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Les solitaires intempestifs

 

Créées en 1992 par Jean-Luc Lagarce et François Berreur au sein du Théâtre de la Roulotte, compagnie Jean-Luc Lagarce.

L'écrit étant le centre du travail de création de la compagnie et celle-ci ne disposant pas de lieu pour défendre des écritures qui semblaient novatrices, c'est devant le constat que l'écriture d'Olivier Py ne trouvait pas d'éditeur que la décision fut prise de passer à l'acte et de créer une maison d'édition : Les Solitaires Intempestifs.

Suite au décès de Jean-Luc Lagarce, en 1995, le Théâtre de la Roulotte a été mis en liquidation judiciaire. Une nouvelle association, la compagnie les Solitaires Intempestifs, a été créée en 1996 et a racheté le fonds éditorial.

En janvier 1999, pour favoriser son développement et son autonomie, les éditions deviennent une sarl.

Source : Editeur


Correspondances et entretiens avec « Attoun et Attounette », Jean-Luc Lagarce

Ecrit par Marie du Crest , le Lundi, 16 Décembre 2013. , dans Les solitaires intempestifs, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Théâtre, Correspondance

Correspondances et entretiens avec « Attoun et Attounette », adaptation François Berreur, octobre 2013, 85 pages, 10 € . Ecrivain(s): Jean-Luc Lagarce Edition: Les solitaires intempestifs

L’amour du théâtre


Le petit ouvrage que publient les éditions Les Solitaires Intempestifs est en quelque sorte un livre de mémoire comme l’on dit un lieu de mémoire puisque la maison d’édition de Besançon est historiquement liée à ses deux cofondateurs en 1992, Lagarce et François Berreur qui, ici, comme pour Ebauche d’un portrait en 2011, adapte les textes de son ami et propose ensuite des mises en espace (en Avignon ou au Théâtre ouvert) de ces deux œuvres de l’intimité. Intimité de la vie personnelle et surtout pour les correspondances et entretiens, intimité de l’écriture et de l’œuvre. Qui d’ailleurs mieux que François Berreur pourrait reprendre, couper, élire tel ou tel passage, lui qui travailla aux côtés de Lagarce pendant quinze ans et qui vit l’œuvre de ce dernier se constituer depuis leur jeunesse ? Le livre est construit pour accueillir ceux qui ont accompagné Lagarce de 1976 à sa mort en 1995 (la dernière lettre de Micheline Attoun date du 22 juin, trois mois avant la disparition de celui qu’elle nommait alors « cher Jean-Luc » (p.84).

« Maudit soit l’homme qui se confie en l’homme » : un projet d’alphabétisation, Angélica Liddell

Ecrit par Marie du Crest , le Mardi, 26 Novembre 2013. , dans Les solitaires intempestifs, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Théâtre

« Maudit soit l’homme qui se confie en l’homme » : un projet d’alphabétisation, traduit de l’espagnol par Christilla Vassirot, 2011, 63 p. 11 € . Ecrivain(s): Angélica Liddell Edition: Les solitaires intempestifs

 

 

Porque te vas ? ou le regard d’Ana

 

En 2011, Maldito sea el hombra que confia en el hombre : un projet d’alphabétisation, après le choc que représenta La casa de la fuerza, bouleversa à son tour le festival d’Avignon, spectacle de plus de trois heures, avec ses petites filles en robe dorée arpentant le théâtre du monde dans un décor d’arbres en carton et d’animaux empaillés. D’une certaine façon, Liddell revient au commencement de tout : premier volet de la trilogie chinoise et surtout chant rageur de l’enfance perdue,  bafouée, dont l’hymne ne serait autre que la très célèbre chanson du film de Carlos Saura, en version française, chanté par Jeanette, p.32, 33 :

Ariane Mnouchkine et le Théâtre du Soleil, Bruno Tackels

Ecrit par Marie du Crest , le Lundi, 11 Novembre 2013. , dans Les solitaires intempestifs, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Théâtre

Ariane Mnouchkine et le Théâtre du Soleil, Ecrivains de plateau VI, 2013, 190 p. 15 € . Ecrivain(s): Bruno Tackels Edition: Les solitaires intempestifs

 

« Le terrain vague sublime »

 

Bruno Tackels revient pour la sixième fois à son travail consacré « aux écrivains de plateau », ceux pour qui le texte n’est pas le point central du théâtre, mais ce qui le parachève. Tous ont marqué l’histoire du théâtre contemporain et avec Ariane Mnouchkine et le théâtre du Soleil, il parcourt près de cinquante ans de créations d’une troupe pas comme les autres.

Nous entrons dans le livre de B. Tackels par une magnifique « porte », la première de couverture, invitation à la découverte, au retour sur des souvenirs flamboyants de théâtre. La photographie de plateau, prise lors du tournage du film, né de la pièce Les Naufragés du Fol espoir en 2013 est un « portrait » de la troupe en costumes, prise dans son mouvement et celui d’Ariane Mnouchkine, devant elle, parmi elle. Ils sont ENSEMBLE.

La bobine de Ruhmkorff suivi de Sexe et tremblements, Pierre Meunier

Ecrit par Marie du Crest , le Lundi, 14 Octobre 2013. , dans Les solitaires intempestifs, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Théâtre

La bobine de Ruhmkorff suivi de Sexe et tremblements, octobre 2013, 80 p. 13 € . Ecrivain(s): Pierre Meunier Edition: Les solitaires intempestifs

Sex last night


Le dernier volume de Pierre Meunier publié aux Solitaires Intempestifs regroupe trois textes. Le premier, Introduction verbale sexe et géopolitique, est une manière de courte préface enjouée qui détourne les codes d’un article de science politique, les codes rhétoriques de la dissertation en plusieurs parties : « primo, deuxio, tertio » p.5 et 6, ou sa terminologie latine : « visus, allocutio, tactus, osculum et coitus » de la p.5 à la p.7. Il y est question de l’analogie entre la diplomatie entre deux pays et la relation charnelle entre deux êtres. Le troisième et dernier texte, au titre « nothombien » mais sans le Japon, Sexe et tremblements, est un dossier préparatoire ou mieux encore « laboratoire » qui précède la création de la Bobine de Ruhmkorff. En effet, certaines parties sont reprises dans la version définitive et d’autres constituent des « passerelles » entre Sexamor créé en 2009 avec Nadège Prugnard, spectacle où il était déjà question de « soulever la question du sexe » comme « Le trou » p.43 ou « Début » p.45 et la Bobine de Ruhmkorff. Dans ce texte, l’écriture se donne comme recherche de l’épure, du fragment poétique humoristique : monostiche en hésasyllabe, p.68 :

Tout le ciel au-dessus de la terre, Angélica Liddell

Ecrit par Marie du Crest , le Samedi, 21 Septembre 2013. , dans Les solitaires intempestifs, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Espagne, Théâtre

Tout le ciel au-dessus de la terre (Le syndrome de Wendy), traduit de l’espagnol Christilla Vasserot, 2013, 80 pages, 13 € . Ecrivain(s): Angélica Liddell Edition: Les solitaires intempestifs

 

L’île des morts ou retour à Utoya


Angélica Liddell achève, avec Tout le ciel au-dessus de la terre (Le syndrome de Wendy), sa trilogie chinoise entamée en 2011 avec Maudit l’homme qui se confie en l’homme, poursuivie en 2013 avec Ping Pang Qiu dont nous avons parlé ici, dans une précédente recension, le 18 juin 2013.

Dans cette pièce, nous suivons les voyages métaphysiques et mélancoliques de Wendy, figure centrale du texte, née de l’imagination de l’anglais Barrie au début du siècle dernier. Wendy ou Angélina ? L’écriture est d’abord réécriture, emprunts, intertextualités, superpositions. La pièce est constituée de fragments presque autonomes, définis chacun par un titre. En ouverture, le leitmotiv d’une scène cruciale du film de Kazan, Splendor in the grass, titre faisant lui-même référence à un poème de Wordsworth, cité tour à tour par la professeure de littérature anglaise, miss Metcaf, et son élève, héroïne de l’histoire, Deanie Loomis. Malgré les vicissitudes de la vie, soyons maîtres de nous-mêmes et de notre passé.