« Rocky n’a que ça : sa capacité à résister, sur un ring comme il le fait dans la rue, dans la vie. Et c’est cette manière d’être, tout en humilité, qu’il va inculquer aux spectateurs d’une part, et à ceux qu’il va côtoyer par la suite, d’autre part. Ce n’est pas innocent si beaucoup de répliques du boxeur dans les différents films sonnent comme des aphorismes et une d’elles est assez magistrale, il faut le reconnaître, elle vient du dernier : L’important n’est pas d’être cogneur, mais d’être cogné et d’avancer quand même. D’encaisser et de continuer. C’est comme ça qu’on gagne ».
Voilà un beau pari fou, le pari d’un cinéphile curieux, pari d’écrire un livre sur Rocky/Stallone, pari de miser sur un plaisir partagé et une mémoire commune. Diable ! Stallone, peut-être le plus honni, ou tout au moins le cinéaste et le comédien, le plus ignoré d’une grande partie de la critique cinématographique, qui n’y voit qu’une machine de guerre impérialiste, marqué au fer rouge, si je puis dire, par les années Reagan.