Traces de la Shoah et traque des origines dans le roman Austerlitz de W.G. Sebald
Tentative d’analyse personnelle du roman
Au moment où le roman Austerlitz revient sur le devant de la scène par une adaptation osée, étrange, inclassable et hautement personnelle, qu’en propose Stan Neumann, qui ouvrira le 19 mars à Paris la 37e édition du Cinéma du Réel, festival international de films documentaires, il me paraît intéressant de remettre à l’honneur ce roman tout à fait original de W.G. Sebald.
Une question qui intrigue
Pourquoi W.G. Sebald a-t-il été fasciné par le destin singulier de ceux qui, persécutés par l’Allemagne nazie, ont dû émigrer, lui qui n’a connu cette période que dans l’après-coup ? En effet, dans son livre Les émigrants, prélude à Austerlitz, il met en scène trois héros juifs qui ne découvrent leur judaïté que tardivement. Toutefois, nous nous concentrerons sur le roman Austerlitz, qui reprend toutes les questions qui préoccupent cet auteur. Nous verrons encore que l’écrivain essaie de comprendre le sens d’une tragédie tout en traquant une part cachée de lui-même. W.G. Sebald est en effet hanté par les fantômes de la Shoah et par le silence des Allemands de sa génération, après la guerre, autour de cet événement qui a bouleversé tout le vingtième siècle.
Austerlitz, la recherche d’une identité juive occultée
Austerlitz est l’unique véritable roman écrit par Sebald et le dernier livre publié de son vivant. La narration est construite autour du personnage de Jacques Austerlitz. Nom énigmatique, lourd à porter et aux sens multiples.
Dans cet étrange récit, un narrateur anonyme retrouve dans la gare d’Anvers, en 1967, Jacques Austerlitz, le héros du roman qui, autrefois, a été son instituteur. Il a avec lui de longues discussions sur l’histoire de l’architecture. Trente ans plus tard, les deux protagonistes se croisent à nouveau, guidés par le hasard. Au cours de cette nouvelle rencontre, Jacques Austerlitz révèle à son interlocuteur qu’il vient de découvrir ses origines, et qu’il souhaite lui en faire le récit.
Le narrateur premier s’efface alors pour laisser la parole à Jacques Austerlitz. Nous apprenons que celui-ci est juif, né à Prague peu avant la deuxième guerre mondiale et envoyé par sa mère à Londres à l’âge de quatre ans et demi (par un train spécial de la Croix-Rouge) pour le sauver de la déportation. Sa mère, elle, a disparu sans laisser de traces après avoir été internée dans le camp de concentration de Theresienstadt (aujourd’hui Terezin), ancienne forteresse et ville de garnison des Sudètes annexée par l’Allemagne nazie. Son père, lui, s’est exilé en France, où l’on perd également sa trace. Jacques Austerlitz ne peut alors que faire des hypothèses sur sa disparition.
Au départ, Jacques Austerlitz ne sait rien de tout cela. En effet, à son arrivée en Angleterre, il est adopté par un couple d’Anglais sans enfant qui modifient son nom, font disparaître ses affaires, lui font oublier sa langue maternelle, et plus généralement masquent tout ce qui pourrait le relier à ses origines. Ce n’est qu’à l’adolescence, à la mort de ses parents adoptifs qu’il apprend son nom véritable, sans pour autant vouloir enquêter sur ses mystérieuses origines. Des dizaines d’années plus tard, marqué par un désespoir croissant qui le conduit à certains moments vers la dépression et la dépersonnalisation, Jacques Austerlitz se souvient, à la suite d’une série de hasards qui le mettent sur la piste de son passé, qu’il a fait partie d’un convoi d’enfants parti de Prague en 1941. C’est alors qu’il délaisse son métier et entreprend un travail d’enquêteur. Désormais, de façon obsessionnelle, il passera ses jours et son énergie à remonter le cours de son histoire.
Jacques Austerlitz comble les lacunes de sa mémoire par le recours aux témoignages de survivants qu’il va rencontrer au cours de ses voyages à Prague puis à Terezin. Ainsi retrouvera-t-il Véra, une amie de sa mère Agatha, qui lui révélera une partie de son passé. Mais il accumule aussi des archives, des photographies, des documents historiques, pour reconstruire tant bien que mal la vie de ses parents disparus.
Le roman Austerlitz est une chronique du secret, de l’occultation, de la quête des origines. C’est le récit d’une double errance où le personnage vagabonde à travers l’Europe du vingtième siècle à la recherche de traces qui pourraient lui confirmer son histoire, et se penche sur des archives qui lui font remonter l’espace et le temps. Plonger dans Austerlitz, c’est ainsi s’enfoncer dans une étrange matière faite des souvenirs, des rêveries, des fantasmes, et même des délires des personnages. Un trouble vertigineux saisit le lecteur à chaque rappel nostalgique et mélancolique du passé. Une réalité dure et tranchante en émerge, qui donne à ressentir la contamination de la décrépitude.
Dans Austerlitz, Sebald n’a de cesse de transgresser les règles établies du roman. Il a inventé une structure et une écriture qui lui sont propres, vite reconnaissables, au statut indécidable : « Je travaille comme un bricoleur » dit-il dans Archéologie de la mémoire. Cela fait d’Austerlitz un objet tout à fait particulier que l’auteur nomme volontiers « prose narrative » et où la narration épouse parfois d’autres formes : écriture documentaire, essai, enquête, journal de voyage.
Même si le récit est d’un seul tenant, sans chapitres, sans paragraphes, la structure du roman est complexe. À certains moments, Jacques délègue la parole à chacun des témoins qu’il rencontre dans sa quête. Ceux-ci, à leur tour, vont parler à la première personne. Les récits s’emboîtent, s’enchâssent, se multiplient dans une mise en abyme. Les allers retours sont constants entre le présent et le passé. Le rythme de la narration varie sans cesse. Parfois, il ralentit du fait de longues digressions ou de minutieuses descriptions. Parfois au contraire il s’accélère comme autant d’ellipses temporelles, tant la mémoire de Jacques est défaillante. Souvent, la narration emprunte des chemins de traverse. Le roman est émaillé de passages érudits, de digressions philosophiques, de réflexions existentielles de chacun des protagonistes. Dans ce labyrinthe le lecteur a parfois le sentiment de s’égarer ou même de suffoquer par manque d’air. Tout cela est délibéré car il s’agit de rendre l’atmosphère de l’époque et la lourdeur du sujet traité.
Le choix de la langue, lui aussi, est volontaire. W.G. Sebald privilégie la langue allemande du XIXesiècle dont il maîtrise parfaitement la musicalité, langue d’avant la « novlangue nazie » dénoncée par Otto Klemperer. La phrase creuse les ruines. Parfois, elle chante comme celle de Claude Simon, parfois elle est plus heurtée, pareille à celle de Thomas Bernhardt. Il arrive encore qu’elle emprunte le rythme ternaire propre au dialecte régional de l’Allemagne du Sud, ou ait recours à des langues étrangères. Dans de longues descriptions d’une précision d’orfèvre, son style peut devenir lyrique. Mais ce qui frappe le plus, c’est la rigueur de son travail d’enquêteur auprès des survivants dont il recueille les témoignages.
Rares sont les romans, comme Austerlitz, qui sont émaillés de photographies. On a beaucoup spéculé sur le statut de cette marque originale. Ces vignettes servent de levier à l’imaginaire. Elles sont des traces du passé, des sources qui se veulent aussi des preuves, comme une présence spectrale qui légitimerait le récit. Elles sont en plus des « arrêts sur image » qui endiguent le temps ou le ponctuent dans le même mouvement.
Les documents photographiques, portraits, croquis, schémas, cartes, sont donnés sans légende et toujours en noir et blanc. Ils sont souvent flous comme des cendres qui recouvriraient tout. Les photographies portent également témoignage d’une réalité souvent niée. Jacques le justifie ainsi : « On avait l’impression que quelque chose bougeait en elles, on avait l’impression d’entendre des gémissements de désespoir, comme si les images elles-mêmes avaient une mémoire, se souvenaient de nous et nous rappelaient comment nous, les survivants, et les autres, ceux qui ne séjournaient plus parmi nous, avions été au temps jadis ». Dans le vacillement et le brouillage, ces photographies participent d’une sorte de signe, d’appui, d’attestation dans la trame fantomatique du récit. Elles jouent un rôle de sésame avec sa dimension symbolique, esthétique et énigmatique à la fois.
La représentation de la judaïté
Dans Austerlitz, la Shoah est abordée de biais. Sebald utilise ses récits de fiction pour faire comprendre la Shoah. Il a parfaitement saisi qu’en tant qu’Allemand qui n’est pas Juif, il n’a pas le droit de l’aborder directement. La seule manière pour lui d’en rendre compte est de passer par des destins personnels, des destins d’émigrés puisqu’il ne peut pas connaître par lui-même ce qui s’est passé dans les camps de concentration et d’extermination. Il l’aborde donc de manière oblique. Il se rattache à des témoignages humains. Il évite le piège de la « spécificité juive » en se penchant sur le destin des survivants.
Sebald ne s’intéresse pas à la judaïté ni au peuple juif dans son ensemble. Jacques Austerlitz questionne le sort de certains Juifs, en particulier ceux qui ont traversé la guerre et ont survécu en fuyant le désastre qu’elle a engendré. Austerlitz est surtout un roman sur la mémoire juive. Un roman de la trace, un roman qui tente d’exprimer l’inexprimable. Le personnage de Jacques Austerlitz est un déraciné, un désespéré qui, à force de traquer ses fantômes, finira par se changer en mort-vivant. À la fin du roman, il renoncera à tout ce qu’il était, lèguera au narrateur, qui lui n’a ni nom, ni visage, les clefs de sa maison, et les photos de ses archives. Il deviendra « le Juif errant ». C’est alors au narrateur, sorte de double de l’auteur, que reviendra le rôle de « passeur ». Jacques Austerlitz en fera « un témoin » qui aura la charge de porter à la connaissance du monde sa vie, sa voix et son histoire. Le récit de Jacques Austerlitz est quasi-testamentaire.
L’écriture de Sebald est marquée par la honte et le chagrin, ceci d’autant plus que son père fut un sympathisant d’Hitler. À la lisière des faits et de la fiction, elle est bel et bien tout à la fois celle du temps retrouvé et celle d’une reconquête sur ce passé-présent. Elle est empreinte de ses doutes, de la nostalgie d’un temps à jamais révolu, tempérée par l’ironie et la distance qui lui permettent de continuer à rester vivant. Elle est pour lui comme un miroir qui le réconcilie avec son identité.
W.G. Sebald est le fils d’un sous-officier de la Wehrmacht. Il est issu d’une famille catholique et anticommuniste. Il appartient à la génération de ceux qui demandent des comptes à leurs parents sur un passé longtemps caché. Comme il ne s’autorise pas à interroger frontalement sa famille, ce silence devient pour lui un deuil insurmontable qui le ronge. Austerlitz est la traduction de sa recherche des « juifs absents et des bourreaux invisibles ». Il ampute son vrai nom Winfried Georg Maximilian Sebald, préfère se faire appeler Max, car il trouve que son vrai prénom sonne « trop allemand ». Il choisit finalement de signer ses livres par les initiales W.G.
La grande faille du passé allemand, il ne l’a pas connue puisqu’il est né à la fin de la guerre mais il a connu les ruines. Il en est resté très marqué. Il régnait dans l’Allemagne d’après-guerre une atmosphère de suspicion, de délation dans la petite bourgeoisie amnésique refermée sur elle-même dont W.G. Sebald est issu. Il garde un souvenir terrible de ses années d’études à Freiburg, qui furent pour lui une horreur car beaucoup d’enseignants étaient d’anciens nazis. La vision de son pays de naissance restera à jamais contradictoire.
Mêlant l’investigation et la réminiscence, récoltant des documents dans des journaux, dans des ouvrages spécialisés, dans la littérature juive, cherchant des témoignages de survivants, W.G. Sebald effleure les souvenirs avec une empathie de romancier, une patience d’archiviste, une minutie de paysagiste, pour y débusquer les germes du présent.
Sa vision pessimiste du monde est proche de celle de Walter Benjamin dont il cite cette phrase : « l’ange de l’histoire qui est poussé par le vent, ailes déployées, face au passé, tournant le dos à l’avenir, qui recèle et qui découvre un paysage de ruines ». La destruction est irréversible pour lui. Il trouvera une mort tragique dans un accident de voiture, à l’âge de cinquante-sept ans, victime d’une crise cardiaque au volant de son véhicule.
Il est mort en Allemand qui ne supportait pas l’Allemagne tout en étant profondément attaché à sa langue natale – il a écrit toute son œuvre en allemand, même s’il supervisait attentivement les traductions en anglais et en français.
Quelle place pour la littérature dans la transmission de traumatismes historiques ?
W.G. Sebald clôt une conférence prononcée à l’occasion de l’inauguration de la maison de la littérature à Stuttgart sur une affirmation renversante eu égard au partage traditionnel des genres et des disciplines : « Le regard synoptique du poète qui dans ces vers survole la frontière de la mort est assombri et néanmoins illumine en même temps le souvenir de ceux qui ont subi la plus grande injustice. Il y a de nombreuses formes d’écriture ; mais c’est seulement dans la littérature que l’on a affaire, au-delà de l’enregistrement des faits et au-delà de la science, à une tentative de restitution ».
Ce sont les mêmes contraintes éthiques liées à l’exigence de vérité surgissant du cœur de la catastrophe qui conduisent W.G. Sebald à promouvoir la littérature comme instrument privilégié de toute restitution du passé, « au-delà de l’enregistrement des faits », tout en adoptant un récit en grande partie construit autour des archives et des témoignages du désastre, à la manière d’une enquête historique. Il établit ainsi une symétrie entre littérature et historiographie, la première étant chargée de restituer la singularité des victimes pour donner accès à la vérité des expériences passées, tandis que la seconde conditionne la capacité d’imagination de la fiction tout en garantissant que le romancier partage avec l’historien ce « réel » qu’il leur faut tout deux viser pour éviter le piège de rendre compte de l’histoire en déformant les faits pour en faire une fiction idéologique.
Grâce au travail du style, la figuration du monde devient une fiction, une illusion poétique qui déstabilise le lecteur. La métaphorisation rend l’histoire accessible pour obtenir l’empathie du lecteur.
Il ne se veut pas historien, il souhaite faire émerger une autre facette de l’histoire de son époque à travers des récits individuels d’oubliés qui nous révèlent des sens cachés, sensibles, palpables qui sont laissés de côté par la rationalité des historiens.
Actualité de l’œuvre Austerlitz de W.G. Sebald
Lire W.G. Sebald n’est pas chose aisée. Il faut s’habituer à son univers tout à fait singulier et à sa déroutante originalité. Il est indispensable, au préalable, de se défaire de toute idée préconçue, de toute référence à une norme. Il faut accepter d’être désorienté, décontenancé. C’est avec une curiosité en alerte que le lecteur pourra accéder à ce chasseur de fantômes, cet archéologue de la mémoire individuelle et collective. Il ne peut pas être lu à la sauvette. Il est nécessaire de prendre son temps, de se laisser imprégner par une atmosphère.
Ce qui nous atteint profondément dans la lecture de Sebald, c’est l’extrême humanité de son regard sur l’autre qui atteint une résonnance universelle parce qu’il interroge notre civilisation mondialisée. En effet, et particulièrement dans Austerlitz, il mène une réflexion sur « l’insatiable besoin de destruction » de l’humanité. Ce roman se pose comme un défi lancé à l’amnésie collective qui demeure la tentation permanente dont les sociétés se rendent coupables chaque fois que les plus civilisés s’engagent, à la suite de crises, dans la barbarie qui n’est jamais à cours de boucs émissaires. W.G. Sebald nous alerte contre les pulsions de destruction, contre le dogmatisme que chacun porte en soi.
Une correspondance s’établit entre son époque et la nôtre où l’inflation nationaliste resurgit. Il nous montre la richesse des identités plurielles qui nous constituent. Nous ne pouvons que repenser au livre d’Amin Maalouf, Les identités meurtrières, qui nous met en garde contre la simplification du repli identitaire.
L’essayiste américaine Susan Sontag note à propos de W.G. Sebald : « Un monde a disparu. Tout le monde le sait, même si nous ne nous soucions guère de regarder en face toutes les conséquences de cette disparition, de la destruction de tant de mondes, à commencer par la maison Europe. Les livres de W.G. Sebald sur ceux qui ont perdu leur monde ne constituent-ils pas le récit définitif et métaphorique de notre condition de sans-abri ? »
Ce roman, Austerlitz, nous invite à nous poser des questions essentielles : peut-on comprendre le présent et le transformer si l’on est dans l’incapacité de questionner le passé ? La littérature qui s’empare des documents de l’histoire ne les trahit-elle pas ? La mémoire du vécu a-t-elle toujours partie liée avec l’imagination ? La littérature peut-elle être une planche de salut contre la mélancolie ?
À l’heure où certaines paroles permettent aux vieux démons nationalistes et communautaristes de se réveiller, dans l’oubli de l’Histoire, et de séduire des jeunes désocialisés, acculturés et perdus, ou simplement en quête de « valeurs sûres », de « certitudes » illusoires ou de retour dans une « Terre Promise » fantasmée, il devient indispensable que les jeunes lecteurs découvrent W.G. Sebald. Il pourra les conduire à une réflexion qui les incitera à agir dans le présent, avec cette responsabilité éthique qui fut celle de cet auteur.
Austerlitz est un roman sur la mémoire et l’oubli, sur le mal-être qui hante depuis des siècles notre conscience d’occidentaux et qui se révèle encore si actuel. Il porte le message d’un passé tragique qui, aujourd’hui, en réveille certains fantômes. Il ne peut que nous alerter et nous questionner sur l’urgence de réagir.
Pierrette Epsztein
Winfried Georg Maximilian Sebald (1944-2001) est un écrivain et essayiste allemand. Il est né à la fin de la guerre. Il a grandi en Bavière dans un milieu paysan et ouvrier assez conformiste. Après guerre, sa famille intègre les rangs de la petite bourgeoisie. Dès l’âge de vingt ans, Sebald s’exile volontairement en Angleterre. Il devient professeur de littérature Européenne à East Anglia University à Norwich. Il trouvera une mort tragique, en 2001, dans un accident de voiture, à l’âge de 57 ans, près de Norwich, dans le Norfolk, en Angleterre.
Bibliographie sélective : Traductions françaises
Vertiges, traduit de l’allemand par Patrick Charbonneau (Schwindel, gefühle), Actes Sud, 2001
Les émigrants : quatre récits illustrés, traduit de l’allemand par Patrick Charbonneau (Die Ausgewanderten), Actes Sud, 1999
Les anneaux de Saturne, traduit de l’allemand par Bernard Kreiss (Die Ringe des Saturn), Actes Sud, 1999
De la destruction comme élément de l’histoire naturelle, essai, traduit de l’allemand par Patrick Charbonneau (Luftkrieg und Literatur), Actes Sud, 2004
Séjours à la campagne, traduit de l’allemand par Patrick Charbonneau (Logis in einem Landhaus), Actes Sud, 2005
Austerlitz, traduit de l’allemand par Patrick Charbonneau, Actes Sud, 2002
D’après nature : poème élémentaire, traduit de l’allemand par Sibylle Muller et Patrick Charbonneau (Nach der Natur), Actes Sud, 2007
Campo Santo, traduit de l’allemand par Patrick Charbonneau et Sibylle Muller, Actes Sud, 2009
Ombres errantes. Aux limbes de la Création, traduit de l’allemand par Patrick Charbonneau, Revue Fario n°9 (p.9-53), Paris, 2010
Vue cavalière de la Corse, traduit par Patrick Charbonneau, in Revue Fario n°10 (p.17-92), Paris, 2011
La Description du malheur. À propos de la littérature autrichienne, traduit de l’allemand par Patrick Charbonneau, Actes Sud, 2014
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