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Les solitaires intempestifs

 

Créées en 1992 par Jean-Luc Lagarce et François Berreur au sein du Théâtre de la Roulotte, compagnie Jean-Luc Lagarce.

L'écrit étant le centre du travail de création de la compagnie et celle-ci ne disposant pas de lieu pour défendre des écritures qui semblaient novatrices, c'est devant le constat que l'écriture d'Olivier Py ne trouvait pas d'éditeur que la décision fut prise de passer à l'acte et de créer une maison d'édition : Les Solitaires Intempestifs.

Suite au décès de Jean-Luc Lagarce, en 1995, le Théâtre de la Roulotte a été mis en liquidation judiciaire. Une nouvelle association, la compagnie les Solitaires Intempestifs, a été créée en 1996 et a racheté le fonds éditorial.

En janvier 1999, pour favoriser son développement et son autonomie, les éditions deviennent une sarl.

Source : Editeur


Kenny, Frédéric Vossier (par Didier Ayres)

Ecrit par Didier Ayres , le Lundi, 29 Novembre 2021. , dans Les solitaires intempestifs, Les Livres, Les Chroniques, La Une CED, Théâtre

Kenny, Frédéric Vossier, éd. Les Solitaires Intempestifs, septembre 2021, 80 pages, 14 €

 

Révélation

Peut-être que la dernière pièce de Frédéric Vossier pourrait être, en un sens, une quête de nomination, celle de nommer des êtres, nommer des situations. Tout d’abord parce que le prénom ici éponyme, Kenny, est prononcé souvent, assez pour faire litanie parfois. En second lieu parce que se nommer, nommer sa part d’étrangeté, dire comme en une révélation là où le trouble gagne le genre, rendent complexe et ambiguë la vérité sexuelle du personnage principal. Et cela assez brutalement.

Une vision conservatrice, voire réactionnaire, vient s’opposer dans ce schéma actanciel au trajet de révélation du personnage principal. Ou alors cette opposition actancielle le pousse peut-être davantage, l’oblige à exprimer une sorte de confession dont les conséquences, en tout cas pour le lecteur, sont grandes. Car là vacille le thème de la pièce.

Catarina et la beauté de tuer des fascistes, Tiago Rodrigues (par Marie du Crest)

Ecrit par Marie du Crest , le Mercredi, 02 Décembre 2020. , dans Les solitaires intempestifs, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Théâtre

Catarina et la beauté de tuer des fascistes, Tiago Rodrigues, novembre 2020, trad. portugais, Thomas Resendes, 112 pages, 15 € Edition: Les solitaires intempestifs


Tiago Rodrigues écrit, met en scène ses textes de théâtre. Il a joué en français pour la première fois à Toulouse. Il est l’une des figures majeures du théâtre contemporain dans son pays ainsi qu’en Europe. Son œuvre dramatique traduite en français essentiellement par Thomas Resendes est publiée chez Les Solitaires Intempestifs.

Très récemment, Les Solitaires Intempestifs ont publié la trilogie grecque autour du personnage d’Iphigénie de Tiago Rodrigues, qu’il considère lui-même comme une « réécriture » de la source tragique antique. Catarina et la beauté de tuer des fascistes nous ramène au Portugal et fait ressurgir la douloureuse époque du régime d’Oliveira Salazar et de la dictature de l’Estado Novo, qui fut la plus longue en Europe puisque c’est la Révolution du 25 avril qui y mit fin, en 1974.

Iphigénie Agamemnon Electre, Tiago Rodrigues (par Marie du Crest)

Ecrit par Marie du Crest , le Jeudi, 19 Novembre 2020. , dans Les solitaires intempestifs, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Théâtre

Iphigénie Agamemnon Electre, Tiago Rodrigues, octobre 2020, trad. portugais, Thomas Resendes, 160 pages, 15 € Edition: Les solitaires intempestifs


Dans le travail de Tiago Rodrigues, la part faite aux « grands textes fondateurs » du théâtre occidental est importante de Shakespeare aux auteurs tragiques grecs, ici, Euripide pour Iphigénie, Eschyle pour Agamemnon et Sophocle pour Electre. Il reprend le modèle du cycle (les Atrides) et de la trilogie, et revendique clairement une démarche de réécriture dans son avant-propos. Les trois pièces par ailleurs ont été créées sur scène au Portugal selon une programmation successive du 11 septembre 2015 pour la première, le 12 septembre pour la deuxième et le 13 septembre pour la dernière, au Teatro Nacional D. Maria II, à Lisbonne, que dirige désormais l’auteur.

Parage 05, Revue du Théâtre National de Strasbourg, Numéro spécial Falk Richter (par Marie du Crest)

Ecrit par Marie du Crest , le Vendredi, 17 Mai 2019. , dans Les solitaires intempestifs, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Revues

Parage 05, Revue du Théâtre National de Strasbourg, Numéro spécial Falk Richter, 2019, direction éditoriale Frédéric Vossier, 180 pages, 15 € . Ecrivain(s): Falk Richter Edition: Les solitaires intempestifs

 

L’ami-théâtre

La revue du TNS consacre pour la première fois son numéro (05) à un auteur vivant, l’allemand Falk Richter, dont une photo, « en visage » ardent et souriant dans l’ombre et la lumière, ouvre le volume en première de couverture. Le choix de Falk Richter s’explique à la fois par son lien particulier avec le Théâtre National de Strasbourg auquel il est associé depuis 2015, mais surtout par l’importance de son travail sur les scènes européennes et la place singulière qu’il occupe dans le langage dramatique contemporain et bien sûr sa « fraternité théâtrale » avec Stanislas Nordey, actuel directeur du TNS.

Falk Richter a engagé son œuvre sur une rupture avec le théâtre conçu à partir de personnages, de dialogues et de situations. Sa conception privilégie le montage, « le sampling », le fragment, et surtout il met en œuvre un lien organique entre sa fonction d’auteur et celle de metteur en scène.

Parages 02, Revue du Théâtre National de Strasbourg

Ecrit par Marie du Crest , le Lundi, 24 Avril 2017. , dans Les solitaires intempestifs, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Revues

Parages 02, Revue du Théâtre National de Strasbourg, avril 2017, 192 pages, 15 € Edition: Les solitaires intempestifs

 

« Dans les parages »

Numéro 2

Comme le deuxième film dont la sortie est tant redoutée, comme une route dont la construction avance derrière d’énormes engins de chantier, Parages 02, la revue du TNS, est autant affaire de (re)connaissance (son format, sa typo, sa mise en page, ses textes et ses photos et « son équipe éditoriale ») que renouveau. Ainsi revenir dans les parages du théâtre d’aujourd’hui, des auteurs qui l’écrivent, des metteurs en scène qui le révèlent sur le plateau, des éditeurs qui le sanctifient, des lecteurs qui le découvrent dans la solitude de leur silence, mais toujours par des chemins de traverse.

Les mêmes : Frédéric Voissier, Mohamed El Khatib, Joelle Gayot, David Léon, Claudine Galéa ou Christophe Pellet, Lancelot Hamelin, Bérénice Hamidi-Kim, etc. Une revue n’est-elle pas justement esprit d’équipe (« esprit » dans toute la force du mot), approches partagées de l’écriture dramatique contemporaine ?