Dans la nuit du destin, sur le chemin du retour, un jeune homme est assassiné dans la fleur de l’âge. Il avait à peine vingt ans. Au moment où il s’affale sur le sol, il appelle sa mère : «ya M'ma, ya yemma !» (Ô Mère, ma Mère !).
C’est par cette scène tragique et douloureuse que Maissa, Bey nous introduit dans son dernier roman.
Aïda. Femme. Divorcée. « Sans homme, sans mari ou tuteur légal, ni père ». Enseignant l’Anglais à l’université. Vivant dans un appartement en compagnie de son fils à qui des assassins amnistiés par la loi de la Concorde civile viennent d’ôter la vie.
Douleur. Remords. Culpabilité. Haine. Solitude. Basculement dans la folie. Projet de vengeance. Intention meurtrière…
Mais comment ? Comment ? Comment vivre avec ce vide ? Comment se donner l’illusion de la présence de ce fils unique tant chéri ?
Par l’écriture ! a décidé Aïda. Et chaque jour, la voilà qu'elle « trace sur un cahier d’écolier le chemin – qui la – mène à l’Absent.