-show ?

52.dimanche (XIX)

Ecrit par Didier Ayres , le Samedi, 01 Juin 2013. , dans La Une CED, Ecriture, Ecrits suivis

 

le dimanche 6 mai 2012

 

je suis gêné de parler de mon engagement littéraire, alors que se joue aujourd’hui le sort politique de différents peuples

mais, je trouve que l’art de l’écrivain doit être capable de tenir devant, ou plutôt sous les ronces, comme j’appelle les affaires du monde

alors cela dit, il me reste à trouver et à réfléchir

hier soir, comme je cherchais quelque chose pour ce matin, j’ai pensé que je pouvais parler du discours lui-même

et puis ce matin, comme jugeant cette corbeille de fruits à dominante jaune cadmium, je me suis dit que cette relation du discours avait son importance

52.dimanche (XVIII)

Ecrit par Didier Ayres , le Samedi, 25 Mai 2013. , dans La Une CED, Ecriture, Ecrits suivis

 

le dimanche du 29 avril 2012

 

éthique

éthos (dans le sens anthropologique) : caractère commun à un groupe d’individus d’une même société

vous pardonnerez cette citation un peu technique, de ce qui va occuper en partie la lettre d’aujourd’hui, mais cette définition m’est venue ce matin comme pour amorcer ma communication d’aujourd’hui

éthique au principe d’écrire

par exemple dans le livre de 1941 de Jean-Paul Sartre, lequel écrivait son traité de phénoménologie quand la France vivait des heures sombres de son histoire, tout autant que la déambulation américaine de Kerouac, qui s’est arrêtée à mon avis sous l’effet de la reconnaissance publique, et l’assèchement de l’écrivain

"Je suis un homme écrit" - La beauté de vivre de Jean-Paul Dadelsen

Ecrit par Didier Ayres , le Mardi, 21 Mai 2013. , dans La Une CED, Les Dossiers, Etudes

 

Petite discussion sur La Beauté de vivre de Jean-Paul de Dadelsen

 

Pour tout dire, cette petite étude est écrite sous la dictée morale d’une intention et d’un goût personnels, que ce livre de Jean-Paul Dadelsen est venu raviver et éclairer avec franchise. Car, grâce à la lecture du livre hybride de cet auteur alsacien que certains connaissent, j’ai retrouvé en moi de difficiles interrogations qui méritent peut-être d’être écrites aujourd’hui. Le poète voit le jour en 1913, et ce livre sort en librairie pour la célébration du centenaire de la naissance de l’auteur. Ce n’est pas à proprement parler un recueil de poèmes, ni un livre de correspondances, ni encore un livre de souvenirs, et l’éditeur a choisi un angle d’attaque très original au regard de ce projet de célébration de l’anniversaire du poète, et a réuni des lettres, poèmes et témoignages qui retracent les tout premiers pas littéraires du poète, en regardant ce que celui-ci produisait autour de sa relation affectueuse et tendre avec son oncle Eric. Un poète était en train de naître, et on le voit s’épanouir en ses années de jeunesse, au milieu de cette relation étroite qui de 1929 à 1936 liera les deux hommes, entre Strasbourg et Paris notamment.