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Flammarion

Le groupe Flammarion est le quatrième groupe d'édition français et comprend plusieurs maisons d'édition dont celle qui a donné son nom au groupe, fondée en 1876. Le groupe comprend également des entreprises de distributionvente et impression.

Il appartient depuis 2000 au groupeitalien RCS MediaGroup et son PDG est depuis cette date Teresa Cremisi.


Le cas Eduard Einstein, Laurent Seksik

Ecrit par Martine L. Petauton , le Mardi, 01 Octobre 2013. , dans Flammarion, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Roman, La rentrée littéraire

Le cas Eduard Einstein, septembre 2013, 294 pages, 19 € . Ecrivain(s): Laurent Seksik Edition: Flammarion

 

Laurent Seksik connaît bien Albert Einstein, le père d’Eduard, dont il a rédigé une biographie, et les fils et les pères sont souvent son affaire, comme en atteste La légende des fils, un de ses – beaux – et précédents romans. Médecin, la notion de « cas » fait évidemment partie de son univers. Mais, est-ce vraiment cela qui explique la réussite de ce roman-ci ? Fallait-il seulement l’expertise biographique et scientifique pour – à ce point – emporter le lecteur dans la noria à la fois sobre et dense des émotions qu’on garde une fois le livre refermé…

Voyage terrible que celui qu’on commence, accompagnant une mère, abandonnée de son mari, « déposant » au fond d’un asile de Zurich un fils psychotique, probablement schizophrène : Eduard (« ses grands yeux clairs toujours perdus dans le vide »), le cadet d’Albert Einstein et de Mileva. On est en 1930 ; il n’en sortira plus : « Jusqu’alors, elle n’avait pas pleuré. Elle n’était pas encline à la tristesse. Seule, la peur occupait ses pensées, une frayeur immense, une terreur de mère ».

La longue attente de l’ange, Melania G. Mazzucco (2ème critique)

Ecrit par Anne Morin , le Mercredi, 18 Septembre 2013. , dans Flammarion, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Roman, La rentrée littéraire, Italie

La longue attente de l’ange, traduit de l’italien par Dominique Vittoz, 4 septembre 2013, 446 pages, 22 € . Ecrivain(s): Melania G. Mazzucco Edition: Flammarion

 

La lutte de Jacob – Jacomo est le prénom du Tintoret –… si ce tableau ne figure pas au nombre des toiles peintes par le Tintoret à la Scuola Grande San Rocco, sans doute est-ce celle qu’il crée, pas à pas, dans l’œuvre de Melania Mazzucco, La longue attente de l’ange.

L’ange… sa fille, Marietta née de ses amours avec Cornélia, une prostituée allemande, qui viendra le chercher dans une ultime vision, non dans un ciel d’Ascension mais dans une plongée dans l’eau saline, sournoise et omniprésente à Venise :

« Madame Marietta disait que Venise est une ville sans racines, dangereuse et secrète, car personne ne peut voir ni connaître sa partie la plus importante, ce qui la soutient, ses fondations en somme, qui sont englouties et cachées comme nos pensées les plus troubles et nos désirs inavouables » (p.221).

Marietta, à la fois trop présente et désincarnée. N’est-elle pas l’Etincelle du peintre, celle qui aussi bien, également, peut faire jaillir le feu et son idée, l’imagination et l’image ? Même après s’être résolu à la marier, le Tintoret la veut près d’elle, aussi installe-t-il le jeune couple dans un appartement situé au-dessus du sien, la réplique du sien :

La longue attente de l’ange, Melania G. Mazzucco

Ecrit par Victoire NGuyen , le Samedi, 07 Septembre 2013. , dans Flammarion, Les Livres, Recensions, La Une Livres, Roman, La rentrée littéraire, Italie

La longue attente de l’ange, traduit de l’Italien par Dominique Vittoz, 4 septembre 2013, 445 pages, 22 € . Ecrivain(s): Melania G. Mazzucco Edition: Flammarion

 

Le roman du Tintoret


Publié en 2008 en Italie sous le titre La Lunga Attesa dell’ Angelo, ce roman est pour la première fois traduit en français par Dominique Vittoz et publié chez Flammarion.

Il s’agit d’un récit de la vie du peintre célèbre Jacopo Robusi, dit Le Tintoret, qui a vécu à Venise de 1518 à 1594. Il est considéré comme l’un des Maîtres de la peinture italienne de la Renaissance. Les critiques et historiens d’art l’associent au courant maniériste de l’école vénitienne.

Le roman commence vers la fin de vie du peintre. Âgé, celui-ci est sur son lit de mort. Il est en proie à la fièvre depuis quinze jours. La structure du roman suit la progression de la maladie menant le Maître inexorablement vers la mort.

Un renoncement, René de Ceccatty

Ecrit par Martine L. Petauton , le Vendredi, 06 Septembre 2013. , dans Flammarion, Les Livres, Recensions, La Une Livres, Récits

Un renoncement, mars 2013, 422 pages, 21 € . Ecrivain(s): René de Ceccatty Edition: Flammarion

 

Habitué des biographies, dont il dit qu’il ne fait que celles qui croisent, ou sont en écho avec lui-même, René de Ceccatty – un écrivain, un vrai – attend les dernières pages de cet étonnant récit pour nous dire pourquoi Garbo ? « Quand un écrivain prend pour sujets de tels monuments, il s’expose à la banalité et même à une certaine vulgarité. L’unique paravent, c’est la précision ». Ce chapitre à lui seul, vaut l’arrêt ; c’est si rare chez les biographes, et cela va pourtant tellement de soi ! pourquoi « j’ai » parlé d’elle, comment (en cercles concentriques, au risque d’une certaine redondance, et non pas de façon banalement linéaire – elle est née, elle a fait…).

Cercle réduit, que ce long récit étonnamment précis et renseigné de la vie de cette unique « divine » (entendons par là, « d’ailleurs ») puisque son épicentre est – en 1949 – la décision de son retrait, du cinéma, d’une sorte de vie publique, d’une visibilité qu’on dirait de nos jours médiatique ; à résonances multiples, au point que le terme utilisé par Ceccatty, « le renoncement », s’éclaire de quelque chose de solennel, de religieux.

Les évaporés, Thomas B. Reverdy

Ecrit par Victoire NGuyen , le Vendredi, 23 Août 2013. , dans Flammarion, Les Livres, Livres décortiqués, La Une Livres, Roman, La rentrée littéraire

Les évaporés, 21 août 2013, 304 pages, 19 € . Ecrivain(s): Thomas B. Reverdy Edition: Flammarion

Les disparus


Les évaporés relate l’histoire d’un homme qui disparaît un beau jour, en pleine nuit, laissant sans nouvelles son épouse et sa fille. Il s’agit de Kazechiro. « Le Japon dort. Kazechiro va partir. Il changera de nom pour son diminutif, il s’appellera Kaze ». Cependant, sa fille Yukiko, qui s’est installée à San Francisco, décide de revenir au Japon accompagnée d’un détective privé et ex-fiancé, Richard, pour retrouver son père.

Dans ce roman, Thomas B. Reverdy restitue tantôt les pensées de Kaze sur les motifs de son départ, tantôt les impressions de Richard sur le Japon et ses difficultés à s’insérer dans la société nippone lorsqu’on est étranger et qu’on ne connaît pas la langue.

Au fil des pages, le récit permet aux lecteurs de saisir l’importance du statut des évaporés dans la société japonaise. Ils sont vus comme des parias car ils déshonorent les traditions familiales et perdent le respect des leurs. Le roman suit alors une filiation qui remonterait à une époque marquante de l’histoire du Japon :