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Gallimard

Les éditions Gallimard, appelées jusqu’en 1919 les éditions de la Nouvelle Revue française et jusqu’en 1961 la librairie Gallimard, sont ungroupe d'édition français. La maison d'édition a été fondée par Gaston Gallimard en 1911. Le groupe Gallimard est actuellement dirigé par Antoine Gallimard. Considérée comme l'une des plus importantes et influentes maisons d'édition en France, notamment pour la littérature du xxe siècle et contemporaine, Gallimard possède en 2011 un catalogue constitué de 35 prix Goncourt, 36 écrivains ayant reçu le prix Nobel de littérature, et 10 écrivains récompensés du prix Pulitzer.


Vice, Hervé Guibert

Ecrit par Arnaud Genon , le Vendredi, 10 Mai 2013. , dans Gallimard, Les Livres, Recensions, La Une Livres, Biographie, Récits

. Ecrivain(s): Hervé Guibert Edition: Gallimard

 

 

Vice occupe une place particulière dans l’économie générale de l’œuvre d’Hervé Guibert. Publié pour la première fois en 1991 aux Editions Jacques Bertoin, il a été écrit à la fin des années 1970, peu de temps après La Mort propagande, son premier livre. Il est aussi contemporain de Suzanne et Louise, le roman-photo que l’écrivain consacra à ses deux grand-tantes.

En ce sens, comme le remarque justement Thomas Simonet dans sa note préliminaire, il témoigne des « préoccupations d’écrivain et de photographe de l’auteur à cette période ».

L’ouvrage est constitué de trois parties.

C'est fort la France !, Paule Constant

Ecrit par Theo Ananissoh , le Mardi, 30 Avril 2013. , dans Gallimard, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Roman

C’est fort la France !, janvier 2013, 251 pages, 17,90 € . Ecrivain(s): Paule Constant Edition: Gallimard

 

Nul ne pouvant planer comme Dieu au-dessus des choses humaines afin d’en voir et d’en ressentir la totalité sans parti pris, difficile de conduire un récit sur ce sujet – la colonisation – sans angle mort pour ainsi dire. Mieux vaut commencer par assumer cela ; et c’est ce que fait explicitement Paule Constant. « Il n’y a pas de vérité mais des points de vue », dit la narratrice vers la fin du roman. Cette conviction d’une impossible objectivité génère, autant que le sujet de fond lui-même, C’est fort la France !

Revenant sur un précédent roman qu’elle a publié sur le même thème, la narratrice – appelée Brigitte une seule fois dans tout l’ouvrage – traite d’une période et d’un lieu circonscrits. C’est un roman expérimenté. Il focalise donc dans le temps et surtout dans l’espace – en l’occurrence un coin perdu du Cameroun colonial nommé Batouri – et confronte plusieurs vécus et donc des points de vue différents et même divergents sur ce dont il est question. C’est un roman dont la complexité est voilée par une narration agréable et aisée en apparence. Une fiction qui prend le masque d’un récit ; ou plutôt de plusieurs récits en confrontation plus ou moins douce afin de s’emboîter en une reconstitution la plus logique possible. Réussite.

Correspondance 1946-1954 Saint John Perse, Calouste Gulbenkian

Ecrit par Guy Donikian , le Mercredi, 17 Avril 2013. , dans Gallimard, Les Livres, Recensions, La Une Livres, Correspondance

Correspondance, 1946-1954, Saint-John Perse, Calouste Gulbenkian, Gallimard, 333 pages, 22 € . Ecrivain(s): Saint-John Perse Edition: Gallimard

 

 

Une étonnante correspondance nous est livrée ici entre Saint-John Perse (Alexis Leger), le poète diplomate, et Calouste Gulbenkian, l’homme d’affaires, d’origine arménienne, le mécène fortuné qui constitua une collection de peinture reconnue mondialement et aujourd’hui exposée à Lisbonne. Cette édition a été établie par Vasco Graça Moura, poète, député européen et directeur de la fondation Gulbenkian à Lisbonne.

Ce sont 52 lettres de Saint-John Perse et 37 de Calouste Gulbenkian qui composent cette correspondance. Cet échange a lieu alors que le poète est exilé aux Etats-Unis, après l’armistice qu’il refuse. Les deux hommes, qui se surnomment Douglas, vont aborder des sujets qui auront trait à la situation politique internationale, à l’aménagement du parc des Enclos, propriété que Gulbenkian a acquise, et à leur santé mutuelle, parce que ce sont deux hypocondriaques.

De l'érotisme, Robert Desnos

Ecrit par Ivanne Rialland , le Mardi, 16 Avril 2013. , dans Gallimard, Les Livres, Recensions, Essais, La Une Livres, Poésie

De l’érotisme, et Voici l’amour du fin fond des ténèbres, Annie Le Brun, février 2013, 116 p. 6,90 € . Ecrivain(s): Robert Desnos Edition: Gallimard

Gallimard propose sous la couverture de la collection « L’imaginaire » la réunion d’un texte de Desnos paru dans le recueil Nouvelles Hébrides et autres textes (1922-1933) édité chez Gallimard par Marie-Claire Dumas (dont les notes sont reprises ici), et de l’article publié par Annie Le Brun en 2011 dans le n°3 de la revue L’Étoile de mer (nouvelle série), cahiers de l’Association des Amis de Robert Desnos.

Le texte de Desnos, écrit à la demande du mécène Jacques Doucet en 1923, constitue une brève histoire de la littérature érotique de l’Antiquité à Guillaume Apollinaire. Cette histoire est partielle, et forcément partiale, puisque, comme l’explique Desnos dans un chapitre préliminaire, « l’érotique est une science individuelle ». La place laissée à Sade n’est cependant guère contestable, et Desnos bâtit entièrement son texte autour de son œuvre. Elle est en effet à ses yeux un ferment essentiel de l’esprit moderne, et cela bien au-delà du seul érotisme. Desnos distingue ensuite l’œuvre de Sacher-Masoch, le masochisme étant « la seule forme d’amour qui se soit développée depuis Sade ». S’il salue chez Apollinaire « le rôle essentiellement moderne du fouet », le lecteur ne peut s’empêcher d’évoquer la grande scène de flagellation du pensionnat d’Humming-Bird, dans La liberté ou l’amour !qui cristallise soudainement un fantasme érotique que Desnos place au cœur des « mystérieuses arcanes de [s]on érotique imagination » (La liberté ou l’amour, ch. X « Le pensionnat d’Humming-Bird Garden »).

Libre livre, Jean Pérol

Ecrit par Patryck Froissart , le Jeudi, 21 Mars 2013. , dans Gallimard, Les Livres, Recensions, La Une Livres, Poésie

Libre livre, 2012, 157 pages, 18 € . Ecrivain(s): Jean Pérol Edition: Gallimard

 

Le titre dit : Liber ! Livre ! Liberté !

Tout livre délivre, on le sait, et l’étymologie est là, si besoin est, pour le confirmer.

Ce livre est, entre tant d’autres, œuvre de liberté.

Ecrire que toute poésie est liberté, que tout poète est homme libre, relève du sens commun.

Mais Jean Pérol s’affranchit de tout.

Il transgresse les règles prosodiques traditionnelles. Oui, c’est vrai, bien d’autres, depuis longtemps, l’ont fait. Lui n’est pas de parti pris : régulièrement il y revient, quand ça lui chante, et ses vers sont alors dignes des grands classiques, et ils nous chantent, tout autant que ceux qu’il ne vêt pas du costume académique.