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Viviane Hamy

 

Les éditions Viviane Hamy sont une maison d'édition française fondée en 1990 par Viviane Hamy.

Installées dans le 11e arrondissement de Paris, elles publient une douzaine de nouveautés par an, sans compter les rééditions en format semi-poche (Bis). Elles éditent notamment Léon Werth, François Vallejo, Magda Szabó, Gonçalo M. Tavares, Fred Vargas, Dominique Sylvain, Antonin Varenne, Goliarda Sapienza, Cécile Coulon.

Opus 77, Alexis Ragougneau (par Marc Ossorguine)

Ecrit par Marc Ossorguine , le Lundi, 03 Février 2020. , dans Viviane Hamy, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Roman

Opus 77, Alexis Ragougneau Edition: Viviane Hamy

 

L'opus 77 qui est au centre de ce récit, c'est le 1er concerto pour violon de Dimitri Chostakovitch (aussi connu sous le numéro d'opus 99). Une œuvre que le compositeur, tour à tour réprouvé et honoré par le régime stalinien, composera dans une période pour lui sombre, en 1947-48 et qui sera créé en octobre 55 par le violoniste David Oistrakh et le chef Evguéni Mravinski. Pour autant ce n'est pas de Chostakovitch dont il est question dans ce 10e opus publié par Alexis Ragougneau (5 textes de théâtre et 5 romans).

Opus 77 nous introduit dans les secrets de famille d'un chef d'orchestre prestigieux, ancien pianiste, et dont la fille est aussi une pianiste de 25 ans dont la carrière internationale s'ouvre et s'annonce des plus remarquables, guidée par un imprésario de talent. Le récit s'ouvre sur les obsèques du père, Classaens, chef de l'Orchestre de la Suisse romande *. Sa fille, doit jouer une pièce pour piano avant de débuter la cérémonie, elle ne sait pas vraiment quoi jouer, après avoir passé ces derniers jours au chevet de son père agonisant.

N’appartenir, Karim Miské (2ème article)

Ecrit par Pierrette Epsztein , le Mardi, 30 Juin 2015. , dans Viviane Hamy, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Roman

N’appartenir, mai 2015, 83 pages, 12,50 € . Ecrivain(s): Karim Miské Edition: Viviane Hamy

 

Dans quel rayon d’une bibliothèque ou d’une librairie pourrait-on ranger le nouveau livre de Karim Miské, N’appartenir ? Il serait aisé de le classer dans la rubrique des récits initiatiques. En effet, l’auteur s’y met en scène en partant de son enfance pour parvenir à l’âge adulte, mais ce serait trop simple puisque nous chercherions en vain une ligne droite chronologique. Et pourquoi ne pas l’associer à l’ensemble des récits autobiographiques ? Il en a maints ingrédients. L’auteur est le « héros » de cette histoire dont il remonte le cours jusqu’à la troisième génération à travers ce qu’on lui en a rapporté.

Il nous décrit avec précision et sensibilité deux clans, celui de la mère avec tous ses satellites de « camarades » parfois amis, parfois ennemis, et celui du père avec sa famille. Les deux parties s’emboîtent en lui, se complètent et s’affrontent. Tout semble les opposer mais, dans sa quête, il va découvrir qu’ils possèdent bien des traits communs au-delà des apparences, des masques et du faire-semblant. Dans chaque clan, il va constater, à chaque génération, des écarts par rapport à la norme. Des secrets vont se révéler qui parfois le désorienteront.

N’appartenir, Karim Miské

Ecrit par Marc Ossorguine , le Mardi, 16 Juin 2015. , dans Viviane Hamy, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Biographie, Récits

N’appartenir, mai 2015, 83 pages, 12,50 € . Ecrivain(s): Karim Miské Edition: Viviane Hamy

N’appartenir est un livre très autobiographique, mais en même temps il touche à des questions qui nous concernent tous plus ou moins dans un monde mondialisé et inégalitaire, où chacun doit se débrouiller pour trouver sa place et résoudre une partie des paradoxes qui l’entourent. La philosophie et la sociologie critiques attirent notre attention depuis un moment sur ce phénomène : dans nos sociétés inégalitaires et mondialisées, la question de la reconnaissance, et donc de l’identité et de l’appartenance, sont devenues des questions centrales pour la plupart de nos sociétés. Le métissage, quant à lui n’est pas une question bien neuve, et le fait qu’elle s’impose de plus en plus comme la norme, l’ordinaire de chacun d’entre nous, ne la rend ni plus simple ni plus facile à vivre, même dans ce même « monde mondialisé ». Surtout dans ce monde où la réalité et la peur de l’ouverture génèrent aussi les plus redoutables fermetures.

Il faut dire que les paradoxes du métissage, Karim Miské les a connus avec une certaine radicalité. Un père mauritanien, souvent absent, diplomate tiers-mondiste et anticolonialiste, puis sympathisant déclaré du Front Polisario, et une mère française issue de la France que l’on dit profonde, catholique, mais militante communiste jusqu’au bout des ongles qui fera découvrir les « merveilles » du communisme albanais à son fils.