Salah Stétié : une mélodie passionnée des mots (Entretien)
Originaire du Liban, « poète des deux rives » d’expression arabe écrivant en français, passeur d’émotions et de mots chargés de sens qui tentent l’élucidation de l’être et de son univers, Salah Stétié, auteur de nombreux ouvrages, traducteur, est incontestablement l’un des majeurs poètes de l’ère contemporaine. A travers l’entretien qui suit, le poète nous invite à nous laisser nous surprendre et nous émouvoir à travers cette parole éclairante qui dit et raconte l’enfance, la terre natale et bien d’autres sujets qui nous permettent de découvrir l’être, le poète et sa conception de la poésie.
Nadia Agsous : Vous avez été élevé dans un milieu familial qui vous a initié à la culture poétique et mystique arabo-musulmane. Vous êtes un poète arabe qui écrivez en langue française. Comment expliquez-vous le choix du français comme langue d’expression ?
Salah Stétié : Mon milieu familial est, en effet, au départ, un cercle arabo-musulman, enraciné dans l’arabe, mais, pour ce qui est de l’Islam, pratiquant sa foi avec une grande capacité d’ouverture et d’accueil. Mon père avait très vite compris la complexité spirituelle et intellectuelle du Liban avec ses nombreuses communautés plus convergentes que divergentes, malgré les apparences, convergentes par des voies diverses vers la centralité du Dieu unique. Ma grand-mère maternelle, Sarah Samadi, qui était très religieuse et très pratiquante, alors même qu’elle n’avait jamais été alphabétisée, me communiquait par amour – l’amour très fort qu’elle me portait dès ma petite enfance et jusqu’à sa mort – ce qu’elle croyait, à la lecture du Coran (car l’analphabète qu’elle était lisait et relisait le Coran merveilleusement), être la Voie Droite, l’approche craintive et affective d’Allah. Mon père était croyant, ma mère aussi, mais très vite elle a ôté le voile. Mon père était pratiquant sans excès, ma mère pratiquait peu et elle se posait beaucoup de questions que parfois, à l’abord de mon âge mûr, elle me posait : « Dieu existe-t-il ? Faut-il croire à la parole sacrée ? Y a-t-il un autre monde ? etc. ». Elle était déjà vieille et moi-même j’avais pris mes distances à l’égard de tous les crédos dont le mien propre. Mais fallait-il désespérer une vieille dame au seuil de la mort ? Je répondais, en usant de facilités dialectiques, que tout était ouvert et que le rapport à Dieu ne pouvait être qu’un rapport expérimental personnel, que l’Islam, comme les autres religions, avait produit de très grands mystiques, des « voisins » de Dieu, et que de toute façon c’était l’une des plus hautes civilisations imaginées par l’homme. Que Dieu, s’il existe, ne peut être dans la créance abrahamique qu’un Dieu de miséricorde, une Divinité de pardon. Et que c’est sur cette miséricorde et ce pardon que la créature humaine devait compter et en quoi elle devait placer son espérance.
Instruit par l’arabité et par l’Islam dans mon enfance d’abord et, par la suite, à l’âge universitaire, à l’École pratique des hautes études où j’ai été l’élève de Louis Massignon, prodigieux arabisant et mystique, cela sur l’insistance de mon maître Gabriel Bounoure, plus tard m’étant lié à Jacques Berque ainsi qu’à Henry Corbin surtout, j’ai toujours été séduit par le soufisme et ses maîtres. Mais, élève des Jésuites, ayant beaucoup vécu au Liban et ailleurs dans des milieux très mélangés spirituellement, j’ai toujours pratiqué le dialogue avec chacun, par amour de sa vérité. Et il est vrai, comme l’a écrit à mon propos Adonis, que je suis un poète arabe qui écrit en français, Adonis voulant dire par là que les valeurs les plus significatives de l’arabité et le rythme même de celle-ci pouvaient se lire en filigrane dans ma création poétique et dans ma réflexion sur la poésie. Le français dans lequel j’ai écrit toute mon œuvre est une langue aimée par moi et choisie : aimée dès l’enfance, choisie dès la montée en moi de la conscience littéraire et philosophique. C’est de plus, pour l’expression poétique, une langue admirable, parce que sèche, rationnellement construite et qu’il faut en quelque sorte la forcer à chanter. Mais alors, quel chant est le sien !
Nadia Agsous : Vous avez publié des essais sur la poésie contemporaine arabe. Quel est votre regard sur l’état actuel de ce genre littéraire ?
Salah Stétié : La grande génération de la poésie arabe a été celle du milieu des années 50. Il y a là une petite tribu de poètes dans les pays du Machreq décidée à briser tout à la fois l’académisme de la poésie arabe traditionnelle – même celle de Chawki, même celle de Moutran, même celle de Hafez Ibrahim et, aussi bien, le symbolisme d’une grande poésie novatrice, celle de Gibran, puis celle, autrement écrite et pensée, de Saïd Aql, la première procédant de Nietzsche, la seconde de Valéry – pour se rapprocher au plus près de la langue et de la réalité contemporaines. Dans mon essai Les Porteurs de feu, de 1972, paru chez Gallimard dans la prestigieuse collection « Les Essais », j’ai dit que cette poésie-là – avec comme principaux témoins et acteurs Badr Chakr es-Sayyâb, Youssef el-Khâl, Adonis, Mohammed Maghoût, Ounsi el-Hajj, Chawki Abichacra, et quelques autres – cherchait, quittant le ciel des idéalités rhétoriques, à atterrir, à reprendre pied sur le sol des hommes et de l’histoire en train de se faire avec de grands événements survenus. Tout en aimant certains des poètes actuels en langue arabe, il ne semble pas qu’ils apportent quoi que ce soit de fondamentalement novateur par rapport à leurs aînés immédiats. Reste que dans le monde arabe, où le roman, genre neuf, fait un surgissement éclatant et inattendu, la poésie continue d’être la création dominante pour juger de la vitalité de notre littérature : voyez le destin singulier et prodigieux de Mahmoud Darwîch qui finit, du fait de sa poésie, par devenir l’incarnation de tout son peuple.
Nadia Agsous : La poésie est selon vous, « d’une certaine façon, réponse à une question qui ne fut pas posée ». A la lumière de cette définition, l’acte du poète n’aurait-il pas tendance à revêtir une dimension « prophétique » voire visionnaire ?
Salah Stétié : J’ai analysé les raisons profondes, liées souvent à l’inconscient de l’homme, qui font de la poésie, de la formulation poétique, l’expérience majeure dans l’accomplissement d’une langue densifiée et portée à son plus haut. Chez les Arabes en particulier, il arrive que l’éclat de la langue en poésie lui attribue une qualité plus qu’humaine. Le Prophète de l’Islam, à la révélation du Coran « en langue arabe claire », a même dû se défendre d’être un poète. Le Coran, pour se dédouaner de l’accusation, va même jusqu’à consacrer une sourate aux « Poètes » – grand honneur ! – qu’il attaque dans la mesure où, par leurs effets de langue, ils créent un monde second nécessairement illusoire puisque seul le langage de Dieu est vrai. Mais la nostalgie prophétique est toujours là. Le plus grand poète arabe de la période classique ne choisit-il pas, au Xe siècle, le pseudonyme d’Al-Mutanabbî, à savoir l’aspirant à la Prophétie, « le Prophétisant » ?
Nadia Agsous : Dans « l’Interdit », vous évoquez les « tenants de la poésie-langage ». Que préconisent-ils à travers cette posture ?
Salah Stétié : Toute poésie prend corps dans la langue. Il n’y a pas de poésie qui ne soit portée par la langue, de même que pour reprendre la distinction antique et primaire (les choses étant désormais plus complexes), il n’y a pas d’esprit ou d’âme qui ne soit pas conjointe à un corps. Il arrive cependant, c’est ce que je veux dire dans l’Interdit, que certains poètes usent des mots comme si ceux-ci étaient une fin en soi et se suffisaient à eux-mêmes : dans ce cas, la poésie telle que je l’entends perd sa raison d’être et devient une forme de rhétorique.
Nadia Agsous : La poésie est « la parole de la parole ». C’est un « outre-dit », « une expérience » qui poursuit un objectif, écrivez-vous. Quel est le sens et la portée de cette vision de la poésie ?
Salah Stétié : « La parole de la parole », cela signifie que la poésie, par l’invention permanente qu’elle insuffle aux mots – mots renouvelés, mots rafraîchis, mots réinventés même par les alliances verbales qui leur sont imposées – est, à la pointe du langage, cette énergie qui refait notre vocabulaire et le place en situation de recréation vitale. Ce faisant, l’énergie dont je parle empêche une langue de se scléroser et de mourir. Par la poésie, cette opération spirituelle aussi mystérieuse que compliquée, les mots sont plongés dans la nappe phréatique qui lie les hommes entre eux, et ils en ressortent rajeunis, restaurés, rayonnants. C’est sans doute cela que voulait dire Mallarmé (mais aussi, en d’autres mots, Rimbaud dans sa Lettre dite du Voyant) en assignant comme mission au poète de « donner un sens plus pur aux mots de la tribu ». À sa façon, le poète arabe Ibn Arabi, également penseur et philosophe, ne dit pas autre chose quand il définit la poésie, ouvrant d’ailleurs à la langue un horizon encore plus large que celui de Mallarmé, en définissant la poésie comme « une rupture du coutumier ».
Nadia Agsous : Quelles sont, de votre point de vue, les différentes fonctions des mots lors de la composition et de la lecture d’un poème ?
Salah Stétié : Les mots retiennent la pulsion intérieure ou le surgissement venu de l’extérieur. Les mots condensent l’événement pour en faire un signe et lui donner un sens. Les mots bâtissent. Les mots chantent. Ils sont tout à la fois architecture, rapt du mystère, inscription, philosophie non-conceptuelle mais existentielle, musique car ils sont des phonèmes et leur agencement euphonique est – en tout cas en ce qui me concerne – essentiel, rythmes accordés aux mouvements qui agitent l’intériorité humaine et veulent les formuler, rayonnement de la langue dans sa gloire, celle-ci fût-elle d’humilité et de repli intérieur : regardant le dedans.
Nadia Agsous : Si la poésie a un usage utilitaire, de quelle nature sont ses apports aux hommes et au monde ?
Salah Stétié : La poésie peut mobiliser, par son exaltation langagière occasionnelle, l’émotion et l’énergie des hommes. Elle est très utile, voire indispensable, dans les périodes révolutionnaires que connaissent les sociétés humaines, ainsi que face à l’agresseur étranger quand les mots de la poésie se font résistance. « Quand un jour un peuple veut la vie, force est au destin de répondre » a dit, en un vers célèbre, le poète tunisien Al-Châbbi. La poésie accomplit à ces moments-là sa fonction sociale la plus haute et, armant les consciences et les bras, elle inscrit son action directement dans l’histoire.
Nadia Agsous : Vous avez écrit sur la peinture. Quel lien établissez-vous entre le langage pictural et l’expression poétique ?
Salah Stétié : La poésie et la peinture sont deux expressions de la créativité humaine, de même d’ailleurs que les autres arts, la musique notamment qui, je l’ai dit, joue son rôle dans la langue de poésie. Il y a des images – les métaphores – en poésie, de même que dans la peinture il y a toujours l’expression d’une émotion poétique. Les arts, tous les arts boivent à la même source qui est l’homme, sa sensibilité, son cœur, sa vision, le tout formant bouquet. J’ai, poète, fourni des textes à des peintres, nombreux, qui ont accompagné mes signes abstraits/concrets, mes mots, ma parole, de leurs propres signes graphiques. Et j’ai aussi, le plus naturellement du monde, appliqué ma réflexion à des œuvres de peinture ou de sculpture, ou tout autre développement plastique, qui me concernaient personnellement car ces œuvres parlent à mon propre réflexe créateur. Il y a, notamment dans le monde moderne, une ample circulation entre tous les arts et entre les membres de la communauté créatrice.
Nadia Agsous : Si la poésie est le truchement par lequel la vie intérieure des hommes et le sens profond et sacré du monde sont révélés, comment peut-on expliquer la place mineure, voire occultée de ce genre littéraire de nos jours ?
Salah Stétié : Les sociétés modernes, fortement stressées et plus ou moins secrètement désespérées par les conditions de leur existence au quotidien, soumises aux dures lois de la prédominance économique dans l’ensemble des régions du monde, n’ont malheureusement plus beaucoup de temps à consacrer à leur vie intérieure. Elles poursuivent non plus l’approfondissement du sens de leur être-au-monde, qui forme l’objet de la poésie, mais le moyen de s’oublier, d’oublier la pression qui pèse sur elles. Par la télévision, grande malfaisante, qui « rêve » et « pense » à la place des hommes et des femmes, par le roman qui, le plus souvent, ouvre l’horizon d’une vie seconde « empruntée » et factice, nos sociétés sont devenues des sociétés de « divertissement » pour reprendre le mot de Pascal. La poésie, qui est l’essentiel – puisque même les textes les plus sacrés de l’humanité reposent sur elle – est ainsi délaissée. Mais je pense qu’elle ressurgira de sa retraite le moment venu parce que les êtres humains ont besoin d’elle pour voir à nouveau le monde, vivre vraiment leur vie, et enfin respirer. Il y aura, c’est mon vœu et mon espérance, une aube nouvelle pour la parole de poésie, ce cante jondo, ce chant profond.
Nadia Agsous : Vous dédiez vos deux derniers essais sur la poésie à Yves Bonnefoy. Comment l’œuvre de ce poète français vient-elle faire écho à votre poésie ?
Salah Stétié : En fait, ce que je dédie à Yves Bonnefoy, un ami de plus de soixante ans, c’est l’Interdit, réflexion sur la poésie, sens et horizon, qui a paru en 1992 et qui lui était déjà dédié lors de sa première publication chez José Corti, avant la nouvelle version de ce petit livre qui vient de paraître aux éditions du Littéraire. J’aime et j’admire depuis notre première rencontre en 1953 ce poète majeur, avec qui je partage, à partir de mon propre regard sur les objets du monde et de la vie, bien des positions.
Extrait de poème…
L’Odeur de l’eau
… Ô monde… Avec la beauté de tes mers,
Tes latitudes, tes longitudes, tes continents
Tes hommes noirs, tes hommes blancs, tes hommes rouges
tes hommes jaunes, tes hommes bleus
Et la splendeur vivace de tes femmes pleines d’yeux et de seins,
d’ombres délicieuses et de jambes
Ô monde, avec tant de neige à tes sommets et tant de fruits
dans tes vallées et dans tes plaines
Tant de blé, tant de riz précieux, si seulement on voulait
laisser faire Gaïa la généreuse
Tant d’enfants, tant d’enfants et, pour des millions
d’entre eux, tant de mouches
Ô monde, si tu voulais seulement épouiller le crâne chauve
de ces pouilleux, ces dépouilleurs
Et leur glisser à l’oreille, comme dictée de libellule,
un peu de ta si vieille sagesse
La paix, je la demande à tous ceux qui peuvent la donner
Ils ne sont pas nombreux après tout, les hommes
violents et froids
Malgré les apparences, peut-être même ont-ils encore
des souvenirs d’enfance, une mère aimée,
un très vieux disque qu’ils ont écouté jadis
longtemps, longtemps
Oh, que tous ces moments de mémoire viennent à eux
avec un bouquet de violettes !
Ils se rappelleront alors les matinées de la rosée
L’odeur de l’eau et les fumées de l’aube sur la lune
Entretien mené par Nadia Agsous
Salah Stétié est né à Beyrouth en 1929. Il a mené une carrière de diplomate à Paris, où il a occupé le poste de délégué permanent du Liban à l’Unesco, aux Pays-Bas, au Maroc et à la Haye où il était ambassadeur, et à Beyrouth où il était secrétaire général des Affaires étrangères.
En 1972, il a obtenu le Prix de l’Amitié franco-arabe pour Les Porteurs de feu. En 1982, le Prix Max-Jacob pour Inversion de l’arbre et du silence. En 1995, le Grand Prix de la francophonie décerné par l’Académie Française pour l’ensemble de son œuvre. En 2006, la Clé d’Or de la ville de Smederevo, Prix européen, pour l’ensemble de son œuvre poétique. En 2007, le Grand Prix international de poésie des Biennales internationales de Liège.
Bibliographie sélective :
Les porteurs de feu, Paris, Gallimard, 1972, Collection Les Essais, Prix de l’amitié franco-arabe
La Unième nuit, Paris, Stock, 1980
L’Etre Poupée suivi de Colombe Aquiline, Paris, Gallimard, 1983
Lecture d’une femme, Saint-Clément, Fata Morgana, 1988, réédition en 1996
Rimbaud le huitième dormant, Saint-Clément, Fata Morgana
Le Français, l’autre langue, Paris, Imprimerie Nationale, 2002
Pluie sur la Palestine, Neuilly-Sur-Seine, éditions Al Manar, 2002
Mystère et mélancolie de la poupée, Saint-Clément, Fata Morgana, 2008
Culture et violence en Méditerranée, Paris, Actes Sud/imprimerie Nationale, 2008
Les trois médinas, avec des photographies d’Alexandre Orloff, Paris, éditions de l’imprimerie nationale, 2011
Viennent de paraître aux éditions du Littéraire : Salah Stétié ou l’avant-pays des mots, Claude Fintz,Les éditions du Littéraire, juin 2012, 135 x 215 / 108 p. 14,50 €
« La poésie de Salah Stétié est infiniment énigmatique ; elle ouvre la porte des mondes et traverse les miroirs. Dans cette terre de feu au langage raréfié, l’univers matutinal de Stétié est rassurant comme la présence maternelle : pierre, arbre, corps, chat, ange. Le liseur est arrimé sur cette trame communielle, comme l’oiseau sur l’arbre avant son envol. Mais cette scène familière demeure crépusculaire, puisqu’elle réverbère aussi les insondables drames du cœur ; le poème, qui autorise quelques entrevues dans le foyer de ses fièvres, constitue une initiation onirique à la connaissance de soi, à travers la transformation alchimique des images induites », 4ème de couverture.
L’interdit, Salah Stétié, Édition définitive entièrement revue par l’auteur, Les éditions du Littéraire, juin 2012, 135 x 215 / 76 p. 11,50 €
L’édition originale de cet ouvrage a été tirée à vingt exemplaires numérotés de 1 À 20 plus 10 exemplaires hors commerce
« A dix ans de distance (1993 pour le premier texte, 2002 pour le second) Salah Stétié s’interroge sur le statut de la poésie dans le monde contemporain qui, pour l’essentiel, l’ignore ou lui tourne le dos au profit d’autres formes littéraires plus faciles d’accès et plus rassurantes. Pourtant, dit l’auteur, la poésie est depuis toujours piler au mystère de l’homme et de son destin.
C’est elle, en effet, qui interroge l’univers au même titre que la science, quoique autrement ; c’est elle qui porte vers nous, venus du fond des âges, tous les dépôts du sacré ; c’est elle qui fait et refait la langue », 4ème de couverture.
Dossier réalisé avec le concours du site consacré à Salah Stétié
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