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Chroniques régulières

La Styx Croisières Cie (6), par Michel Host

Ecrit par Michel Host , le Mardi, 04 Septembre 2018. , dans Chroniques régulières, Les Chroniques, La Une CED

 

Juin 2018

 

« “Allons, à quoi bon pleurer comme cela ! se dit avec sévérité Alice. Je te conseille de cesser sur le champ”.

Elle avait l’habitude de se donner de très bons conseils (qu’elle suivait du reste rarement, et il lui arrivait de se morigéner si fort que les larmes lui en venaient aux yeux ; elle se rappelait même avoir essayé une fois de se tirer les oreilles parce qu’elle avait triché au cours d’une partie de croquet qu’elle jouait contre elle-même ; car cette singulière petite fille aimait beaucoup à faire semblant d’être deux personnes », Lewis Carroll

Traduction de H. Parisot

Jules de Montalenvers de Phrysac. Noté dans le Livre de mes Mémoires

Philosophie du vendredi sans fin, par Kamel Daoud

Ecrit par Kamel Daoud , le Mardi, 28 Août 2018. , dans Chroniques régulières, Les Chroniques, La Une CED

 

Tous les Arabes sont avalés par une seule baleine gigantesque, à leur naissance, un par un, les mains derrière le dos, le prénom entre les dents. Une baleine géante qui se promène dans l’Océan de l’existence actuelle et où ils tournent en boucle, marchant les uns sur les autres, en collant parfois l’oreille à la paroi stomacale, pour les meilleurs de leurs astronautes, ou en expliquant le monde à partir d’un gargouillis de cétacé, pour les plus idiots.

Et dans ce ventre tragique, il est obligatoire pour chacun de revivre l’aventure étrange de Younès, le prophète sorti vivant du ventre de son propre monstre intime, et connaître le même sort de l’homme assis, nu, sous un arbre étranger, tremblant de fragilité, levant les yeux pour une fois non pas sur l’obscurité de l’estomac animal, mais vers la vraie voûte étoilée. S’interrogeant rarement de façon correcte sur le mystère de la vie dans lequel nous n’avons encore envoyé ni cosmonaute ni satellite de communication. Seulement des prières et des comités pour surveiller le croissant des lunes les veilles du ramadan.

La Styx Croisières Cie (5) Mai 2018, par Michel Host

Ecrit par Michel Host , le Jeudi, 23 Août 2018. , dans Chroniques régulières, Les Chroniques, La Une CED

 

« Alice se dressa d’un bond, car l’idée lui était tout à coup venue qu’elle n’avait jamais vu de lapin pourvu d’un gousset, ou d’une montre à tirer de celui-ci. Brûlant de curiosité, elle s’élança à travers champs à la poursuite de l’animal, et elle eut la chance de le voir s’engouffrer dans un large terrier qui s’ouvrait sous la haie.

Un instant plus tard elle s’y enfonçait à son tour, sans du tout s’inquiéter de savoir comment elle en pourrait ressortir » (1).

(1) Traductions, de Henri Parisot, Flammarion

Noté par Jules de Montalenvers de Phrysac, dans le Livre de mes Mémoires

 

Lµ 1. Intrépidité, ou inconscience qu’il faut pour se jeter dans les aventures obscures. Alice nous le prouve. Il est à noter que « la chaleur qui régnait ce jour-là lui engourdissait quelque peu l’esprit ».

Je veux que mon pays ressemble aux pays des impies !, par Amin Zaoui

Ecrit par Amin Zaoui , le Mardi, 21 Août 2018. , dans Chroniques régulières, Les Chroniques, La Une CED

 

Nous sommes musulmans, donc nous sommes parfaits ! Ainsi ronronne ce vieux disque rayé tournant sur un vieux phonographe, depuis des siècles ! Et depuis des siècles les musulmans avancent les pieds enfouis dans la boue de leur Histoire et les têtes pendues aux illusions ! Sous-développement. Guerres. Famines. Peur. Haines. Dictatures. Théocratie. Prêches. Et hypocrisie.

En toute franchise, pourquoi est-ce que je veux que mon pays ressemble aux pays des impies ? Bien que la nouvelle Constitution, les autres anciennes aussi d’ailleurs, nous apprend matin et soir, noir sur blanc, selon l’article 2, que nous sommes musulmans, par naissance, par la force, par la loi ou par la foi, je rêve de voir mon pays ressembler aux pays des impies, similaire aux pays des qoffars ! Je rêve de me réveiller, par un bon matin, à Alger, à Oran, à Constantine ou à Tamanrasset, et voir les rues de nos villes et de nos villages propres et où les gens souriants, confiants en leur avenir, femmes et hommes se précipitent vers le métro pour rejoindre leur lieu de travail à l’heure, dans l’espoir de construire un grand pays appelé l’Algérie ! Comme le font les femmes et les hommes dans les pays des impies !

Le hadj ou la rente divine !, par Amin Zaoui

Ecrit par Amin Zaoui , le Mardi, 10 Juillet 2018. , dans Chroniques régulières, Les Chroniques, La Une CED

 

Tout ce qui s’achète se vend. Dans la terre d’islam tout est à vendre. Tout est à acheter. On vend Dieu. On vend la religion. On vend une place au paradis. On vend du pétrole. On vend des dattes. On vend les migrants. On vend des tomates. On vend les pays. On vend les versets. On vend les Lieux saints. On vend des hassanat. On vend l’ombre sur les plages. On vend le sable des plages. On vend le vent. On vend tout parce qu’il y a un acheteur pour tout.

Au fur et à mesure que la guerre dans la région du Moyen-Orient réclame plus d’argent, et afin de payer les factures des usines d’armes américaines, l’Arabie Saoudite trouve en el hadj, le pèlerinage, un moyen de recouvrement opportun. La rente divine !

Au fur et à mesure que le projet saoudien titanesque futuriste appelé Neom sort des sables, un projet du rêve où les taxis volants remplacent les tapis volants, réclamant plus de ressources d’argent, l’Arabie Saoudite augmente dans les taxes des hadjis.