The Panopticon. C’est le titre original de ce livre. Les lecteurs français seront nombreux à se demander pourquoi l’éditeur a choisi de glisser l’axe central du livre de la machine infernale qui le structure à la jeune fille qui en est l’héroïne. Pour peu qu’on ait lu le formidable « Surveiller et punir » de Michel Foucault, on ne peut pas ne pas savoir ce qu’est le Panopticon : un aménagement d’espace carcéral (et/ou hospitalier) idéal, inventé par l’anglais Jeremy Bentham en 1791, et qui permet, à partir d’un seul lieu central, de voir l’absolue totalité de l’ensemble d’un lieu d’enfermement. Une sorte d’omnivision radicale, métaphore souvent utilisée pour évoquer les univers totalitaires.
" En plein milieu du grand C, aussi haute que le dernier étage, il y a la tour de surveillance. Je lève les yeux. Il y a une fenêtre panoramique qui fait tout le tour au sommet et si on voit rien à travers la vitre, celui - ou ce qui - se trouve là-haut, lui, peut voir à l'extérieur. Depuis la tour, on peut voir l'intérieur de chaque chambre, chaque étage, chaque salle de bains. Partout."