L’auteur, dont j’ai aimé Certains cœurs lâchent pour trois fois rien, Le bal des cendres, et Un baiser qui palpite là, comme une petite bête, a souhaité, dans ce dernier roman, très romanesque, brosser le portrait d’une femme, très belle, au passé mouvementé, qui a pris l’habitude de changer de nom et de vie, d’éveiller des mystères, d’échapper aux rumeurs, en dépit d’une célébrité voyante par son statut d’actrice hollywoodienne.
Elle collectionne les vies comme on le fait de rôles.
Orpheline, elle a connu les affres d’un orphelinat, en compagnie de son frère Ben, a connu des placements, a vécu nombre de vies.
Elle collectionne les noms Grace, Paradis, Talia, Belle.
Elle veut à tout prix qu’on ne lui rappelle pas des épisodes moins glorieux de son existence.
Elle construit celle-ci à force de prénoms et de coiffures et d’apparences.