Mikhaïl Elizarov
Mikhaïl Elizarov est né en 1973 dans la région de Kharkov, en Ukraine. Écrites en Allemagne où il réside de 2001 à 2007 pour de brèves études de cinéma, ses premières œuvres proclament haut et fort la mort de l’homo sovieticus. Il s’emploie à mettre au jour le décalage flagrant et pathétique entre une culture apprise et le monde actuel. Au cœur de l’actualité littéraire russe, Elizarov est crédité d’une évolution qui, via Le Bibliothécaire (Calmann-Lévy, 2010), récit fantastique couronné en 2008 par le Russian Booker Prize, l’a conduit vers une écriture sans cesse plus fouillée, lui permettant de s’ériger en émule d’un Umberto Eco ou d’un Milorad Pavic auxquels il a été comparé. Ses évocations de la Russie provinciale ont été qualifiées par le Berliner Zeitung de « mélange alchimique de Gogol, de réalité russe, et de magie noire ».
Le traducteur Stéphane A. Dudoignon a entrepris, parallèlement à ses recherches sur l’islam moderne et contemporain dans l’ancien domaine soviétique et au Moyen-Orient, la traduction des littératures modernes et contemporaines russes, centrasiatiques, caucasiennes et moyen-orientales : Boukhara Mirza Siradj al-Din Hakim, Tchulpan, Barzou Abdourazzoqov (Huit monologues de femmes, traduit du russe, Zulma, 2007), Hafez Khiyavi (Une cerise pour couper le jeûne, traduit du persan, Serge Safran éditeur, 2012), Evguéni Grichkovets (Le Taquet, traduit du russe, Bleu autour, 2013).