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Articles taggés avec: Zaoui Amin

Citoyen ou croyant ?, par Amin Zaoui

Ecrit par Amin Zaoui , le Mercredi, 09 Décembre 2015. , dans Chroniques régulières, La Une CED, Les Chroniques

 

 

Souffles


Ce ciel bleu, au-dessus des têtes des pauvres citoyens du monde arabo-musulman, est bourré de télévisions satellitaires. Des femmes en décolleté, d’autres en hidjab, d’autres ne ressemblent ni aux premières ni aux deuxièmes. D’autres barbus en kamis. D’autres en costards ! Des télévisions qui n’arrêtent, 24h sur 24h, de cracher du poison religieux dans l’esprit des jeunes en perte de repères et de culture éclairée ! Toutes sortes de poisons religieux extrémistes. Hautement installées, ces stars télévisuelles de la propagande religieuse ne cessent d’allumer les feux des haines entre les cultures, entre les religions, entre les peuples.

Terrorisme islamique : 1+1+1+1+1+1 = 1, par Amin Zaoui

Ecrit par Amin Zaoui , le Lundi, 23 Novembre 2015. , dans Chroniques régulières, La Une CED, Les Chroniques

 

 

1+1+1+1+1+1 = 1, telle est l’équation qui définit la structure pyramidale du terrorisme islamique.

Les organismes islamistes terroristes se ressemblent tous. Ils sont identiques : les fronts, les groupes, les troupes, les partis, les armées, les clubs, les associations, les fondations. Ils changent ou s’échangent d’appellation mais tout en gardant les actes intacts. Changent la langue mais conservent le même esprit. Reproduisent les mêmes violences dans le discours comme dans la réalité. Changent de géographies tout en se partageant, héritant l’amour du sang et la culture de la haine de l’autre, le différent.

Daech (État islamique) + Ennousra + Takfir wa el-Hijra + Taliban + Jounoud Achcham + El-Fath+ GIA, Boko Haram + al-Qaïda = El-Ikhwane el mouslimine (les frères musulmans).

Entre l’opium et le bâton !, par Amin Zaoui

Ecrit par Amin Zaoui , le Lundi, 02 Novembre 2015. , dans Chroniques régulières, La Une CED, Les Chroniques

 

Souffles

 

Ils ont agressé le poète.

Dans la ville de Harhoura au Maroc, le poète Abdellatif Laâbi a été poignardé dans la nuit de dimanche à lundi 18 octobre 2015. Cela nous rappelle l’agression criminelle et idéologique islamiste contre le lauréat du prix Nobel Naguib Mahfouz, en 1994, dans les rues du Caire. Ils ont agressé le poète, Abdellatif Laâbi, dont sa vie fut un combat contre toutes les formes d’injustices infligées à la classe sociale démunie.

Ils ont agressé le poète, celui qui a prêté sa voix poétique et intellectuelle aux humbles et aux marginaux, celui qui a passé huit ans de sa vie dans les geôles du makhzen. De 1972 à 1980. Cette attaque contre le lauréat du Goncourt de la poésie 2009, Abdellatif Laâbi, n’est pas un fait divers. N’est pas un acte de délinquance. C’est une action commanditée par les acteurs de l’intolérance et de la haine idéologique.

Souffles - Écrivains jetables ! par Amin Zaoui

Ecrit par Amin Zaoui , le Vendredi, 16 Octobre 2015. , dans Chroniques régulières, La Une CED, Les Chroniques

 

Don Quichotte de Cervantès, Guerre et Paix de Tolstoï, Les Misérables de Victor Hugo, La Mère de Gorki, Madame Bovary de Flaubert, Germinal de Zola, Le vieil homme et la mer de Hemingway, (Awladou Haratina) Les Fils de la Médina de Naguib Mahfoud, L’Incendie de Mohammed Dib, Le Bruit et la Fureur de Faulkner, Nedjma de Kateb Yacine, Ana Houra (Je suis libre) d’Ihcène Abdelkaddous, Les Fleurs du mal de Baudelaire, La Colline oubliée de Mouloud Mammeri, À la recherche du temps perdu de Proust, Mawssim El Hidjra Ila Achchamal (Saison de la migration vers le Nord) de Tayeb Salih… cette ère des géants, avec tout ce qu’elle comprenait de culture de la sacralisation, est révolue. C’est fini l’ère des immortels. Mais ces géants immortels sont toujours là, parmi nous, en nous. Ces écrivains, à l’image de leurs chefs-d’œuvre ont vécu pendant des siècles. Et continuent à vivre dans le temps, tout le temps sans bords ! Ils ont traversé les guerres, les paix, les religions et les épidémies sans qu’ils ne prennent la petite ride. Les vents des modes littéraires et artistiques ont soufflé, soufflent toujours, mais les montagnes demeurent.

Les Passeurs de littérature, Amin Zaoui

Ecrit par Amin Zaoui , le Lundi, 14 Septembre 2015. , dans Chroniques régulières, La Une CED, Les Chroniques

 

Il existe bel et bien une poignée d’acteurs culturels qui, de temps en temps, jettent le pont entre les deux rives de la production littéraire, arabophone et francophone. Les passeurs ! Et tant mieux. Tentant, avec un esprit ouvert, d’introduire des fiches de lecture autour du roman algérien de langue arabe dans les espaces médiatiques francophones. Et tant mieux. Il faut rendre hommage à ces quelques plumes bilingues, ces lecteurs bilingues, entre autres Sara Kharfi, Fayçal Métaoui, Amine Idjer, Hacen Ouali, Merzak Bagtache, Djilali Khallas…

À travers l’espace qui leur est réservé, continuent à fournir un noble effort pour une meilleure connexion entre les deux champs littéraires algériens. Mais malgré cet effort fourni, les écrivains arabophones non traduits en français ne jouissent pas de visibilité médiatique dans les titres francophones. Il faut le signaler. Pour illustrer cette non-visibilité médiatique, je rapporte, ici, une histoire qui m’a été racontée par le défunt romancier Tahar Ouettar. Juste, après la traduction de quelques-uns de ses romans, sur un ton étrange, interrogateur et amer, Tahar Ouettar m’a fait cette confidence : “Je me suis senti, pour la première fois, dans la peau  d’un écrivain algérien lorsque j’ai été  traduit  par Marcel Bois.