D’abord l’énigme du titre. Minotaure OK. Mais 504 ? C’est une Peugeot, une de ces vieilles Peugeot « increvables » qui transportent tout, hommes, objets hétéroclites, bêtes pour des voyages improbables. C’est la nouvelle qui ouvre ce petit recueil. Avec son « taxieur », chauffeur de taxi collectif, enfermé dans le Labyrinthe d’une Algérie illisible :
« (Il souffle. Bruit rauque. Des narines qui s’élargissent.) Un jour elle va me tuer. Cette route va me tuer. Elle m’a transformé en monstre (il ne cessait de répéter cette phrase, et j’étais d’accord avec lui. J’étais fatigué. Les autres passagers se réveillaient. Je regardai le chauffeur et je fus pétrifié : il avait l’air encore plus seul maintenant. Comme coincé dans un règne à part. Plutôt coincé entre deux règnes : moitié homme, moitié… ) Ah, Alger ! »