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La Une CED

Ecrire, c’est tuant !

Ecrit par Marc Ossorguine , le Jeudi, 05 Juin 2014. , dans La Une CED, Ecriture, Nouvelles

 

Ecrire. Comme des milliers d’autres, ils en rêvent. Ecrire et pouvoir ne faire que ça. Pouvoir répondre à la question du pourquoi on écrit par cette réponse lapidaire de Beckett, « bon qu’à ça ». Ecrire. Oui mais quoi ? Et à quoi bon ? Des milliers de livres publiés chaque année. Et pour un publié, combien de recalés, de refusés… Et dans ceux qui arrivent dans les librairies, combien oubliés, inaperçus qui partent au pilon avant peu ?

Certains tentent aujourd’hui leur chance sur internet. Leur chance ! Pour mettre leurs phrases et leurs lignes en ligne, c’est d’une facilité ! Et puis… Et puis rien.

Rien parce qu’au delà de la pulsion il y a la chute. Parce qu’au delà du mirage il y a le sable, jusqu’au bout des horizons les plus improbables.

Le Scalp en feu VII par Michel Host

Ecrit par Michel Host , le Mercredi, 04 Juin 2014. , dans La Une CED, Les Chroniques, Chroniques régulières

 

« Poésie Ô lapsus », Robert Desnos

 

Le Scalp en feu est une chronique irrégulière et intermittente dont le seul sujet, en raison du manque et de l’urgence, est la poésie. Elle ouvre un nombre indéterminé de fenêtres de tir sur le poète et son poème. Selon le temps, l’humeur, les nécessités de l’instant ou du jour, ces fenêtres changeront de forme et de format, mais leur auteur, un cynique sans scrupules, s’engage à ne pas dépasser les dix à douze pages pour l’ensemble de l’édifice.

Lecteur, ne sois sûr de rien, sinon de ce que le petit bonhomme, là-haut, ne lèvera jamais son chapeau à ton passage car, fraîchement scalpé, il craint les courants d’air.

Enfin, Le Scalp en feu est désormais publié simultanément, ou successivement, le hasard décidant de ces choses, sur les sites de Recours au poème et de La Cause Littéraire.

décembre 2013/janvier 2014, Michel Host

Présent absolu, Gérard Pfister

Ecrit par Didier Ayres , le Samedi, 31 Mai 2014. , dans La Une CED, Les Chroniques

 

L’expérience du vide


Gérard Pfister publie le troisième et dernier volet de son travail poétique rassemblé sous le titre La Représentation des corps et du ciel, entreprise qui comporte comme sous-titre Oratorio. Ici, nous avons à faire avec le mouvement de cette expérience poétique, que j’appellerai, si vous me le permettez, une expérience du vide. Car je crois qu’à la manière d’Henri Michaux, avec son Connaissance par les gouffres, Gérard Pfister nous engage dans une psalmodie, issue d’une sorte de marche, de parcours à la fois intérieur – et donc spirituel – et physique – d’où viennent la scansion et le style rhapsodiques. Ainsi, Présent absolu aurait peut-être pu se sous-titrer par Rhapsodie. En effet, c’est à une expérience à la fois musicale en même temps que portée vers le silence – ce qui n’est pas incompatible – que nous convie ce livre.

The Tree of Life de Terrence Malick, ou Comment donner corps au Sacré (2/2)

Ecrit par Matthieu Gosztola , le Mardi, 27 Mai 2014. , dans La Une CED, Les Dossiers, Côté écrans

 

Maintenant, un public de cinéphiles français est-il capable d’un tel décrochement de l’intrigue et de ses justifications incessantes (et incessamment théorisées depuis la Nouvelle vague) – autour d’un noyau constitué grosso modo par le « social », toile de fond débordante, car anxiogène et asphyxiante, articulée filmiquement, en liens profonds et insécables, avec le désir et le rêve de l’ego, d’un ego – pour la gratuité d’une contemplation sans visée autre qu’elle-même…

Les cinéphiles français ont un rapport au sacré (ne serait-ce qu’à la possibilité du sacré) extrêmement dévoyé… ; il est plus souhaitable (conformiste) de construire un cinéma sur le pourrissement de la société et la dénaturation des consciences individuelles plongées dans le magma de l’histoire (une histoire perçue comme ontologiquement déstructurante pour l’individu – ce n’est pas pour rien si Entre les murs et Bowling for Columbine ont recueilli la Palme d’or) que de chercher à produire un cinéma (que d’aucuns qualifieront d’esthétisant ou de pédant) qui n’a pour objet que de produire de la beauté.

Périple (suite) - 4, 5, 6 et 7/7

Ecrit par Clément G. Second , le Mardi, 27 Mai 2014. , dans La Une CED, Ecriture, Création poétique

 

 

 

 

4

 

Réunis nous ne sûmes jamais nous défaire

De l’énigme excluant du cap un horizon

Celui-là seul où terre et ciel s’interpénètrent

Par de ces mers vibrées de leurs jeux rayonnants