Après la relation d’un récit de voyage sur les mers – La Volta Au cap Horn dans le sillage des grands découvreurs, éditions Transboréal, 2004 – Bruno d’Halluin s’était déjà frotté au roman historique, avec Jon l’Islandais (Gaïa 2010). Et déjà avec la même époque en arrière-plan, le XVe siècle. Et déjà avec un sujet identique : des explorateurs qui, à bord de voiliers de plus en plus performants, repoussent les limites du monde connu. C’est dire si la période et l’exploration maritime sont les thèmes chers à l’auteur, qui récidive avec ce roman, particulièrement réussi : L’égaré de Lisbonne.
Le roman débute en 1500. L’histoire est racontée par Joao Faras, médecin et cosmographe. La première partie se déroule en mer et est très agitée, effroyable. Ça tangue, ça roule, ca tempête, ça vomit, ça gueule, ça prie, ça chavire, ça naufrage, beaucoup meurent, et quelques-uns survivent.
L’expédition de treize nefs et caravelles commandée par Pedro Alvares Cabral est entraînée jusqu’à la terre de Vera Cruz (le Brésil), contourne le cap de Bonne-Espérance, navigue le long de la côte orientale de l’Afrique, et subit tant de déboires et de pertes qu’on ne sait plus si l’on est encore humain.