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Articles taggés avec: Zaoui Amin

Ibn Khaldoun : la Kabylie, la femme, le couscous et le burnous !

, le Mardi, 01 Avril 2014. , dans Chroniques régulières, La Une CED, Les Chroniques

 

 

Souffles. In "Liberté" (Algérie)

 

En réponse à une question relevant des frontières du pays des Berbères avec brio, Ibn Khaldoun (1332-1406) a dit : la contrée des Berbères débute là où les hommes portent le burnous et s’arrête là où les gens ne mangent pas du couscous. Ce propos parvenant d’un savant de la taille d’Ibn Khaldoun nous rappelle la place déterminante qu’occupent l’art vestimentaire et l’art culinaire dans la définition de l’identité d’un peuple. Le costume est une langue. L’habillement n’est pas neutre. Tout est codifié, significatif et porteur de messages.

L'obsession : le roman arabe contemporain est malade !

, le Mercredi, 19 Mars 2014. , dans Chroniques régulières, La Une CED, Les Chroniques

 

SOUFFLES ...


Je ne veux pas tomber dans des généralités infécondes, mais ce que je développe est phénoménal et mérite d’être pensé. Repenser. Le roman arabe contemporain est otage d’obsessions. Il est obsédé par la politique, démesurément idéologique. Il est fait de dénonciations, de lamentations et de “faux barrages” dressés par les islamistes ! Et parce qu’ils sont hantés par une seule obsession, les romanciers arabes écrivent la même chose, dans un même texte qui change de titre. Ils écrivent de la même façon la même amertume. Dans un monde Arabo-musulman où le romancier, dans sa vie privée comme dans ses pensées politiques ou philosophiques, est assiégé par une chaîne de montagnes d’interdits, de toutes couleurs, dans ce monde où la liberté individuelle est confisquée, l’individu n’est qu’un rien appartenant à un troupeau qui, à son tour, aux yeux des pouvoirs, n’est qu’un double rien !

Souffles - Umma du « Livre » ou société des « livres » ?

, le Vendredi, 14 Février 2014. , dans Chroniques régulières, La Une CED, Les Chroniques

 

« Vous êtes nés avec des ailes. Vous n’êtes pas faits pour ramper, alors ne le faites pas. Vous avez des ailes. Apprenez à les utiliser et envolez-vous », Djalâl-Ud-Dîn Rûmî.

Quand les muftis, les fekihs s’impliquent dans le monde du livre littéraire et philosophique, cela signifie le chaos au sein de l’espace culturel et littéraire. Le désordre dans la société des lettres et des imaginaires. Les musulmans, toutes nations confondues, depuis l’après Al-kholafa’a rachidin (l’époque des quatre premiers califes) et jusqu’au 10è siècle (4è de l’hégire), ont vécu, sur le plan intellectuel, une période riche en débats philosophiques, littéraires et religieux.

Dans ce climat propice, la société musulmane a vu naître des tendances (Firaq, pluriel de firqa) philosophico-religieuses dont la pensée a été marquée par le respect de la différence, par le courage d’idées et par el ijtihad (effort d’interprétation).

Malgré les interdits, les censures et les lapidations qui ont frappé les penseurs, les littérateurs et les religieux désobéissants, dans leurs vies comme dans leurs écrits, l’histoire des musulmans a retenu une résistance intellectuelle exemplaire face aux diverses épreuves pénibles et amères.

Souffles - Sur cette terre, assez de haines !

, le Lundi, 20 Janvier 2014. , dans Chroniques régulières, La Une CED, Les Chroniques

 

 

En ce dernier jour de l'an 2013 et au commencement d'un autre, 2014, je médite sur la réalité cauchemardesque du monde arabo-musulman et je suis triste, je suis fatigué ! La Syrie balance dans la bestialité humaine sans précédente, la Libye plonge dans l'âge des ténèbres, la Tunisie se noie dans l'incertitude et dans la peur islamiste, l'Egypte se donne à l'inconnu ouvert à toutes les probabilités improbables, le Soudan tombe dans la déchirure et dans la tribalité...

Et pourtant ce monde arabo-musulman est riche. Riche en tout, riche de tout, riche par tout : le pétrole, la nature, les terres et les mers. Toutes les mers de toutes les couleurs : noir, rouge, bleu, morte et océans.

Souffles - Dans quelle langue on rêve ? Par quelle langue on aime ?

, le Mardi, 10 Décembre 2013. , dans Chroniques régulières, La Une CED, Les Chroniques

 

L’écriture libre est la sœur jumelle de l’amour. Il en est de même avec le rêve. L’écriture n’est libre que lorsqu’elle est installée dans la langue avec laquelle, par laquelle, dans laquelle nous faisons nos beaux rêves. On écrit librement dès qu’on est en fusion avec la langue par laquelle, dans laquelle, avec laquelle on fait l’amour. L’amour dans toutes ses dimensions charnelles, sensuelles et émotionnelles. Les autres langues hors celle de la rêverie et celle de l’amour, ne sont que traductions, trahisons et masques. Au moment du songe, inconsciemment la langue, notre langue-miroir, celle de la vie et du confidentiel, se réveille en nous. Elle s’installe en nous avec toute la transparence humaine et la fidélité sentimentale. Dans le rêve il n’y a pas de place pour la tromperie. La langue du rêve habite notre peau, notre cœur et notre inconscient. Elle est notre frisson. On ne pourra jamais imaginer quelqu’un qui vit avec dynamisme le quotidien algérien dans toutes ses langues et ses dialectes, et qui, une fois au lit, rêve dans une autre langue. Y-a-t-il quelqu’un qui fait ses rêves dont les faits se déroulent à Skikda, à Alger, à Oran ou à Béjaïa, dans un arabe classique, à l’image de la langue d’El Mutanabbi, d’El Jahid ou Taha Hussein ? Impensable !