Le dernier recueil d’Hélène Dorion a été publié en France quelques mois seulement avant que ne soit à l’honneur le Québec au 36è Marché de la Poésie.
Les premières pages déjà parues en livret aux éditions du Petit Flou sous le titre également de Tant de fleuves seront relues avec bonheur.
Avant de développer ce qu’annonce l’incipit :
et comme résonne étrangement l’aube
à l’horizon, enfin résonne la vie
la poète, au moyen des groupes verbaux anaphoriques « on voudrait » et, plus loin dans le texte, « on consacre », exprime l’interaction forte entre le rêve et la réalité sous le signe à la fois du désir et de la possession. La douleur puis la renaissance qui souvent lui succède n’empêchent pas le paradoxe que les mots lus et écrits font surgir :