Des remerciements suffiront-ils jamais ? J’ai une dette très grande aujourd’hui. Envers ceux qui ont placé de l’espoir en moi, qui m’ont soutenu face à de détestables adversités, qui se sont rassemblés dans des villes algériennes, qui ont écrit, plaidé, expliqué, défendu, protesté et réclamé la justice. Non pas que ma personne soit importante ou que je sois symbole ou leader ou figure, mais parce qu’il ne s’agissait pas de moi. Mais de nous tous, des autres, de nos enfants à venir.
Quel pays voulons-nous ? Voulons-nous un pays ?
Quand un homme appelle à la mort d’un Algérien sous prétexte d’un dogme mal compris, d’une religion prise en otage ou de Dieu, et que cela soit suivi de silence, soit qualifié de « simple préjudice », ou banalisé comme un fait divers, c’est qu’il y a un choix dangereux. On choisit alors, sans le vouloir ou parce qu’on ne l’a pas défendu, un pays, une démocratie, une république ; ou bien un califat, un émirat.