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Léo Scheer

Les Éditions Léo Scheer sont une maison d'édition française créée à Paris en janvier 2000 par Léo Scheer. Elle se spécialise dans la publications de livres de littérature, de sciences humains, de photographie, publiant également La Revue littéraire.

Un temps associées aux Éditions Farrago, Lignes et Manifeste, Al Dante et Via Valeriano dans le cadre d'une société de diffusion nommée La Fédération diffusion, les Éditions Léo Scheer se concentrent à présent essentiellement sur deux collections : « Laureli » et « Melville ».

Le catalogue de la maison compte (en 2010) environ 750 titres, et une trentaine de volumes sont publiés par année.

Les Éditions Léo Scheer sont diffusées en librairies par le Groupe Flammarion et distribuées par UD-Union distribution.

Apollon dans la poussière, Thomas A. Ravier (par Jean-Jacques Bretou)

Ecrit par Jean-Jacques Bretou , le Jeudi, 29 Août 2019. , dans Léo Scheer, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Roman

Apollon dans la poussière, mai 2019, 257 pages, 18 € . Ecrivain(s): Thomas A. Ravier Edition: Léo Scheer

 

Christian Gambe est architecte, son épouse Madeleine Avemo, cantatrice. Un soir, alors que Madeleine est acclamée pour sa performance, son mari vient la chercher dans une Porsche de collection achetée le matin même. La cantatrice ne résiste pas à prendre le volant mais, triste fatalité, la voiture termine sa course encastrée dans un mur. Tandis que Christian sort presque indemne de cet accident, son épouse est emmenée à l’hôpital entre la vie et la mort. Elle s’en sort après une longue hospitalisation mais ne peut plus chanter. Elle gardera de la rancune envers son mari.

Ce dernier qui a accepté de réaliser la commande d’une richissime hollandaise catholique : un cimetière où toutes les tombes seront réalisées en verre feuilleté,  rend, par ailleurs, visite à son frère écrivain, Clarin (alias Julien Mellismo), interné dans le Sud. Par un hasard inexpliqué, notre architecte se retrouve en possession de la mystérieuse bague, une grosse topaze montée sur or, de son frère dans sa poche. Alors que cette dernière va circuler de personne en personne, de doigt en doigt, d’incompréhensibles évènements vont avoir lieu.

L’Homme trans, Variations sur un préfixe, Bruno Chaouat (par Gilles Banderier)

Ecrit par Gilles Banderier , le Jeudi, 11 Juillet 2019. , dans Léo Scheer, Les Livres, Critiques, Essais, La Une Livres

L’Homme trans, Variations sur un préfixe, mars 2019, 152 pages, 16 € . Ecrivain(s): Bruno Chaouat Edition: Léo Scheer

 

La quatrième de couverture de L’Homme trans nous apprend que son auteur enseigne la littérature à l’université du Minnesota. Il est de prime abord surprenant qu’un professeur de littérature s’empare de questions comme celles dont traite ce volume (le transhumanisme, les concepts de transgenre et de transparence), toutes notions à cheval sur la science, la philosophie et la sociologie, mais dont peu d’écrivains se sont jamais saisi. Non que ces trois objets manquent d’intérêt, mais les problèmes variés qu’ils soulèvent sont récents (moins de quinze ans), alors que l’apparition et la reconnaissance des grands écrivains résultent d’une alchimie lente et mystérieuse. De surcroît, hors du domaine de la science-fiction, les romanciers répugnent souvent à s’emparer des questions scientifiques (« il n’est rien de plus négligé par les humanités que la technologie et les sciences du vivant », p.18), Siri Hustvedt et Michel Houellebecq formant des exceptions. Mais, compte tenu de la vocation totalisante de la littérature, de sa capacité à former « une mathesis, un ordre, un système, un champ structuré du savoir » (Roland Barthes par lui-même, 1975, pp.122-123), il est évident qu’elle peut être appelée à éclairer les transformations en cours.

Ma vie sans moi, Nathalie Rheims

Ecrit par Stéphane Bret , le Jeudi, 14 Septembre 2017. , dans Léo Scheer, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Roman, La rentrée littéraire

Ma vie sans moi, roman, août 2017, 188 pages, 15,50 € . Ecrivain(s): Nathalie Rheims Edition: Léo Scheer

 

Nathalie Rheims fait partie de cette catégorie d’auteurs susceptibles de provoquer un rejet, ou un sentiment de dérision teinté d’une compassion ironique : la fille des beaux quartiers se raconte encore… Pourtant, dans les deux précédents romans, Laisser les cendres s’envoler et Place Colette, il n’y avait guère de place prépondérante pour la superficialité ou la pure frivolité. Dans le premier récit, c’était l’absence d’une mère partie du foyer très tôt, que décrivait Nathalie Rheims. Le second roman s’attachait lui à la description d’un amour juvénile, une passion initiatique à l’amour avec un homme bien plus âgé que l’héroïne.

Dans Ma vie sans moi, roman, l’auteure aborde un vieux rêve humain : recommencer sa vie, en produire une nouvelle version, en évitant autant que faire se peut les erreurs et errements de la première vie. Cette exploration d’une deuxième vie commence après que l’intéressée a été anesthésiée lors d’une opération dans un cabinet dentaire. Le chirurgien se nomme Mithridate, ce qui laisse supposer que la narratrice va s’accoutumer aux poisons qu’il instille dans son organisme… Chaque chapitre du roman est illustré en préambule par des vers du poète Armand Robin, vers tirés de Ma vie sans moi.

Ce que j’appelle jaune, Marie Simon

Ecrit par Frédéric Aribit , le Jeudi, 03 Mars 2016. , dans Léo Scheer, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Roman

Ce que j’appelle jaune, janvier 2016, 204 pages, 18 € . Ecrivain(s): Marie Simon Edition: Léo Scheer

 

On n’a pas idée du courage qu’il faut parfois pour écrire un livre. Il serait si simple de renoncer, de retourner à la vie comme elle va, au métro, aux plateaux télé, à la boxe ordinaire des jours qui passent. Laissez tomber, conseil d’ami, on vous le serine si souvent. Mais vous vous obstinez, vous tenez bon. Et sueur, larmes, nuits blanches, le livre enfin se fait. Et vous voilà délivré.

De délivrance en effet, il est beaucoup question avec Marie Simon. Car c’est tout un incendie qui couve, jaune, en ce fétu de paille : fœtus omniscient qui raconte la mère qui le porte, jaune d’œuf plus bavard qu’une poule et qui, de chapitre en chapitre, invente celle qui s’appellera Maman, l’accompagne durant les quelques mois de gestation commune, l’abrite dans sa tendresse utérine des violences infinies du monde. Et la libère finalement des nombreux traumatismes qui grossissaient en elle depuis sa propre enfance, en la faisant à son tour, bébé démiurge, advenir à elle-même. Juste retour des choses : les cris, et puis l’écrit.

Place Colette, Nathalie Rheims

Ecrit par Stéphane Bret , le Lundi, 23 Novembre 2015. , dans Léo Scheer, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Roman

Place Colette, Août 2015, 311 p. 20 € . Ecrivain(s): Nathalie Rheims Edition: Léo Scheer

 

La narratrice de Place Colette est une très jeune fille, d’extraction bourgeoise, qui s’ennuie ferme dans son foyer familial, d’où ses parents, volages et conformistes tout à la fois, sont souvent absents … Les vacances passées en Corse chaque année la contraignent à subir le rituel familial : les anecdotes cent fois répétées, la malveillance de la voisine de la résidence, la présence de personnages issus du milieu littéraire, parmi lesquels Michel Mohrt, Paul Morand, Félicien Marceau. Le père de la narratrice est en effet candidat à l’Académie française et exerce pour préparer au mieux sa candidature un peu de lobbying …

Pourtant, ce qui va sauver cette très jeune fille, qui a longtemps été immobilisée et hospitalisée par suite d’une erreur de diagnostic, c’est la littérature, la connaissance des classiques dont elle a tout loisir de s’imprégner durant ses loisirs forcés. A l’issue de trois années, un professeur découvre sa véritable maladie. Il l’opère, elle guérit. De nouveau en pleine possession de ses moyens physiques, la narratrice n’a de cesse de revoir à Paris un homme nommé Pierre, beaucoup plus âgé qu’elle. Il est Sociétaire de cette vénérable institution et joue régulièrement salle Richelieu, Place Colette, siège de la Comédie-Française.