Le pouvoir de l’optimisme, Christelle Crosnier (par Marjorie Rafécas-Poeydomenge)
Le pouvoir de l’optimisme, Idéo Editions, septembre 2018, 273 pages, 15,90 €
Ecrivain(s): Christelle Crosnier
Pourquoi une telle floraison de livres sur la pensée positive et le développement personnel ? Il semblerait que la recherche de son propre accomplissement soit devenue depuis quelques décennies le nouveau Graal pour survivre à une société individualiste. L’optimisme est-il une façon de se protéger des horreurs de l’extérieur ? Lorsqu’on ouvre le livre de Christelle Crosnier, on se rend compte au contraire que l’optimisme est un élan vital indispensable pour faire confiance à la vie et aux autres.
Lire des livres sur l’optimisme, comme ceux sur le bonheur, est une thérapie, un entraînement pour muscler notre persévérance. Car contrairement à la culture Instagram où l’on fait miroiter aux jeunes que l’on peut devenir une star en quelques clics, réussir passe nécessairement par une série d’échecs. Et c’est pour cette raison que nous avons besoin de la magie du pouvoir de l’optimisme. Aucune grande victoire ne s’est accomplie sans petites victoires.
L’auteure explique au fil des pages comment l’optimisme l’a aidée à avancer et nous propose des petites techniques pour dompter notre inconscient et atteindre nos objectifs. Surtout l’on comprend que l’optimisme est l’inverse du repli sur soi, au contraire, il se nourrit des autres. Faire du bien aux autres c’est comme prendre soin de soi-même. Oprah Winfrey croit à la troisième loi de Newton « Pour chaque action, il existe une réaction égale et opposée ». La générosité est donc bel et bien une forme d’optimisme. C’est le sentiment qu’il existe une « intelligence de la vie ».
L’auteure nous invite à faire confiance aux petites synchronicités. De devenir un « paranoïaque inversé », c’est-à-dire d’imaginer que le monde conspire à faire de belles choses pour vous. Avoir sa boîte à bonheur, tenir le journal de l’optimisme, sont autant de remparts à construire pour ne pas se laisser glisser sur la pente naturelle du défaitisme.
Même les mots sont magiques. Il ne faut pas sous-estimer la connotation des mots, ils nous influencent à nos dépends.
Contrairement aux fausses croyances, la réussite est souvent le résultat d’un échec surmonté. Les passages sombres ne sont pas négatifs si l’on sait changer d’orientation. La persévérance est la clé de l’optimisme. « Puisqu’on ne peut pas changer la direction du vent, il faut apprendre à orienter les voiles » (James Dean).
L’optimisme est surtout une forme de bonheur car il nous ouvre aux autres et à leur côté bienfaiteur et inspirant. C’est aussi une façon de faire revivre l’enfant qui est en nous que l’on a trop castré par excès de conformisme. Non, l’enfant est à prendre au sérieux, c’est notre être profond. L’auteure cite à la fin tous ses « amis » bienveillants qui l’ont tirée vers le haut : Guillaume apollinaire, Bono, le chanteur de U2, Richard Branson, Sœur Emmanuelle, Deepak Chopra, Charlie Chaplin, Cameron Diaz, Albert Einstein, etc. Que ce soit des acteurs, des écrivains, des scientifiques, des religieux, des chanteurs, des entrepreneurs, des spécialistes en psychologie positive… Ils ont tous en commun : cette foi dans la vie. Ce melting-pot de personnes inspirantes donne de l’éclat à cet ouvrage.
Et comme l’écrivait déjà le philosophe Alain, « le pessimisme est d’humeur, l’optimisme est de volonté. Tout homme qui se laisse aller est triste ».
Marjorie Rafécas-Poeydomenge
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