La collection La Sentinelle des Editions La Contre-allée abrite des textes où la mémoire collective croise la mémoire familiale.
Ces vies-là d’Alfons Cervera, traduit de l’espagnol par Georges Tyras qui lui est fidèle depuis ses premiers livres à La Fosse aux ours, retrace la relation de l’auteur à sa mère, dans ses derniers jours.
Texte sensible qui s’ouvre sur ces mots : « Cela fait deux dimanches que ma mère est morte ».
Dans une langue puissante, faite de répétitions volontaires comme autant d’aller-retour dans la mémoire, débarrassée de fioritures, le narrateur remonte le fil de sa mémoire, refait l’histoire de sa mère, la sienne, celle de ses origines.
Se croisent allègrement comme toujours chez Cervera les références littéraires qui l’ont construit, son rapport à l’écriture et aux livres.