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Jeunesse

Le livre des secrets de mon dinosaure préféré, Maxime Derouen (par Yasmina Mahdi)

Ecrit par Yasmina Mahdi , le Vendredi, 13 Novembre 2020. , dans Jeunesse, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Grasset

Le livre des secrets de mon dinosaure préféré, Maxime Derouen, Grasset Jeunesse, octobre 2020, 80 pages, 16,90 € Edition: Grasset

 

Petite paléontologie

Le livre des secrets de mon dinosaure préféré est un album pour la jeunesse entièrement conçu par Maxime Derouen, philosophe de formation, vivant à Bordeaux. Après un long cursus de recherches et d’enseignement universitaires, l’auteur a décidé de se consacrer à l’écriture, en particulier pour la jeunesse – voir parmi ses nombreuses publications : Animaux dangereux (La Martinière, août 2020), C’était pour de faux (Grasset, 2019), etc. Les animaux, le bestiaire, les recueils de fables à partir d’une faune multiple, encore présente ou disparue, semblent faire partie de ses thèmes de prédilection, et ceci dans des styles artistiques multiformes.

Dans ce très récent album, il s’agit d’animaux qui présentent un exposé sur les dinosaures à l’école. C’est le prétexte pour Maxime Derouen de lister joyeusement quelques-unes des espèces compliquées de grands batraciens, de lézards, d’ovipares et d’oiseaux, et ce sont donc les animaux qui vont, à la place des enfants, citer un dinosaure de leur choix.

Tom et le jardin de minuit, Philippa Pearce (par François Baillon)

Ecrit par François Baillon , le Lundi, 09 Novembre 2020. , dans Jeunesse, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Iles britanniques, Folio (Gallimard)

Tom et le jardin de minuit, Philippa Pearce, trad. anglais, Cécile Lœb, 238 pages, 8,90 € Edition: Folio (Gallimard)

 

En 1958, Tom’s Midnight Garden de Philippa Pearce reçoit la Carnegie Medal, prix prestigieux qui, depuis 1936, récompense chaque année un ouvrage destiné à la jeunesse. Le roman qui nous intéresse paraît pour la première fois en français en 1969, chez Fernand Nathan, et connaît des rééditions assez régulières depuis.

Son frère Peter ayant la rougeole, Tom Long se voit obligé de quitter le foyer familial et de vivre, pendant quelques jours, chez son oncle et sa tante, qui habitent au premier étage d’une grande maison à appartements. Malgré les bonnes intentions dont on l’entoure, Tom est amer et déplore qu’il n’y ait pas de jardin. Une nuit, incapable de s’endormir, il entend la très vieille horloge de l’entrée sonner treize coups. N’y croyant pas, il se lève et descend au rez-de-chaussée. La maison semble lui parler et l’inciter à ouvrir la porte de la cour : or, à la place de la cour, il découvre un immense jardin, joliment entretenu, sous un ciel d’été ensoleillé. Un endroit rêvé dont il va faire son refuge pour jouer. Un endroit étrange aussi, où les saisons peuvent s’écouler très rapidement, alors que quelques minutes à peine se sont passées lorsqu’il regagne l’entrée de la maison en pleine nuit.

Blanc, Une histoire dans la montagne, Stéphane Kiehl (par Yasmina Mahdi)

Ecrit par Yasmina Mahdi , le Vendredi, 06 Novembre 2020. , dans Jeunesse, Les Livres, Les Chroniques, La Une CED, La Baconnière

Blanc, Une histoire dans la montagne, Stéphane Kiehl, La Martinière Jeunesse, septembre 2020, 32 pages, 16,50 €

 

Féerie

Stéphane Kiehl, diplômé de l’École Nationale Supérieure d’Art de Nancy, est un auteur-illustrateur qui travaille pour la presse et l’édition jeunesse, plusieurs fois récompensé : Pépite Art et documentaire du Salon du Livre de Montreuil pour La vie en design ; Prix Sorcières 2020 pour Vert.

Blanc est le titre du livre jeunesse qu’il a écrit et illustré, au format presque carré (29 x 27 cm), presque parfait… Blanc, c’est la non-couleur par excellence, celle qui s’accorde avec le cercle chromatique – dont elle est exclue. Le blanc matérialise en Occident l’innocence, la virginité, et s’associe à la mort et au deuil en Islam et en Asie. L’album Blanc, Une histoire dans la montagne, se rapporte à la relation qu’entretient un jeune garçon né et vivant dans un chalet entouré de sapins, à la nature environnante. Stéphane Kiehl écrit à la première personne, à la place du garçonnet, qu’il représente minuscule dans le paysage accidenté, sans bords véritables.

Shahara, Pourquoi pas la lune, Caroline Stella (par Marie du Crest)

Ecrit par Marie du Crest , le Jeudi, 05 Novembre 2020. , dans Jeunesse, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Théâtre, Espaces 34

Shahara, Pourquoi pas la lune, Caroline Stella, octobre 2020, 63 pages, 8,20 € Edition: Espaces 34


Chacun sait combien la littérature-jeunesse occupe une place de plus en plus affirmée dans la sphère éditoriale française depuis la moitié du XIXème siècle. Certes, c’est le roman qui s’impose largement depuis la Comtesse de Ségur ou Jules Verne. Toutefois les textes de théâtre à destination du jeune public ou du « tout public » ne cessent de se multiplier, sans doute en lien avec la demande dans les programmations, de beaucoup de structures culturelles de propositions en direction des jeunes spectateurs.

Comme assez souvent, le texte « jeunesse » suppose une incarnation de cette cible particulière, et ce à travers des personnages relevant de l’enfance ou de l’adolescence. C’est le cas dans cette dernière pièce de Caroline Stella, puisqu’elle met en scène Shahara, âgée d’une dizaine d’années, et Mélie, autre fillette du même âge. Elles font connaissance dans un service de pédiatrie spécialisée dans le traitement des cancers.

Tigre, Jan Jutte (par Yasmina Mahdi)

Ecrit par Yasmina Mahdi , le Vendredi, 23 Octobre 2020. , dans Jeunesse, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Pays nordiques

Tigre, Jan Jutte, Editions des Eléphants, octobre 2020, trad. néerlandais, Inge Elferink, 56 pages, 15 €

 

Entre forêt et jungle

Le dessinateur et peintre Jan Jutte, né en 1953, diplômé des Beaux-arts d’Arnhem, a illustré des textes d’auteurs très populaires dans son pays, tels que Guus Kuijer, Sjoard Kuyper, Toon Tellegan, etc. Il travaille aussi pour la presse et le théâtre, et a été trois fois lauréat du Prix du Pinceau d’or. Dans ce nouvel album jeunesse, Tigre, l’histoire commence par les pérégrinations habituelles d’une petite dame fantasque qui aime se promener. Joséphine, cette douce grand-mère, vit seule. Dans un paysage de neige, dépouillé, elle va rencontrer inopinément un tigre à la fourrure rousse rayée de noir. Nous savons que le tigre est le plus grand prédateur sauvage carnivore terrestre et le roi des animaux. Dans la mythologie hindoue, il sert de monture à Durga. Il est également le symbole de libération nationale sur les colons anglais du Bangladesh, de l’Inde et de la Malaisie. Dans le texte de Jan Jutte, il s’agit plutôt d’un tigre de papier, ni agressif, ni féroce, ni jaloux… Dès la surprise passée, Joséphine adopte aussitôt le magnifique félin comme nouveau compagnon.