Robert Walser
Issu d’une famille de huit enfants, Walser exerce de nombreux métiers (domestique, secrétaire, employé de banque), qui lui inspireront certains de ses plus grands textes.
Il commence à publier ses poèmes dès 1898, puis des « dramolets » et des textes en prose. Son premier recueil de prose paraît en 1904, Les Rédactions de Fritz Kocher (Fritz Kochers Aufsätze), mais le succès, ou du moins la possibilité de vivre de sa plume, se fait attendre. Entre 1907 et 1909, il rédige et publie trois romans : Les Enfants Tanner (Geschwister Tanner) en 1907, Le Commis (Der Gehülfe) en 1908 et L’Institut Benjamenta (Jakob von Gunten) en 1909. Un recueil des poèmes de jeunesse paraît également en 1909.
Pendant les sept années biennoises, Walser publiera 9 livres, essentiellement des recueils de proses brèves ou de nouvelles : Histoires (Geschichten) en 1914, Vie de poète (Poetenleben) en 1917, La Promenade (Der Spaziergang, intégré au recueil Seeland en 1920). En 1921, Robert Walser s’installe à Berne. Même s’il vit en marge de la société en général et de la vie littéraire en particulier, les années 1924 à 1933 comptent parmi les plus fécondes de l’écrivain. Un dernier recueil de proses, La Rose (Die Rose) paraît en 1925 ; la grande masse des textes de Walser reste éparpillée, et ne sera rassemblée qu’après la mort de l’écrivain.
En 1929, Walser entre dans la clinique psychiatrique de la Waldau, à Berne, où il poursuit son travail de « feuilletoniste ». Il cessera d’écrire en 1933, après avoir été transféré contre son gré dans la clinique psychiatrique d’Herisau dans le demi-canton des Appenzell Rhodes-Extérieures où il séjournera jusqu’au jour de Noël 1956 où, quittant la clinique pour une promenade dans la neige, il marchera jusqu’à l’épuisement et la mort.