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La Une CED

Mohamed Choukri et Tanger (les écrivains et leurs villes)

, le Vendredi, 18 Avril 2014. , dans La Une CED, Les Chroniques, Chroniques régulières

Souffles...


Mohamed Choukri et Tanger, Sayeh Habib et Saïda, Ahlem Mosteghanemi et Constantine, Med Meflah et Relizane… à chacun sa Mecque, son mur des lamentations, son miroir et son amour. Aux yeux des écrivains, les murs des villes ne sont pas des pierres, ils sont l’âme, la mère et la langue.

Les rues ne sont pas des allées et des trottoirs, elles sont les chansons, les amis et les avenirs. En août 1991, pour la première fois je visite Tanger. J’arrive dans cette ville légendaire pour rencontrer l’écrivain Mohamed Choukri, auteur du célèbre roman autobiographique Le pain nu, pour échanger avec lui sur l’audace de l’écriture autobiographique. J’ai mémorisé cette rencontre dans l’émission Akwas (Parenthèses) que je produisais et animais pour le compte de la Télévision algérienne. Nous arrivons au Maroc par route : le réalisateur, le caméraman, le chauffeur et moi-même. Il était presque minuit lorsque nous sommes arrivés à Tanger. Une ville légendaire grâce aux écrits de l’Américain Paul Bowles, le Français Jean Genet, l’Espagnol Juan Goytisolo et d’autres. Je n’avais pas l’adresse de Mohamed Choukri. Son téléphone à la maison ne répondait pas.

BHL se trompe de guerre !

Ecrit par Léon-Marc Levy , le Jeudi, 17 Avril 2014. , dans La Une CED, Les Chroniques

 

BHL me pose un problème essentiel. Philosophiquement essentiel, et donc qui relève de l’essence.

D’abord, je tiens à dire que je suis toujours à deux doigts d’écrire une chronique pour prendre la défense de Bernard-Henri Lévy : le torrent d’attaques ignobles dont il est l’objet régulièrement me soulève le cœur. « Libération » a dû clore les « réactions » de lecteurs tant les vannes de l’injure et de l’antisémitisme étaient largement ouvertes lors de « l’affaire Botul » naguère. Et c’est souvent comme ça dès qu’on parle de BHL. Les attaques ad hominem prennent vite le pas sur l’argumentaire. On a d’ailleurs même plus besoin d’argumentaire, les ricanements suffisent, les allusions aux chemises ouvertes ou à la fortune ou à la compagne etc. La couleur de la haine qu’il suscite est hélas trop souvent du même ton qu’une autre haine millénaire.

Mais bon. Ça n’empêche pas de dire quand le bonhomme perd complètement les pédales. Je parle d’un livre récent qu’il a signé. Je suis courageux de l’avoir lu, c’est un pavé. « Pièces d’identité ». Pour être encore plus précis et honnête, je n’ai lu que la partie (conséquente) intitulée « Le Génie du Judaïsme ». Plus de deux cent cinquante pages tout de même. Avec un titre alléchant, emprunté à Chateaubriand, véritable moment du romantisme français.

La fraîcheur de vivre

Ecrit par Sylvain Gau-Gervais , le Mercredi, 16 Avril 2014. , dans La Une CED, Ecriture, Création poétique

 

 

 

 

 

Mannequin idéal des idées romantiques,

Te voilà devant moi, qui mourais de n’avoir…

Te voilà fin bibelot à vertugadin ;

« Viens à moi ! » : tu viens, comme jamais tu m’aimes (sic !),

Tu ravis à mes yeux le sibyllin grimoire.

Un Batman dans ta tête de David Léon

Ecrit par Marie du Crest , le Vendredi, 11 Avril 2014. , dans La Une CED, Les Dossiers, Documents

 

La baignoire de Matthieu

Onzième

 

A Hélène Soulié

 

Il est entré, côté jardin, je l’ai vu passer près de moi, inconnu encore. Il est jeune homme en short, en tee-shirt et il marche pieds-nus comme s’il allait vers une plage du nord. Tout est noir comme chaque fois au théâtre mais une flaque sur le plateau s’anime des reflets rouges et jaunes d’un soleil, d’une lumière de projecteur. Hélène Soulié a fermé la porte de la salle.

Trois poèmes tirés de PÉRIPLE (suite de sept)

Ecrit par Clément G. Second , le Mardi, 08 Avril 2014. , dans La Une CED, Ecriture, Création poétique

 

 

 

1

 

Corps de poème au mauvais sang qui vire à l’encre

La mer partout la mer érodant à l’extrême

Sauf les yeux diamantins assidus aux percées

La brèche ici ailleurs déjà envisagée

Que l’attardé d’un front acquis aux déferlantes

Faisant place à celui ou cela qui s’en vient

Devienne en se défiant de trop pesants mélanges