Une mystique sans Dieu, Jean-Claude Bologne
Une mystique sans Dieu, Jean-Claude Bologne, Albin Michel, février 2015, 330 pages, 20,90 € (Essai)
Une lecture est une aventure personnelle, sinon « à quoi bon ? »
Michel Host
« … je n’entends pas récupérer sous l’étiquette d’une mystique sans Dieu les auteurs dont j’invoque le témoignage et dont je ne partage pas nécessairement les croyances : ils sont chrétiens, bouddhistes, théosophes, agnostiques, athées, mais ce qui m’intéresse en eux, c’est l’instant où ils n’étaient que traversée du néant… »
Jean-Claude Bologne, Avertissement
L’affaire d’un instant
Jamais, probablement, ma vision de la lecture comme aventure personnelle (je la rappelle en tout début d’article) ne fut aussi vraie ou aussi fausse. Tout comme l’auteur de cette Mystique sans Dieu, athée déclaré, non revendicatif, « apaisé » et qui tolère les déviances religieuses (1) nées au fond des âges, j’avoue ces deux choses : d’abord n’avoir en rien été préparé à tenter (ne soyons pas présomptueux !) d’entrer dans un ouvrage traitant d’un tel sujet, et ensuite y avoir trouvé, selon un étonnant paradoxe, de suffisants sujets de réflexion tant sur la question posée que sur moi-même pour m’attacher passionnément à sa lecture : une « aventure personnelle » caractérisée, donc.
Soyons exact : j’avais lu, en son temps (1995), l’ouvrage de Jean-Claude Bologne intitulé Le Mysticisme athée (Ed. du Rocher), livre certainement préparatoire de celui-ci, où l’auteur demandait à son lecteur de lire d’abord pour soi, et ensuite seulement peut-être dans un esprit d’examen critique : Qu’on ne lise pas ceci avec les yeux de l’esprit : seul l’écho rencontré au fond de soi porte la vérité vivante (p.82) (2). Un travail, par conséquent, qui touche tour à tour à une profonde subjectivité et ensuite à une objectivité de recherche, ou d’enquête…
Nous entrons aujourd’hui, avec Une mystique sans Dieu, dans une étape d’approfondissement et d’élargissement de sa réflexion. C’est non seulement le parcours de l’auteur qui est en jeu mais aussi, au cours des temps et jusqu’aux époques récentes, celui de nombre d’esprits sensibles à l’expérience mystique, qu’ils soient religieux, moins religieux ou pas du tout. J’en termine avec ces précautions oratoires. J’abandonne de ce pas les plaisanteries faciles qui me porteraient à demander à certains laïcards endurcis ou matérialistes racornis de ne pas ouvrir le livre. C’est inutile, son titre les en éloignera sans effort. Encore que pour les seconds, il ne soit pas certain que la matière du monde créé et ce que peut entraîner une réflexion sur elle ne leur apporte pas des aperçus enrichissants… C’est de « vérité vivante » qu’il est d’abord question, et de partage éventuel d’une expérience fondatrice, à tout le moins de son récit, et, en fait, de liberté avant tout.
La mystique, avec le nom qu’elle porte, éveille aujourd’hui le soupçon le plus immédiat : cela aura-t-il quelque lien avec un Dieu unique ou des dieux mal connus, voire exotiques ? Cela sera-t-il entre les mains d’initiés ou de fanatiques, s’opposant frontalement à nos convictions républicaines et laïques, convictions dont peut-être nous n’avons pas l’entière certitude qu’elles ne sont pas, pour une part, de simples paravents idéologiques construits à partir de relations déformées, reformées, bricolées ou trafiquées de notre histoire (3). La méfiance est d’emblée de rigueur ! Nous risquons d’être bousculés de toutes parts…
Jean-Claude Bologne redresse immédiatement la barre de ce navire qui risque lui aussi de prendre de la gîte dès la sortie du port ! : Disons-le d’emblée et clairement : l’expérience mystique est par essence incompatible avec tout engagement dogmatique ou sectaire (p.16). « Expérience » est le mot-clé, le fait essentiel et premier, déclencheur, sur lequel, bien entendu, les dogmes peuvent accrocher leurs griffes et les sectes leurs appréciations flatteuses ou leurs condamnations. Elle (l’expérience mystique) n’a pas une destination, mais une origine (p.17).
Cette « expérience », il faut la recevoir ou la subir, la reconnaître et l’admettre comme telle, et enfin en retirer la leçon. Il s’agit d’un choc inopiné plutôt que provoqué (nous en citerons de plusieurs sortes) qui suscite « l’extase » ou un état qualifié d’« extatique ». Disant cela, on va plus à l’essentiel qu’à une réduction des choses décrites par l’auteur. Cet état, selon ma compréhension du phénomène, déplace la conscience de celui ou de celle qui y entre ou le subit, et lui permet une vision (une connaissance ?… une intuition ?… une perception ?…) de « l’unité » jusqu’alors non perçue. Dans mon étroite rationalité, ici nullement menacée, je penserais plus volontiers : cohérence, « conscience de l’unité au sein de l’être » selon Roger Godel (p.109), résolution des « dualismes » (celui du bien et du mal, par exemple) qui font obstacle à notre désir d’harmonie. Interrogation plus aisée des « notions » d’absolu, d’infini… etc. Dans un cadre laïque, ou scientifique (4) (?), « l’extase » sera interprétée comme un E.M.C., soit un « état modifié de la conscience ». Une caractéristique essentielle de l’expérience mystique, quelle que soit sa nature, et religieuse ou non la personne qui l’éprouve, est d’être « rare et brève » (p.104) (5). Elle a lieu « à l’improviste » (p.31).
En deux ou trois occasions que nous laissons au lecteur le soin de découvrir, l’auteur cite sa propre expérience ; elle est double, physique ici, poétique et musicale ailleurs. Mais il en existe de toutes sortes… suscitées par bien des aspects de la vie humaine : Amour, Art, contemplation de la Nature, simple exercice de la pensée… Nous en trouvons de très nombreux exemples dans cet essai qui témoigne de connaissances et de lectures impressionnantes. Deux catégories de mystiques se dégagent en premier lieu : celle de ceux qui la vivent, l’éprouvent dans la chair et l’esprit, des êtres engagés dans quelque religion pour la plupart, des « croyants » dirons-nous ; et celle de ceux, croyants ou athées, ou agnostiques (pour aller au plus simple), qui la vivent par « le biais de la fiction » (p.46), le plus souvent des écrivains et des poètes. Pour en rendre compte, et c’est la difficulté que rencontrent tous ceux qui en témoignent, il faudra passer par les mots, que l’on sait piégeux, biseautés, chargés d’un passé et de sens préalables… Le chapitre des mots (p.18 & sqq., p.35 & sqq.) est d’un intérêt majeur dans ce livre, en ce qu’il établit ou redéfinit obligatoirement les concepts.
Retenons deux citations de l’auteur, elles peuvent nous être des garde-fous :
J’appelle mysticisme une expérience de mise en contact direct et inopiné avec une réalité qui dépasse nos perceptions habituelles, et qu’on peut ressentir tout à tour comme étant le vide ou l’infini (p.20).
Le mysticisme tel que je le conçois est par nature athée, car il se situe en dehors de la divinité, pour le croyant comme pour l’incroyant. Il est pour moi incompatible avec tout dogmatisme, religieux ou non. L’anéantissement intérieur est une formidable leçon de tolérance. Je ne pourrais pas plus me laisser embrigader dans un athéisme militant qu’embrasser les pieds de la croix. Mais je respecterai toujours toute croyance sincère (p.22).
Au passage, nous pouvons cerner au plus près la nature de l’expérience : « vide ou infini… », « anéantissement intérieur ».
Parmi les mystiques issus de la sphère religieuse (souvent chrétienne), très nombreux, retenons celles et ceux dont l’expérience déroute, abolit les clichés, s’engage dans l’inattendu. L’inattendu ? À commencer par l’éloignement de Dieu. Marguerite Porete (XIIIe-XIVe siècles), décrivant son voyage mystique : La connaissance de mon néant m’a donné le tout, et le néant de ce tout m’a ôté raison et prière, et je ne prie pas (p.90). Dieu et les bons usages de la religion sont congédiés d’un même pas. À Dieu et au monde, ne jette-t-elle pas : Je me désencombre de vous, et de moi, et de mes proches(p.21). Si l’on y ajoute ceci : Vertus, je prends congé de vous / À toujours, qui fut probablement interprété comme une invitation à la débauche, ce qu’il n’était nullement, on comprend que Marguerite Porete vit brûler son livre, Le Miroir des Simples Âmes, à Valenciennes en 1306, et qu’elle-même monta sur le bûcher, en place de Grève, le 1er juin 1310. Les maître Eckhart (6), les (7) Hadewijch d’Anvers, les Hildegarde de Bingen (XIIe siècle) surent sans doute se montrer moins abrupts, moins tranchants ou provocateurs dans le choix des mots, mais tous témoignent d’un déportement de tout leur être au-delà des frontières communes de la bienséance théologique. Ainsi, chez maître Eckhart et Hadewijch, un « ne plus avoir, ne plus vouloir, ne plus penser. Renoncer à agir… […] jusqu’à ne plus même garder à la conscience le nom de Dieu » marquent leur entrée dans le « pays du néant vouloir » où loge si volontiers Marguerite Porete. Un dépouillement, donc, une recherche de la pauvreté en esprit et, pour la définir, « une mystique négative, puisqu’elle préfère nier ce qui est, plutôt que de l’additionner jusqu’à l’infini… » (p.82), et une pensée aux antipodes de celle de Pascal, quelques siècles plus tard (p.186).
Il semble qu’il y ait une mystique « positive » qu’on trouve dans les régions plus proches de notre temps, et notoirement littéraires. Là aussi les exemples abondent, teintés ou non de religiosités. Pour un choix, donc, dans l’éventail proposé par Jean-Claude Bologne, j’irai d’abord à Arthur Rimbaud, qui est, pour Claudel, un « mystique à l’état sauvage » : son « J’ai embrassé l’aube d’été. // Rien ne bougeait encore au front des palais » impressionne, car il ouvre l’espace-temps Naturel, agrandit et exténue le monde. C’est Mallarmé et son « pur néant musicien ». C’est Verhaeren, dans cette approche divine d’allure assez spinoziste (8) : Là-haut – le Dieu qu’est toute âme humaine se crée / S’épanouit, se livre et se retrouve en tous / Ceux-là, qui sont tombés, parfois à deux genoux, / Devant l’humble tendresse et la douleur sacrée (p.27).
Le sujet du mysticisme, de l’écart significatif, de l’évidence brutale de la confrontation avec le mystère, du passage de l’ombre à la lumière en a exalté ou inspiré beaucoup d’autres – je ne peux en citer autant que l’auteur (9) ! –, et souvent plus liés à notre époque. Ils nous rappellent que toute expérienceest unique, et seulement dicible dans les termes de celui ou celle qui l’a vécue, et dès lors, pourquoi « mettre en doute ce que d’autres ont pu vivre » (p.35). Quoi qu’on en pense, ils font de leur mieux pour nous en donner connaissance. C’est Bataille, frappé à Saint-Germain : À la traversée de la rue du Four, je devins ce « néant » inconnu… […] je me ruai dans une sorte de ravissement (pp.41-42), ou Romain Rolland : Un sentiment océanique (p.26, p.201) ; c’est Rilke à Duino, qui pour lui fut le lieu d’unouragan dans l’esprit (p.43). « La sensation, en tout cas, est suffisamment forte pour que chacun la préserve des années durant, et qu’elle se réveille, aussi vive, au détour d’une conversation. C’est l’intensité de cette sensation qui la légitime, même si elle est reconstruite, bien plus tard, sur des souvenirs » (p.43). Oserai-je ajouter qu’elle se légitime encore de se reconstruire d’elle-même, fût-elle de dimensions et de nature plus modestes ?
Parmi les écrivains, les philosophes, retenons encore Marcel Proust dont peut-être l’expérience mémorielle fondatrice (la madeleine !) lui permit de bâtir une cathédrale littéraire ; Jean-Paul Sartre – bien inattendu ici ! – avec son approche de l’absurde dans un langage imprégné de mystique (p.55), et son célèbre marronnier de La Nausée (pp.56 & sqq.) Ici, donc, une très brillante analyse de Jean-Claude Bologne. C’est Breton (autre belle analyse de l’auteur) qui « a bien exprimé combien fut pour lui fondatrice la découverte de ce point de l’esprit où la vie et la mort, le réel et l’imaginaire, le passé et le futur cessent d’être perçus contradictoirement ». C’est Jorge Luis Borges, dans l’Écriture du Dieu, et l’Aleph… Nous en resterons là. Paraissent dans l’étude de Jean-Claude Bologne bien d’autres auteurs, penseurs et « spécialistes », qui pour certain(e)s sont des mystiques de diverses nuances, dont le propos est toujours enrichissant, documenté, affiné. Ainsi : Bertrand Russell, Catherine Millot, Anouilh et son Antigone, Claire Lejeune, Bernard Besret, Marcel Lobet, Werner Lambersy, Martine Le Coz, Italo Calvino, Marcel Moreau, Nietzsche, Michaux, Jaccottet, Roger Godel, Thomas et son Évangile apocryphe… Sous ce désordre d’une relation hâtive, qu’on ne conclue pas à un désordre du livre. Non, l’auteur, est toujours clair quant à la chronologie, et simplement, selon les besoins de sa démonstration il fait « comparaître » l’un ou l’autre de ses témoins sur la scène de sa pensée.
Pour nous résumer, dans une chronique forcément schématique, les expériences mystiques pourraient être issues d’un fond très ancien et commun à toutes, point de vue fédérateur quoique très incitatif, selon moi, pour l’esprit : Le point commun de toutes ces approches est de considérer l’expérience mystique comme une donnée fondamentale, antérieure à la pensée religieuse, qu’elle a peut-être engendrée, et ancrée dans chaque individu. Cette pensée synthétique donne lieu à une réflexion élargie (pp.214, 215 & sqq.), qui nous conduit de Durkheim (Formes élémentaires de la vie religieuse) aux nouvelles interrogations des catholiques quant à ces questions (« un nouveau mysticisme ») et à celles que posa l’éphémère revue Philosophies… Tout un champ de l’hier proche, que Jean-Claude Bologne explore avec bonheur et précision. Et, naturellement, il n’esquive pas la nécessité d’expliquer et de s’expliquer à propos de sa conviction, celle de la possibilité d’un mysticisme sans Dieu : …si l’on fait l’économie d’une intervention surnaturelle, il faut bien donner une explication aux phénomènes (p.251). Récusant les explications unifiées « par le bas » (hallucinations, somnambulisme, hypnose, orgasme, les seuls E.M.C., etc.), il propose « l’unification par le haut » (p.253), admettant pour lui-même quatre critères (10) (retenus aussi par B. Russell) pour reconnaître l’expérience mystique sans Dieu (p.260 & sqq) : 1) Un « au-delà du monde », entièrement différent de celui que nous livrent les sens, est donc appréhendé comme une réalité suprême qui nous délivre des apparences. 2) croyance en l’unité foncière de la réalité et le refus de toute opposition ou division : bien et mal, haut et bas relèvent de l’apparence et disparaissent dans une expérience globalisante. 3) négation de la réalité du Temps… supprim[ant] toute distinction entre passé, présent, et futur. 4) négation de la réalité du mal, supprim[ant] l’opposition fondamentale depuis la chute originelle (« Cela ne voulant pas dire que la cruauté soit bonne, mais qu’elle n’est pas réelle »). L’ensemble de ces critères, selon l’auteur, se laissent réduire à deux, sinon à un seul : la certitude de l’unité du monde, qui apporte un sentiment de paix durable (p.261). Et enfin, ce cadrage essentiel (pp.264-265) :
Ce qui aujourd’hui valorise l’expérience mystique n’est plus la référence à Dieu, mais le changement induit dans la vie de celui qui l’a vécue.
Si forte soit-elle, l’expérience qui ne modifie pas en profondeur la vie de l’individu ne peut pour moi être qualifiée de mystique.
Nous sommes arrivés ici, et c’est tout à l’honneur de Jean-Claude Bologne de ne pas nous la dissimuler, au cœur même d’une conviction reposant sur une expérience vécue, sur une réflexion prolongée dans le temps et sur une orientation vitale personnelle au sujet de laquelle il nous apporte des éclaircissements tout au long de son essai. Qu’importe que le lecteur, et moi-même en premier lieu, le suivions ou ne puissions le suivre dans ses ultimes conclusions. Nous avons tous, à tout le moins, expérimenté quelque « état modifié de notre conscience » (un simple rêve n’en est-il pas un ?) qui aura pu nous interroger, voire nous inquiéter… Que nous soyons croyant ou athée, agnostique ou sans opinion comme on dit de ceux qui n’ont pas la parole, nous admettrons, à partir de la lecture de ce livre, qu’un débat, si nous ne le refusons pas par principe ou vision biaisée de la raison, peut, et doit sans doute s’instaurer entre nous et nous-même, nous et quelque proche éventuel, voire entre nous et l’auteur qui, j’en ai la certitude, ne le refusera pas. Lecture et lectures, conversations et débats nous enrichirons, quoi qu’il arrive.
Michel Host
(1) À l’exception de celles que meut l’ignorance paresseuse et l’intolérance criminelle.
(2) Le Mysticisme athée, Jean-Claude Bologne, Editions du Rocher, 135 pp., 1995.
(3) Tout récit historique, même construit à partir de faits avérés, déviant par nature en élaboration singulière de ces faits, se traduira en interprétations diverses pour ensuite cimenter toutes sortes d’idéologies. L’histoire est donc obligatoirement fiction, y compris et surtout la nôtre, républicaine, laïque, telle qu’on nous la concocte des classes du primaire, du secondaire à celles de l’enseignement supérieur. Au mieux, « astrologue du passé », disais-je de l’historien, par dérision, dans un écrit sournoisement satirique. M.H.
(4) Quoique la science remette sans cesse en cause ses postulats et ses résultats.
(5) Selon Bernard de Clairvaux : « Rara hora, parva mora », « L’heure en vient rarement et dure très peu » (p.104).
(6) Accusé d’hérésie, il alla au procès (1327-1328), mais mourut avant le terme de celui-ci (p.277).
(7) Le pluriel répond ici à « une œuvre mystique rédigée en flamand dans le milieu béguinal des années 1220-1240… » (Jean-Claude Bologne, p.279).
(8) Je tiens à dire que l’athée que je suis ne peut, sans se tordre de rire, entendre parler de Dieu prêtres et moines, comme s’ils le voyaient chaque jour et conversaient avec lui, cela à l’exception de Spinoza qui se contente de parler de Dieu sur le ton de la joie. Spinoza m’amuse, éveille la curiosité, sans me paraître jamais ridicule ou suffisant.
(9) L’auteur dont bien des œuvres personnelles touchent de près ou de loin, directement ou indirectement, au thème du mysticisme. Il nous le rappelle, notamment en pp.47, 75-76.
(10) L’auteur expose, bien entendu, les principaux « critères », avec leurs subdivisions, qui furent utilisés par les uns et les autres (Pahnke, Pierre Weil, William James, B. Russell, M. Hulin, C. Ganachaud, A. Comte-Sponville…) pour définir l’expérience mystique (p.256 & sqq.).
Philologue de formation, Jean-Claude Bologne a publié près de quarante livres à ce jour : romans (La faute des femmes, Le Troisième Testament, Le dit des béguines, Le frère à la bague, L’ange des larmes, Requiem pour un ange tombé du nid, Fermé pour cause d’Apocalypse (cf. cette même rubrique au 15/IV/2013), essais (Histoire de la pudeur, Histoire de la conquête amoureuse, Histoire de la coquetterie masculine…). Un essai philosophique : Le Mysticisme athée. Des dictionnaires : Dictionnaire des allusions historiques, D. des allusions bibliques… Il enseigne l’iconologie médiévale à l’ICART (Paris) et fut président de la Société des Gens de Lettres de 2010 à 2014. Il participe aux activités de la Nouvelle Fiction.
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