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Vingt-sept degrés d’amour, Chloé Landriot

Ecrit par Cathy Garcia 21.08.17 dans La Une Livres, Les Livres, Critiques, Poésie

Vingt-sept degrés d’amour, Éditions Le Citron Gare, mai 2017, illust. de l’auteur et de Joëlle Pardanaud, 85 pages, 10 €

Ecrivain(s): Chloé Landriot

Vingt-sept degrés d’amour, Chloé Landriot

 

L’un pour l’autre nous sommes

Merveille

Cette étrange présence

Qui ne s’habitue pas.

 

Sous le signe de l’arbre et de l’infinie richesse du symbole, arbre que l’on retrouve dans toutes les illustrations, réalisées ici à quatre mains par l’auteur et sa propre mère, le lien affectif se niche de façon limpide au cœur du livre tout comme il en tisse également la forme. Un livre porteur d’une parole de femme, d’une femme solaire ou qui aspire en tout cas à l’être. Amante généreuse, compagne et puis mère elle aussi. Un hymne à l’amour quand corps et nature ne font plus qu’un et que les mots s’en vont puiser à la source, cherchent la lumière comme le font aussi bien les jeunes pousses que les vieux arbres.

Dans ces Vingt-sept degrés d’amour, il y a du corps et il y a de l’âme et ils ne sont pas séparés par une fausse pudeur. Femme en plénitude qui connaît ses ombres, qui prend sa force dans le désir assumé et assouvi et pour qui les mots tracent un sentier vers la transcendance, tendent leur toile d’une branche à l’autre. L’auteur n’ignore pas cependant que le silence reste la meilleure façon d’exprimer le mystère renouvelé du vivre dans sa dimension la plus sacrée.

L’amour et le lien à l’autre comme une voie initiatique.

 

J’avance encore à tes côtés

En tenant par la main

Cette chance imparfaite et boiteuse

Cette chance.

 

Ce qui n’empêche la lucidité, le duo ayant aussi ses duels au premier sang.

 

C’est la règle

Entre toi et moi

La preuve

Que je te touche

Que tu ne fais pas semblant

Que je ne te fuis pas

 

Et sur cette voie de compagnonnage naissent des fruits et tombent des feuilles mortes. Cycles qui ne sont peut-être pas éternels…

 

Je ne sais maintenant

Où vous pourrez puiser l’eau fraîche des espoirs

Où vous pourrez apprendre à traquer la beauté

À rester humain

Ni si vous nous pardonnerez

Nôtre infâme bêtise

Ou bien si vous croirez que c’est votre destin

Et que vous lutterez

Laissant aux morts les questions vaines

 

Cycles dont il faut tâcher de comprendre les rythmes, afin de s’y accorder avec justesse, avec sagesse. C’est ce que tente Chloé Landriot dans ces Vingt-sept degrés d’amour.

 

Cathy Garcia

 

Joëlle Pardanaud est née en 1956 à Saint-Etienne et elle est la mère de Chloé. Elle vit en Charente. Elle a renoué depuis quelque temps avec le dessin, qu’elle pratiquait dans sa jeunesse : « C’est grâce à mon petit-fils Guilhem que je me suis remise à dessiner, explique-t-elle, pour lui dire combien il me manquait. Alors, j’ai su que le dessin me permettrait de combler mon désir d’être près de mes enfants et petits-enfants grâce au papier, aux crayons et aux tubes de peinture ». Elle a accepté de contribuer à illustrer Vingt-sept degrés d’amour : une collaboration mère-fille qui prend tout son sens dans ce recueil.

 

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A propos de l'écrivain

Chloé Landriot

 

Chloé Landriot est née en 1980 à Saint-Etienne. Auteure d’une thèse sur l’art épistolaire royal au XVIe siècle, elle a décidé de délaisser les bibliothèques feutrées pour la « vraie vie » d’un collège de la banlieue lyonnaise, où elle enseigne depuis sept ans. Mère de deux enfants, elle essaie de vivre de plus en plus les yeux ouverts et de mener (à sa modeste mesure) des combats qui ne font pas de perdants. C’est pourquoi elle pratique l’aïkido, ne va plus au supermarché, et sensibilise ses élèves à la question de l’égalité entre les femmes et les hommes. C’est aussi pour cela qu’elle écrit. Elle s’est mise à dessiner sans prétention un jour où il n’y avait plus de mots. Quelques-uns de ses poèmes ont été publiés récemment dans les revues Décharge, Verso, Traction-Brabant et Cabaret. Vient de sortir dans la collection Polder de Gros Texte son premier recueil, Un récit, en mai 2017. Ses dessins paraissent dans Traction-Brabant. Elle intervient aussi à la Maison pour Tous à Lyon où elle anime une « pause poésie » mensuelle.

 

A propos du rédacteur

Cathy Garcia

 

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Rédactrice

Domaines de prédilection : littérature française et étrangère (surtout latino-américaine & asiatique)

Genres : romans, poésie, romans noirs, nouvelles, jeunesse

Maisons d’édition les plus fréquentes : Métailié,  Actes Sud

 

Née en 1970 dans le Var.

Premier Prix de poésie à 18 ans. Premiers recueils publiés en 2001.

A Créé en 2003 la revue de poésie vive NOUVEAUX DÉLITS. http://larevuenouveauxdelits.hautetfort.com

Fin 2009, elle fonde l’association NOUVEAUX DÉLITS :

http://associationeditionsnouveauxdelits.hautetfort.com/

Plasticienne autodidacte, elle compose ce qu’elle appelle des gribouglyphes,  mélange de diverses techniques et de collages. Elle illustre plusieurs revues littéraires et des recueils d’autres auteurs. Travail présenté publiquement depuis fin 2008 et sur le net :

http://ledecompresseuratelierpictopoetiquedecathygarcia.hautetfort.com

Elle s’exprime aussi à travers la photo, pas en tant que photographe professionnelle, mais en tant que poète ayant troqué le crayon contre un appareil photo : http://imagesducausse.hautetfort.com/ Ce qui  a donné lieu à trois Livr’art visibles sur internet dans la collection Evazine :

http://evazine.com/livre_art.htm