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Flammarion

Le groupe Flammarion est le quatrième groupe d'édition français et comprend plusieurs maisons d'édition dont celle qui a donné son nom au groupe, fondée en 1876. Le groupe comprend également des entreprises de distributionvente et impression.

Il appartient depuis 2000 au groupeitalien RCS MediaGroup et son PDG est depuis cette date Teresa Cremisi.


L'ambition ou l'épopée de soi, Vincent Cespedes

Ecrit par Marjorie Rafécas-Poeydomenge , le Mardi, 17 Février 2015. , dans Flammarion, Les Livres, Critiques, Essais, La Une Livres

L'ambition ou l'épopée de soi, octobre 2013, 312 pages, 19 € . Ecrivain(s): Vincent Cespedes Edition: Flammarion

 

En ces temps de crise et de défiance, L'ambition ou l'épopée de soi est une excellente thérapie livresque pour se remettre en selle. Une invitation à sortir de soi.

Avouons qu'en France, l'ambition est un mot tabou avec une connotation très paradoxale. Comme le souligne l'auteur, "Qualifier un individu d'ambitieux est une attaque sournoise mais le sans ambition est une insulte". Nous nous laissons bien trop souvent influencer par ceux qui voient "l'ambition comme une forme de névrose. Une infirmité qui consisterait à ne pas se satisfaire de celui que l'on est". Le monde a pourtant besoin d'ambitieux pour avancer et se remettre en question. D'ailleurs, la philosophie par ses questions dérangeantes n'est-elle pas une forme d'ambition ? "L'ambitieux nous désécurise sans le vouloir, nous fait ouvrir les yeux. Il déconfortabilise, relance le questionnement que trop de satiété tarit". Alors pourquoi se priver de cette énergie grisante ?

Barbarie 2.0, Andrea H. Japp

Ecrit par Cathy Garcia , le Mardi, 10 Février 2015. , dans Flammarion, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Roman

Barbarie 2.0, septembre 2014, 436 pages, 21 € . Ecrivain(s): Andrea H. Japp Edition: Flammarion

 

Quand Yann Lemadec, analyste de données, spécialisé en psychologie à la Brigade d’intervention secondaire, est discrètement recruté par Henri de Salvindon, grand patron de la DCRI, pour enquêter sur le meurtre sordide de Thomas Delebarre, un avocat général, Yann se doutait bien que les choses n’étaient pas très claires, pas plus que le rôle qu’on allait lui faire jouer. Il était trop fin limier sur le fonctionnement humain pour ne pas avoir senti l’opacité de l’affaire, mais il était loin d’imaginer qu’il venait de mettre le pied au cœur d’un affrontement d’une envergure telle, que le sort de l’humanité pouvait en dépendre. Il était loin d’imaginer à quel point cela allait le dépasser.

L’enjeu est de taille et les deux groupes qui s’affrontent en secret sont tout aussi impitoyables l’un que l’autre. Ce qui les différencie c’est que l’un lutte et complote pour défendre sa caste au mépris de tout le reste, avec cynisme et avidité, seul compte le profit, toujours plus de profit, et l’autre lutte pour préserver l’espèce, quitte à en modifier un peu les gênes pour être de taille à lutter. Yann quant à lui, breton, beau mec, intelligent, gentil, cultivé, fait partie d’un groupe en voie de disparition, celui des électrons-libres, philosophes, humanistes et un peu rêveurs, qui ne peuvent concevoir d’aussi extrêmes radicalisations.

Les Mystères d’Alexandre Le Grand, Michel De Grèce, Stéphane Allix

Ecrit par Vincent Robin , le Samedi, 24 Janvier 2015. , dans Flammarion, Les Livres, Critiques, Livres décortiqués, Essais, La Une Livres, Histoire

Les Mystères d’Alexandre Le Grand, septembre 2014, 240 pages, 19,90 € . Ecrivain(s): Michel de Grèce et Stéphane Allix Edition: Flammarion

 

Deux expériences individuelles assez sensiblement différentes auront préfiguré la matière de cette étude. Les notes prises autrefois par Michel de Grèce à l’écoute patiente d’un historien anglais atypique, une vision fantasmagorique vécue autrement par Stéphane Allix durant un voyage exotique rapportent l’élan séparé de l’écrivain et du journaliste à la rencontre d’une fascination commune. Ce qui les rapprochait tous deux comprenait tant et si bien déjà leur particulière attirance pour le roi macédonien Alexandre. Cette emprise passionnelle partagée inspira dès lors la mouture de ce livre écrit comme une sonate à deux plumes. Non point nième revue biographique du héros antique et conquérant militaire « grec » cédant à la postérité les traits de gloire d’une civilisation occidentale puisés à sa source, l’ouvrage entend cette fois dévoiler les dons cachés qui distinguèrent le légendaire stratège hellénistique et colonisateur du monde : les mystères de sa réalité humaine et historique révélés par les fondements invisibles de son esprit charismatique… Façon peut-être, après un ébouriffant marathon psychologique, de mettre un terme aux plis ?

En face, Pierre Demarty (2ème article)

Ecrit par Cathy Garcia , le Mardi, 20 Janvier 2015. , dans Flammarion, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Roman

En face, août 2014, 192 pages, 17 € . Ecrivain(s): Pierre Demarty Edition: Flammarion

 

« Ils imaginèrent que tout homme est deux hommes et que le véritable est l’autre », Jorge Luis Borges

 

Bizarre ce roman, kafkaïen certes, à la fois un portrait pathétique de la vie banale et incolore, « une vie en somme. Plus commune qu’une fosse. Qui songerait à y jeter sa pierre ? » d’un couple citadin plutôt aisé et un dérapage surréaliste. Une alternance de passages vifs à l’humour caustique et percutant et de longueurs un peu mornes, alors que l’auteur – ou devrais-je dire le narrateur ? – qui en est sans aucun doute l’alter ego, est pourtant du genre bavard. Parfois trop, ce qui alourdit le récit. Aussi bavard donc que le personnage principal de cette histoire bizarre va devenir mutique. Le narrateur lui n’a rien à voir avec l’histoire finalement, si ce n’est d’être celui que son antihéros, Jean Nochez, va rencontrer – et rencontrer déjà est un bien grand mot –, disons côtoyer au Bar des Indociles Heureux, un de ces petits bars qui ne brillent pas par leur cachet, mais ont l’allure cependant de phare dans la nuit où viennent s’échouer des types en rade ou à la dérive, ce qui revient au même.

Les hommes préfèrent les hommes, Brigitte Fontaine

Ecrit par Marc Ossorguine , le Mercredi, 07 Janvier 2015. , dans Flammarion, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Récits

Les hommes préfèrent les hommes, novembre 2014, 144 pages, 17 € . Ecrivain(s): Brigitte Fontaine Edition: Flammarion

 

Au début de sa carrière dans la chanson, il y eut un titre qui, avec le recul, peut passer pour une déclaration d’intention, voire un projet artistique, un de ses premiers albums (à l’époque du vinyle) s’intitulant Brigitte Fontaine est… folle ! Les albums suivants affirmèrent, en compagnie d’Areski et de quelques autres (dont un certain Jacques Higelin), une certaine marginalité, et un style qui ne ressemblait qu’à elle. Explorant de nouvelles tonalités à chaque nouvel album, comme Comme à la radio enregistré avec l’Art Ensemble of Chicago, ne se pliant guère au format de la diffusion radiophonique. Cela n’empêchera pas vraiment le succès et les albums puis les livres – avec un premier titre, Chroniques du bonheur aux édition des femmes publié en parallèle à l’album Le bonheur (1975) – se succéderont, à la fois en marge et très dans l’air du temps. La chanteuse et graphomane, comme elle se désigne elle-même dans son premier livre, poursuit une carrière dans un monde où elle fait figure de « déjantée », même si le terme n’est pas encore d’un usage courant, dont le monde reste étranger à certains (alors lycéen puis étudiant, je me souviens avoir laissé bien des amis sceptiques et peu convaincus, même parmi ceux qui aimaient beaucoup Higelin, par exemple).