Shimao Toshio
Né à Yokohama en 1917, Toshio s’exerce très tôt à l’écriture, mais ne fait ses véritables débuts d’écrivain qu’en 1946. Mobilisé en 1944, il vit les derniers soubresauts de la guerre comme officier dans un groupe de kamikazes. Cette expérience, celle de la confrontation quotidienne avec la mort, lui inspire ses premières œuvres, dont Shima no hate (A l’extrémité de l’île, 1946), ou Shutsukotō-ki (Chronique du départ de l’île, 1949) Elle apparaît également dans plusieurs œuvres ultérieures, parmi lesquelles Shuppatsu wa tsui ni otozurezu (De départ il n’y eut point, 1962).
Un deuxième volet de l’oeuvre de Shimao est marqué par une autre rencontre avec la douleur : la folie de sa femme, que l’auteur accompagne jusqu’au bout de la détresse. Cette expérience est relatée notamment dans Ware fukaki fuchi yori (D’un précipice si profond, 1954), et dans Shi no toge (L’aiguillon de la mort, 1960).
Bibliographie des œuvres de Shimao Toshio traduites en français : Ces Journées telles qu’en rêves, dans Anthologie de nouvelles japonaises contemporaines tome II (NRF, Gallimard), et L’aiguillon de la mort.