Le manuscrit de Tchernobyl, Nunzio d’Annibale (par Murielle Compère-Demarcy)
Le manuscrit de Tchernobyl, Nunzio d’Annibale, Éditions des Vanneaux, 2019, 133 pages, 18 €
Le manuscrit de Tchernobyl est un appel d’air lancé dans le contexte d’une catastrophe nucléaire, dans le vide de la tchatche technologique et de la vacuité du siècle, et s’annonce comme tel au cœur du langage contaminé par une telle situation :
« Je voulè parlé – non pa dan l’izabell langue de mon siècle – mai
dan la seul langue vivante ; je voulè parlé mon tchernobylien –
otremen di, ma propre langue de toul’ monde, à base de koncentré
de ju de françè, assaisoné d’équivoke, contaminé de toute lè langue ».
Son auteur nous invite à faire « enkor un enfor si vou voulé zêtre tchernobymien ! ». Cette invocation n’est ni un caprice ni un canular, il s’agit bien de rendre compte de notre langue « moeurte, la lang kontaminé par tou lè nuage de Tchernobyl é d’ayeur ».
Exprimer la langue d’aujourd’hui, celle incrustée des mots sans vie véritable, soufflée dans l’aire volatile et interactive des écrans de la simulation/des simulacres. L’écrire via le cocktail détonnant et dépoussiérant associant des mots toutes nationalités, des néologismes, des traits dialectiques, des mots-valises (permettant à la langue du « frrroncè d’acacadandysme écrié ou parlementé » de se faire la malle), intégrant des noms propres dans ses noms communs, « Novlang », nouveau lexique, nouvelle orthographe, exit la « cramaire dictataire ad vitam », « couic, couac, boum ». Par le menu plaisir, le tchernobylien de Nunzio d’Annibale tord le cou à la roide monstrueuse mue fossilisée de la langue française, « venez » clame-t-il, « venez, on s’en von maltortraité le franzé ! ». Mais le mettre sens dessus dessous, n’est-ce pas lui réinjecter de la vie qui se momifiait et irriguer son cadavre exquis d’un tsunami intérieur, d’un cyclone à l’œil démesurément cyclope, d’une secousse tectonique soulevant toute la rhétorique du monde ? Le narrateur « préconise l’étanazi de cet langue meurtre » tuée dans le genre, l’œuf, le nombre, « le concordage dè tem, destoan é dè ton », casser la tête de « l’épitète casse-tête », etc. « etchérablabla »… Car, après tout, « Komen ékrire aprè Tchernobyl ? ». Et quelles légitimes intimité et audace autorisent l’auteur « Nonçio D’annibabyl l’abimé mal bhabilé dékrété de label incertain », de proposer « un tel pêle-miel de fleur post 86 » (date fatidique de la tragédie de Tchernobyl) ?
Nunzio d’Annibale invoque – et nous appelle à entrer dans – son « desespéranto », en même temps qu’il dresse l’état des lieux d’une situation actuelle désolante/déplorable. Tel un Artaud du 21e siècle, il crève la baudruche de notre langue, réinventant son orthographe, sa grammaire (« une cramaire tchernobylienne, à baz de thermo-bile é d’enzyzyme koupante, une cramaire ki koncurence lè tempeste, ki afronte lé tsunami é ki se confronte o z’ouragan »), sa ponctuation, recréant « (s)anovlangue »,
« infirmièvre au chevé du françai devenu franssè, j’aplike mon
Précipitié : je stoppe l’amorphine, je coupe lè pomp e à oxygènese, la
machine à ponktuer é enfin la troteuse à accordé en nombre é en gendre.
Qu’elle crève ! Elle é son internet é ethernel retour, malgré lè cou de
poignè d’Arto ».
Refaire peau neuve et redonner souffle à un cadavre n’est pas une mince affaire. Brasser « la gramaire mère », réveiller « le mor », telle est la révolution langagière où trempe toute son âme entière à laquelle nous convie Nunzio d’Annibale, la révolution qu’il veut nous faire entendre par (s)a tralalangue. Le révolutionnaire nounzio n’est pas, lui, subordonné « à une rétorik datem d’Hôshwitz », il bombarde la « logik d’outre monde », « il faut mètre à jour le ciel logik, c’est logociel ! »
« ce monde san raison, araisonable, déraisoné, mal saisoné, a
besoin d’une tout’otre logistique ! »
La nécessité de faire émerger une autre nouvelle langue s’appuie sur le dérèglement climatique, géopolitique, éthique, pour fonder sa raison vitale d’être, d’urgence intérieure et extérieure. Fonder une nouvelle langue est fonder un nouveau monde. Une intelligence déréglée mais extralucide regarde d’une oreille attentive un monde issu d’une catastrophe industrielle et c’est reformulation de la langue mais, quels que soient les dégâts causés par le tsunami, nous sommes toujours dans le lit du fleuve de la langue qui coule, nous demeurons dans l’écoute de la mer sur le sol de la terre qui nous porte : nous pouvons détourner le cours d’un fleuve, il n’en reste pas moins fleuve en son cheminement, il demeure. Si nous ne nous baignons pas deux fois dans la même eau, le chaudron originel où nous prenons racine et d’où courent nos affluents, « le liquid céfalo-rachindien » de nos gestes, de nos désirs et de nos peurs reste le même réceptacle. Le manuscrit de Tchernobyl manifeste la permanente mutation de notre langue par nos métamorphoses événementielles (ici la « mutation total entièremen du à la radio-ractivité novel (d’un) cervo malade dune santé particulière » d’une novalangue atteinte dans la bouche par le nuage de pollution généralisée). Et témoigne aussi que tout est affaire d’interprétation :
« (…) kapton cet frase, en ancien francè pré-tchernobylien : En entrant,
j’ai aperçu dans un coin le cul de ma mère ». En tchernobylien, on dira :
« Rentran, j’avè le ner optike koncentré sur l’origyne de mon délir ».
Cette modulation de la langue nous la retrouvons littéralement dans le déroulement du manuscrit écrit en textos, en langage des ados, en « desespéranto », dans un « logosse en frékènsse radio-néo-actif », sur le tempo de la rapidité électrique vrillé à la moelle morbide touchée par l’amiante et autres émanations chimiques corrosives. À une lettre près le réel peut se transformer et nous métamorphoser, le baril de l’or noir devenir le babil de babel et les conséquences descendre directement sur nos faits / sur notre survivance : « 179 dollars le babil de babel, l’ancien françè en è bouche couzu, foutu, cocu, cornu, t’as-vu ? ». Preuve que tout est affaire de langage, que la Langue nous fonde et nous guide d’astres en désastres sur son orbite dans la matière noire et le vide cosmique.
Qu’en serait-il d’une novalangue qui reproduirait instantanément notre vie accélérée, « notre vi speedy(ki) s’ékourte de plu en plusse… » ? Doit-on opter pour une langue qui écrirait un français prononcé ? Doit-on renoncer à la riche complexité de notre langue française ? Dans un monde en permanente mutation, ne conviendrait-il pas de transformer sa langue écrite, orale et peut-on arguer que cela devrait l’être puisque « le monde outrepaçe lè borne de no synapçe fégnaçe, surpaçe toute kramaire, ritorik, spékukulative ou négagative » ? Si Nunzio d’Annibale nous hèle de monter sur son purgatoire turgescen pour nous amener o chèkpleasire, le problème reste celui de la connexion d’une telle langue avec le mode linéaire de la réflexion :
« (…) le problêm, c’est la pozibilétré même de pensé, de résoné le
jourd’hui dans une lang ki lui serè comtemforène é pa antartikement
froide à L-mêm. Fair un raisonnemen é surtout en creé d’otre ki
koresponde o réel de l’oeuffe, ki change tou les kuarks deure é touche
-à-tout lè dicentimaître… Voilà l’aventure bibiene ! »
Dans la Postface du livre L’oreille lit, Nunzio d’Annibale exprime clairement l’objectif formel de l’écriture pratiquée dans Le manuscrit de Tchernobyl. Il y explique comment la lecture à voix basse n’exclut pas l’exercice de l’oreille, évoque les effets recherchés :
« Mon texte appuie volontairement l’aspect intraphonatoire de
la lecture par une recherche ludique et obsessionnelle sur le
caractère équivoque du rapport son/sens. C’est en ceci qu’il
s’agit d’une sorte de polyphonie horizontale, ondulatoire,
arborescente. Cette polyphonie fonctionne sur des registres
de langues et de sons stratifiés horizontalement, voire : sur
des registres de rapports entre les langues et leurs sonorités.
Je n’ai exclu aucune langue, vivante ou morte, se présentant
à moi, ni aucun usage de la langue. Le langage s’y reflète
sur lui-même (…) »
Dans sa « tralalangue de moimonde », ou l’« istoire de (s)a vi », qu’il nous conte « dan zun bo désordre », d’Annibale nous tire d’abord son portrait : un visage inenvisageable, puis son portrait en pied : « pied gôche convergeant, pié drot divergean, une couille en moins é l’otre pleine d’o ». Monstrueux physiquement, Nunzio d’Annibale, au nom improbable (personne ne retient correctement son prénom, « prénom papisto-biblike, nunzio, com’l’apostolik éponyme » et son nom a connotation chargée, « pater noster nominé : d’anibalé, encêtre lourde tâche »), se définit lui-même membre d’une espèce intermédiaire « entre l’être umain é le mutan tchernobylien ». Sa parole fait table rase de toute métaphysique, de toute idéologie, « langage antiscipé » dans laquelle nous lisons les symptômes d’un état pathologique « parlé par un kor particulièremen draumatisé par le paçage du nuage ».
Nous entendons dans Le manuscrit de Tchernobyl l’imagerie médicale d’un tel état de fait. Caricature de ce que nous sommes, de ce que nous devenons, à l’ère polluée qui est la nôtre ? Lalangue lacanienne en effet ici – quand cela parle-l’instant – nous dit quelque chose de l’individuel, sur l’universel et sur la vie sociale. La parole de « l’untermédian » monstrueux se fonde sur l’équivocité de la langue, là où Freud, à partir de la recherche clinique et théorique sur l’inconscient, fondait la psychanalyse sur un système composé d’éléments qui peuvent avoir plusieurs sens. Dans Le manuscrit de Tchernobyl, la grammaire, la logique (l’évocation de Lewis Carroll n’est pas anodine) qui selon Lacan ont beaucoup à faire avec lalangue, constituent les chevilles ouvrières de « la langue par avance » que l’auteur dévisse pour nous mener sur la voie (existentielle) reprise par après LE traumatisme enfoui/bloqué dans la nuit intime de l’être. Le livre manifeste en sa « tralalangue » qu’« à chaque instant le langage implique à la fois un système établi et une évolution » (Ferdinand Saussure).
L’objet de ce livre est le langage, d’où sa nature d’écriture expérimentale. Le mot parlé ici est créé par le point de vue exprimé, au sens saussurien de l’analyse : « Quelqu’un prononce [un mot] […]. Selon la manière dont on le considère : comme son, comme expression d’une idée, comme correspondant[d’une autre langue] etc. bien loin que l’objet précède le point de vue, on dirait que c’est le point de vue qui crée l’objet […] » (Cours de linguistique générale, Saussure, 1916).
Le livre de Nunzio d’Annibale pose la question de savoir comment, à partir d’un traumatisme – en l’occurrence de celui provoqué par Tchernobyl – il est possible pour l’individu de retrouver, depuis le passé, un en avant situé à partir de l’instant présent ? Quelle fonction déploie dans ce livre la parole du narrateur/auteur dans le champ du langage expérimental ?
La table rase faite par la langue rejoint ce propos de Lacan lorsqu’il affirme qu’« à mesure que le sujet énonce quelque chose de plus près de son noyau traumatique, ce soi-disant noyau, et qui n’a pas d’existence, il n’y a que la roulure » – celle du manuscrit… – et ajoute : « lalangue que j’écris, on le sait, en un seul mot, dans l’espoir de ferrer, elle, la langue, ce qui équivoque avec faire-réel » (L’insu : 114a). Précisons à notre tour que le « faire-réel » tente de se dérouler ici dans un roman sur le mode du vraisemblable (jouant son « Babil » en sa tour de Babel sur le registre de l’équivocité du langage), topos brûlant dans la langue dans son rapport au savoir à sa structure de fiction, de mensonge. Au lecteur de trouver les clefs du message, comme le(s) sens des hiéroglyphes égyptiens : « (…) la tralalangue se diffuse en intra-sfumato, façon davinchi crypté… à vou lé studio ». Évidemment (ou logiquement), l’intertextualité fonctionne à plein régime, l’exhaustivité des références se révélant ici impossible (Lewis Carroll : « (il) est pour moi l’allié de choix : il mêle logique et infantilisme avecélégance »), James Joyce, le musicien Steve Reich et sa polyphonie horizontale, Lacan, Antonin Artaud, Proust, Sollers, Kant, Dante, Galilée, la Bible, Sade, Tchékhov… Cyrano, Béatrice, le miroir d’Alice au Pays des merveilles et Humpty-dumpty, Mickael Jackson précurseur et mort d’avoir été en avance sur son temps (« Michel Jaksonne est le prodrom programé du prodrom dè mutan venu tro to, ce ki vien tro to anoncé le tar est guilotiné sur le cham dè détail de l’Istoire (…) demandé à Gropernik, à Grodarno Brulo, touxe brulé pour avoir muté l’idé du moonde »)…
Après la biographie de ses perceptions, le franco-italien (« moitié rital, moitié fransozen ») Nunzio d’Annibale nous annonce qu’il s’adresse aux adolescents d’aujourd’hui, lui monstre post-nucléaire au narcissisme éparpillé, sans repères, sans quête de sens peut-être sinon le néant dans un non-monde, écartelé « par la plurimondanité de l’identité mondiale », englué dans un nivellement des valeurs humaines devenant inhumaines, dans un relativisme (puisque tout est peut-être faux, il est possible que tout et rien soient vrais) sans queue ni tête ni sens… Que dit « la tralalangue » quand il est écrit par son canal :
« É croyé moa, ce n’est pa pour me trifouyé l’origine avek
l’Eye du lectora, o contrère, c’est pluto pour trifouyé le
le nombril du lector é lui prouvé ke son originihylusion
c’est tchernobylusion. Ce text n’est pa un touchié rectal
jusqu’o fin fion malsien de mon rien, mai bin o contraire,
une diarhée bukale de notre langue komune mai caché, la
langue de notre inconchian colectif personnel, le babyl
tchenobylé permetan enfin l’expreçion de ce ke l’ancien
françé nou cachiai » ?
Révéler l’expression de ce que l’ancien français nous cachait… Le manuscrit de Tchernobyl est en son expression/déroulement initiatique. Nous sommes bien dans ce livre dans les apparences et les appâts tendus par la société actuelle, notre individualisme forcené accroché à la falaise du profit, de la thune, de la réussite sociale quels que soient les moyens déployés pour y accéder, etc. La vie de Nunzio d’Annibale semble nous acheminer vers le nihilisme promis par les temps qui courent. Sans origine, sans fondations, l’individu avance dans la vie à l’aveugle, anéantissant tout sens de ce qui survient, de ce qui lui arrive, après l’effondrement de soi et du monde subi par le nuage de radioactivité, après Tchernobyl. Cette perte de la quête du sens s’opère sur un terrain déjà miné : la personnalité dépressive ou névrosée du personnage n’arrange rien et ne laisse pas entrevoir l’once d’une éclaircie de bonheur :
« (…) dè l’entrance j’ai perdu le fil de la précédance.
K’importe d’ou je vien, kel ven m’a porté là é ki
mafè. Pourvu que je m’engendre tou lè jour moi
mêm de ma bel nèssance perpétuel à force
d’akouplé mez acte é mè pe,sé (…) g décidé d’alé
d’érance en neurance sur les cheminemen ki mène
à rien ».
« Du moin, je sui né, c’est l’île Usion, je vè mourir, ilusion o caré ».
La désertitude est totale ; l’errance, la route suivie sans projet ni élan : Le manuscrit de Tchernobyls’écrit dans l’anéantissement du néant laissé par la catastrophe nucléaire. La vie-fantôme de Nunzio d’Annibale déroule ses spectres sur le fil délibérément décousu d’une écriture symptomatique d’un traumatisme à l’origine d’une déshumanisation de la vie. Pourtant, le lecteur ne se laisse pas contaminer par cette akcélérassion chairnobyliène et poursuit sa lecture, attiré par il ne sait quoi d’inépuisable dans la langue déroulée en quête d’un il-ne-sait-quoi ad finem.
Le manuscrit de Tchernobyl démontre, par sa novlangue et ce qu’elle nous conte, que la logique peut nous amener à tout aussi bien qu’à rien. L’absence de valeurs (peut-être doit-on parler davantage d’absence que de perte ?), quelques phrases sacrilèges au passage (ceci dit c’est encore un axe traditionnel qui les positionne ainsi), quelques obscénités, quelques vérités/mensonges, etc. à l’infini relatif, pose la question de la survie du désir/du manque dans cette situation de catastrophe naturelle, psychique et organique ? Nerf de la vie, quelle place garde le désir après le passage du nuage toxique en 1986 ? Existe-t-il encore, logé dans des organismes atrophiés/asphyxiés/é-nervés/pollués ? Dans un « cervo bousiyé, dopé, tranflormé, par le dou nuage » ?
Les dégâts environnementaux ne sont bien sûr pas esquivés, ainsi le monoxyde de carbone laissant sa trace sur les visages est bientôt relayé par le Co3 : « L’r de rien avè déjà diminué de 34 % en azote pour se remplir d’humidité é contre toute la sale d’atente c’est la vapeur d’eau ki avai constitué la popupolution la plu zoutrageante, le Co3 voyè alor le jour tandisse ke nou venion à peine de nouz abitué o monoxyde de carbone en branchan no branchy sur no jou amaigri par l’obésité de certunz ôtres ». Dégâts ; débris ; dégâts contaminant la langue :
« – Soviezt-vou komen on appel l’âpremière boufé cancérusse
S’échapan d’un réacteur venan d’implosé ?
– Niet serviet, komen k’on di ?
– Eh ben, kome ça pren une forme de arico, mai ke c’est kome
K’on dirai ke ça sor d’une bouch, on appel ça, en anssien russe
Dans le saixe : “une langue de débris”.
Joli expression, nom ? Je ne faize pa mieu avk mon tchernobylien
Tralalanguien, c’est une tangue débridé de débri hybride ».
Dans le contexte de la catastrophe survenue cet automne 2019 à Rouen, dans la répétition d’antécédents qui ont marqué l’histoire :
« Du nuage de tcherno o mur de berlingo, le murage de tcherlin,
le mur de Berbyl é le nuage de Bernobyl, sanz’ oublié le reste,
AZF, otre cratastrofinov, de Kofee Onan en Kofinogaz, par suite
de flute de plusse : Uroshima, Eurocinéma é Negasaké, le Nur
de Tchernyl, é le Muage de Bernolouyse ».
ce Manuscrit de Tchernobyl réveille des démons, réactive des angoisses, des drames répétés où l’Homme intoxique l’Homme « par toû lé trouz ! ». L’Histoire nous dira jusqu’où l’Homme s’exposera à se tricoter un surmoi pour supporter l’insupportable…
Murielle Compère-Demarcy
VL2
Nunzio d’Annibale, écrivain et étudiant en psychologie, ancien animateur de la revue In Situ, qui traque d’autres héritages dans les divers écrits du contempteur de Freud.
NB :
Vous verrez souvent apparaître une cotation de Valeur Littéraire des livres critiqués. Il ne s’agit en aucun cas d’une notation de qualité ou d’intérêt du livre mais de l’évaluation de sa position au regard de l’histoire de la littérature.
Cette cotation est attribuée par le rédacteur / la rédactrice de la critique ou par le comité de rédaction.
Notre cotation :
VL1 : faible Valeur Littéraire
VL2 : modeste VL
VL3 : assez haute VL
VL4 : haute VL
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