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La Styx Croisières Cie Novembre 2020 (par Michel Host)

Ecrit par Michel Host le 06.01.21 dans Chroniques régulières, La Une CED, Les Chroniques

La Styx Croisières Cie Novembre 2020 (par Michel Host)

 

Ère Vincent Lambert, An II

Humain, citoyen le plus vulnérable, la République française, la médecine, la banque et la magistrature réunies, t’ayant baptisé Légume, te tueront.

 

« Pour ne pas insulter aux croyances ou au labeur des autres, pour qu’ils ne m’accusent ni de sécheresse ni de fainéantise, je me suis lancé dans le Désarroi (*) jusqu’à en faire une forme de piété ».

« Le spermatozoïde est le bandit à l’état pur ».

E.M. Cioran, Syllogismes de l’amertume

Lµ-1. Cioran est un visionnaire doublé d’un sage. Il remonte à l’origine, au spermatozoïde. Pourquoi ne cite-t-il pas l’ovule, sa (*) partenaire, sans qui rien ne serait possible de cette abjection de l’humain ? Sans doute parce qu’il ne veut pas accabler le féminin, violé et torturé à l’envi, sous l’emprise constante des grands mâles de toutes les couleurs, patriarches pédophiles, misogynes, têtes creuses, mais élevés en maîtres absolus du monde, n’eussent-ils que deux, ou vingt ans et quatre neurones !

– « Un garçon, enfin ! hurle le roi fou de bonheur à l’oreille de la reine… » – Dans très peu de temps, les Talibans de l’Afghanistan, libérés des troupes occidentales (Américaines), vont à nouveau assassiner les femmes qui sortent de leur maison, qui prétendent se rendre à l’université ou à quelque travail rémunéré… Ici, on ne pipera mot ! Ou ce seront des aspavientos, de grandes gesticulations, des bruits assourdissants et inefficaces, vite éteints dans l’indifférence des masses. Du journalisme, en somme. C’est ce qu’il faut appeler complicité passive, pure lâcheté.

(*) Quoique le mot « ovule » soit officiellement masculin, je ne puis user pour lui que du fémininMa façon officieuse d’éprouver la langue !

Le « Désarroi » complète l’obscur tableau. Le mot signifie : mise en désordre, désorganisation, trouble et confusion.

 

µ-2Ils ont dit, écrit…

M. Philippe Sollers déclarait, il y a des lustres : « Morand, tout de même ! ». C’était, je crois, après-guerre, au moment où Paul Morand, collaborateur, antisémite et pronazi pardonné – le diable sait pourquoi ! – par ailleurs fort bon styliste, faisait savoir à l’univers qu’il briguait un fauteuil d’académicien. Louis Ferdinand Céline, non moins excellent styliste, non moins familier de l’ambassade d’Allemagne, non moins antisémite, collaborateur et pronazi, ne bénéficia pas de la même indulgence. L’un était éminemment bourgeois, ambassadeur amoureux des femmes et des voitures de luxe, l’autre, fils de fripiers, petit-bourgeois mal ficelé, amoureux de sa Lucette, médecin qui ne se faisait pas rétribuer par ses patients pauvres, qui ne briguait que de pouvoir retrouver la France et le droit d’y publier ses livres. Là encore, le diable sait pourquoi.

 

µ-3Faits et gestes

Il n’y en a plus. Il ne doit plus y en avoir. Tous confinés. La doctrine de l’heure : ne respirez plus, ou à peine. Le virus circule encore. Ne bougez pas. Mettez vos masques. Ne parlez pas. Ne voyez personne. Courez sur place. Consommez votre whisky devant votre poste de télévision. Envoyez vos enfants à l’école où ils seront « distanciés » en classe, collés les uns aux autres à la cantine. Soyez cartésiens, bon dieu de bon dieu !

 

µ-4Ils …, elles ont dit, écrit…

– Vincent Trémolet de Villers. « Nous avons oublié notre passé ? Les islamistes s’en souviennent. […] Les islamistes sont convaincus que l’épisode Europe tire à sa fin » (Le Fig. 4/XI/2020).

Gl.I/ Mes capacités mémorielles sont très faibles. J’oublie dates, circonstances, et jusqu’à ce que j’ai pu écrire, cela avec la plus grande facilité. J’en suis heureux. Mon esprit reste « léger ». Prêt à de nouvelles aventures et découvertes. C’est ainsi que je ne m’encombre pas la cervelle des petites avanies, insultes, médisances… Ne rien oublier, c’est faire de son temps de vie un enfer, c’est vouloir se venger en pensant qu’il y va de l’honneur. C’est bouffon, c’est crétin !

– Roland Dorgelès, de Raoul Dufy : « Il vivait comme un pauvre, mais rêvait comme un riche ».

Gl/ Un doute ! À quoi rêvent la plupart des « riches » ? Réponse : À plus d’argent ! Ô petit papa Noël, apporte-moi encore de l’argent, encore, et encore, dans mes grands souliers !

– « On meurt une première fois le jour où l’on cesse d’être un enfant » (Pierre Adrian, dans un article sur le footballeur Maradona qui, lui, resta enfant jusqu’à mort).

– « Chaque but est toujours une invention. Il est toujours une perturbation du code, il a toujours quelque chose d’inéluctable, de fulgurant, de stupéfiant » (Déclaration de Diego Maradona), Le Fig./27-XI-20.

Gl/ Ma vision du football comme sport simple pour gens simples est sans aucun doute à revoir. Maradona avait une « conduite de balle » qui tenait du génie, c’est vrai, sans parler de sa « main d’or » et de ses pieds diamants. Il était magicien. Né footballeur. Surnommé en Argentine « El pibe de oro », le gamin en or. Je ne sais si Edson Arantes Pelé lui fut supérieur, ne l’ayant pas vu jouer.

Des « maîtres » oui, j’en ai vu, qui approchèrent ou approchent ces deux-là sans probablement atteindre leur perfection : Ferenc Puskás, Alfredo Di Stefano, Raymond Kopa, Just Fontaine, Jean-Pierre Papin, Johan Cruyff, Michel Platini… et je pense encore à ce merveilleux ailier brésilien, Mané Garrincha, que tua la dive bouteille !

Quelques gardiens de but (on en parle peu car ils sont en « cage ») : Lev Yachin, René Vignal, Gianluigi Buffon, Fabien Barthez…

En tant que sport, le rugby à XV me paraît toujours plus collectif, plus électrique, plus à l’image de l’humanité quand elle sait jouer, combattre et se maîtriser. Aujourd’hui, en raison des sommes folles qu’il draine, le foot est devenu d’une telle déloyale brutalité qu’elle dérange et scandalise ! J’en apprécie d’autant plus le football féminin.

 

Lµ-5« Monsieur… Monsieur… » et « Madame »

§. – Que faites-vous, chère Madame ?

– Je téléphone à Dieu, si vous permettez !

– C’est très étonnant.

– Pourquoi donc, cher Monsieur ? Je le fais quand j’ai une grâce à lui demander…

– Et il vous répond ? Il vous accorde la grâce demandée ?

– C’est inutile, son silence me parle. C’est un silence on ne peut plus éloquent. Je sais aussitôt que la grâce m’est effectivement accordée.

– Avez-vous remarqué, Madame, que Dieu ne répond jamais au téléphone et qu’il n’a même pas de répondeur ?

– Oh, Monsieur, c’est qu’il ne doit pas payer son abonnement téléphonique. Il est bien au-dessus de tout ça.

§. Monsieur, je me promenais et il y eut une manifestation… Un gendarme m’a appliqué un coup de matraque qui m’a laissé cette bosse douloureuse sur l’occiput.

– C’est, monsieur, que cet homme représentait la force légale, garante du respect de la loi, et que force doit rester à la loi !

– Mais je ne faisais rien de répréhensible ! Je passais simplement.

– Monsieur, vous passiez ! Cela n’est plus permis. Vous deviez être confiné… Comment l’ignoriez-vous ?

– Assigné à résidence, voulez-vous dire ! Pourquoi pas en préventive ?

– Il vous fallait un certificat dérogatoire, monsieur. L’aviez-vous ?

 

Lµ-6Pensées et divagations

Convergence. « On dit que Saint-François d’Assise s’adressait à tous les animaux, et que tous le comprenaient. Il devait donc parler couramment la langue des canards », A. Vialatte

 

57. Vertige. Certains, certaines laissent un nom, un morceau d’histoire, une légende. Mais que sont-ils, qu’ont-ils jamais été ces milliards d’anonymes couchés dans les tombes ou dissous dans le sable et la terre ?

58. « Je pense, donc je suis ». Est-ce que d’être cela suffit pour que l’on pense ?

59. Ces pensées d’un instant, que nous ne prenons pas la peine ou le temps de noter, où finissent-elles ? Sont-elles, à la fin, le résidu gnomique, proverbial, plaisant, topique du passage des humains sur terre ?

60. La fatigue physique provoque la fatigue mentale, et inversement. Alors, nous sommes comme saisis par des tenailles d’acier. L’effort est de s’en extirper.

 

Dernière minute

Pensée surnuméraire quoique capitale :

Ma plus récente définition de l’Homme : L’ERREUR.

J’en userai à l’occasion, sans guillemets et en caractères majuscules.

Pourquoi ? Parce que L’ERREUR est venue, par hasard, comme vermisseau tombé dans le potage. Elle n’a prêté aucun intérêt au paysage, au Jardin. Elle n’a rien vu de la beauté du monde. Raison pour laquelle elle ravage le Jardin d’Éden. Les animaux, eux, n’en ont pas grand souci, mais ils s’y nourrissent, s’y reproduisent et ne le détruisent pas. L’ERREUR l’envahit, le saccage et massacre les animaux. L’ERREUR n’est qu’humaine !

Sans donner pour autant dans le nihilisme. L’ERREUR n’est pas RIEN ! Elle est « de trop ».

 

Lµ-7Boutades, badineries et gaudrioles

Volontaires ou involontaires, les mots réjouissent ou affligent, selon qui les énonce et à quel sujet.

§M. Valéry Giscard d’Estaing, ex-président de la République. Interrogé sur son dernier roman à paraître – Loin du bruit du monde – et à propos de ses chasses en Afrique : « Il y a des années, j’ai vu des troupeaux d’éléphants dans la savane, c’est pour moi un souvenir vivant » (Anne Fulda, Entretien avec l’ex-président, Le Fig./4-XI-2020).

Gl/ J’ignorais que l’on pût trouver du « souvenir vivant » dans un éléphant mort. Dire qu’un tel nemrod a pu séduire des électeurs français ! M. G. d’Estaing a encore cette observation : « …dès lors que vous prenez la plume pour écrire, vous parlez de vous ». D’abord, pourquoi prendre la plume sinon pour écrire ? Ensuite, son observation est exacte, des quantités de conteurs et de fictionnistes l’ont faite avant lui et la feront encore. Quoi qu’on écrive, on ne s’entretient que de soi, le plus souvent de manière indirecte, volontaire ou involontaire, ouverte ou dissimulée. Aucune expérience vitale n’est substituable à une autre. Chacune informe l’expression que l’écrivain en donne. Conclusion : un chasseur d’éléphants est un être stupide (du latin stupidus) dont la stupidité atteint la taille de l’animal.

§Winston Churchill et le crocodile. Au retour de Chamberlain après Munich et la révérence faite à Hitler par les Anglais et les Français, Churchill a ce commentaire amusant autant que prophétique : « La politique de l’apaisement revient à nourrir un crocodile en espérant qu’il vous mangera en dernier» (Rappelé par Nicolas Baverez dans Le Fig./2-XI-2020).

Gl./ La citation est toujours de M. Baverez, à propos de la déclaration de guerre au monde entier énoncée par le ridicule Mamamouchi Recep T. Erdogan. Hitler non plus n’avait pas les moyens de ses rodomontades, mais il commit des dégâts immenses et des crimes irréparables avant de disparaître dans son marécage. L’auteur conclut : « Cessons d’engraisser le crocodile turc. Coupons-lui l’appétit en arrêtant de l’alimenter et en asséchant le marais islamiste grâce auquel il prospère ». Ce n’est pas le chemin que prend notre président, dont il serait bon de se souvenir qu’il n’est qu’un banquier élu par des naïfs qui crurent en sa rhétorique et soutenu par plus de trois cents députés non moins naïfs pour les uns, traîtres à leurs convictions et engagements antérieurs pour les autres. Ses déclarations anti-séparatistes s’amenuisent de jour en jour ; on devait fermer 300 mosquées salafistes, on en fermera peut-être trois ou quatre.

§. Ah ! J’allais oublier la gaudriole. Prenons-la chez Paul Léautaud.

« Je la traîne (Mme C.) par les poignets. Je la fais mettre à genoux, sa pose habituelle. Je retrousse ses étoffes. Je veux la b… Beaucoup de peine. Elle se contracte, certainement. Je lui dis que si elle continue les choses vont se gâter. Je l’oblige à se pencher plus commodément, je lui écarte davantage les cuisses, et enfin j’entre et prends mon plaisir, et lui en donne aussi un peu, car elle avait bien malgré elle quelques soupirs de satisfaction. Naturellement la chose finie et tous les deux relevés, j’ai été traité de tous les noms » (Paul Léautaud, Domaine privé, Année 1919).

Gl/ Contrairement à ce que l’on pourrait penser, Léautaud et sa maîtresse raffolaient de ces scènes violentes, véritables mises en scène, que Mme C. n’accordait à son amant (il avait 48 ans, elle 54) qu’après d’effroyables reproches et des disputes insensées et incessantes… L’écrivain était en admiration perpétuelle devant les seins magnifiques, le corps encore superbe de Mme C. Celle-ci l’accablait de lazzi à propos de son accoutrement, de sa conformation physique, de ses prétendues insuffisantes performances érotiques. C’était pure méchanceté. Léautaud était ce qu’on appelait alors un chaud lapin. Chez eux, l’amour vache pimentait volontiers le déduit.

 

Lµ-8Le Poème

À MADEMOISELLE J.

Victor Hugo, Les Chants du crépuscule

« Chantez ! chantez ! jeune inspirée ! / La femme qui chante est sacrée / Même aux jaloux, même aux pervers ! / La femme qui chante est bénie ! / Sa beauté défend son génie. / Les beaux yeux sauvent les beaux vers.

Moi que déchire tant de rage, / J’aime votre aube sans orage ; / Je souris à vos yeux sans pleurs. / Chantez donc vos chansons divines. / À moi la couronne d’épines ! / À vous la couronne de fleurs !… ».

(De la grandiloquence, certes ! et de l’égocentrisme… de brèves incohérences… Mais la femme qui chante ! L’idée du divin ! Hugo est inimitable. Je le cite parce qu’on n’écrirait plus ainsi de nos jours, honteux que nous sommes de la simplicité).

 

µ-9Hic et Nunc (visions, réflexions…)

§-§L’époque perturbée que nous vivons – à l’égal de toutes celles d’hier et de demain ! – favorise l’éclosion d’un nouveau lexique et de tout un jardin exotique du vocabulaire… Nos amis d’Outre-Rhin viennent de rebaptiser notre pays L’Absurdistan ! Nous avons aussi rencontré des formes lexicales neuves et souvent pertinentes, comme : l’islamo-nazisme, l’islamo-gauchisme, stigmatiser (autrefois réservé au Christ et aux martyrs, remis à la mode)… Je revendique mes Jivaro-progressistes (à suivre).

§Derniers cris. Il y eut Mohammed Merah assassinant, après avoir fait d’autres victimes, une petite fille d’un tir à bout touchant dans la tête. On croyait avoir atteint le fond de l’inhumain. Pourtant il y aura encore des assassinés en masses par armes de guerre et camions fous : Nice, Paris (Le Bataclan, Le Super-Cascher), la Rédaction de Charlie-Hebdo… Ensuite, un prêtre égorgé dans son église de la campagne, divers attentats et tentatives d’attentats dans nos plus grandes villes, je ne sais plus combien de victimes à Strasbourg, deux jeunes filles à Marseille, et aujourd’hui, sur deux semaines, un professeur, Samuel Paty, décapité en pleine rue, à Conflans ; un sacristain et deux paroissiennes égorgés dans la basilique de Nice. Enfin, c’est Vienne et l’Autriche : trois ou quatre assassinés, plusieurs blessés… La mort made-in-Islam prend ses aises et de mauvaises habitudes.

C’est donc une noria qui, en tant que telle, ne devrait jamais s’arrêter. Les Français s’émeuvent un instant, puis retombent dans les délices de la consommation et des feuilletons télévisés anesthésiants, encouragés en cela par des confinements successifs. MM. Macron et Darmanin s’époumonent en prédisant de terribles représailles, puis font silence en attendant le prochain assaut des malades de Dieu et du prophète, un Dieu et un prophète bien faibles, bien insignifiants puisqu’ils demanderaient à ce qu’on les venge, incapables qu’ils seraient d’affronter quelques caricatures, quelques dessins dont l’obscénité rend le message insignifiant lui aussi. Tchétchènes et Arabes se battent dans les rues de Dijon, des Loups Gris venus de Turquie s’en prennent aux Arméniens de France, souillent leur monument commémoratif du génocide de 1915… Le gouvernement dissout leur Association. Comment sont-ils entrés en France, ceux-là ? Les mettra-t-on dehors ? Nous devenons un peuple inconscient du réel, sans ressort, sans volonté, énervé. Dans leurs mosquées, les prêcheurs de haine prêchent toujours. Je suis écœuré. Mais quoi ? On me dit : Ne vous mettez pas dans des états pareils ! Ce n’était rien qu’une enfant, une petite fille, rien que de vieux prêtres et des femmes, rien que des Français !

§. Zarathoustra : « Je suis d’aujourd’hui et de naguère, dit-il. Mais j’ai quelque chose en moi qui est de demain, et d’après-demain, et de plus tard ». La vingtaine à peine passée, je lisais ce simple constat énoncé par Zarathoustra et n’y comprenais que « l’aujourd’hui et le naguère ». Pour tout dire, je n’y comprenais rien. C’est bien normal quand on n’a rien appris encore de la vie et des livres. « Le demain et le plus tard » m’étaient entièrement étranges et étrangers. Ils ne s’appliquaient pas à ma minuscule personne. Pour l’Homme, je n’y voyais rien de glorieux. J’étais rétif à l’Homme. Soixante ans plus tard, je le suis toujours.

§. Il y a quelques jours, quatre à cinq cents migrants installent leurs tentes sur la place de la République, cornaqués par les membres d’une association dite humanitaire. C’est un piège tendu à la police, à qui l’on sait que sera ordonné de « dégager » la place. On sait aussi que la chose n’ira pas sans quelques horions et hurlements. Les forces de l’ordre, après un délai d’une heure laissé aux « campeurs » pour démonter leurs tentes, se mettent en action. Elles n’y vont pas de main morte, apprenons-nous ! Mais comment faire ? Les cinéastes humanitaristes prennent quelques clichés des bousculades, et surtout d’un croche-pied fait par un policier à un migrant. Cet acte de cour de récréation d’école primaire est monté en épingle. Ce serait la preuve ultime de la brutalité policière, un sommet de barbarie. Cette seule image est montrée aux écrans, commentée avec fureur par des petits-bourgeois de gôche, hoquetants et larmoyants qui ce soir rentreront dans leurs chauds appartements, boiront des vins fins et se coucheront l’âme tranquille dans leur peau de progressistes. Ils auront manipulé à la fois les migrants et les amateurs de télévision. À ces derniers, on n’aura pas montré l’image d’un seul policier relevant un migrant tombé à terre !

Des associations humanitaires se déshonorent à « instrumentaliser » ainsi les malheureux qu’elles prétendent protéger.

À cette infâme mise-en-scène, opposons cette déclaration de Didier Leschi, directeur général de l’Office français de l’immigration : « L’hospitalité pour tous, c’est l’hospitalité pour personne » (Le Fig./25-XI-2020).

§Deux pensées de passage, dites de la fin du mois :

– J’ai entendu parler de l’« Éducation nationale ». Comment cela si l’enseignement de l’histoire de notre nation ne commence qu’à la date de 1789 ? Pauvres enfants !

– Allah et son prophète, à travers leurs croyants les plus enragés, façonnent des hommes qui n’ont aucun besoin de penser, des « assassins » tranquilles auxquels un tel effort ne peut être demandé. Leurs ancêtres sont ceux que Hassan al-Sabbâh, dans les années 1100, enivrait de haschisch avant de les envoyer égorger qui lui déplaisait. Ceux d’aujourd’hui, les islamo-robots, sont lobotomisés par Mein Koran ! Nous sommes en l’an 2020, « la religion » n’a pas évolué d’un iota !

Vois-t-on aujourd’hui un disciple du Christ égorger un imam, un ouléma, un simple musulman… sur un trottoir, au coin de la rue ?

 

Michel Host


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A propos du rédacteur

Michel Host

 

(photo Martine Simon)


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Rédacteur. Président d'honneur du magazine.


Michel Host, agrégé d’espagnol, professeur heureux dans une autre vie, poète, nouvelliste, romancier et traducteur à ses heures.

Enfance difficile, voire complexe, mais n’en a fait ni tout un plat littéraire, ni n’a encore assassiné personne.

Aime les dames, la vitesse, le rugby, les araignées, les chats. A fondé l’Ordre du Mistigri, présidé la revue La Sœur de l’Ange.

Derniers ouvrages parus :

La Ville aux hommes, Poèmes, Éd. Encres vives, 2015

Les Jardins d’Atalante, Poème, Éd. Rhubarbe, 2014

Figuration de l’Amante, Poème, Éd. de l’Atlantique, 2010

L’êtrécrivain (préface, Jean Claude Bologne), Méditations et vagabondages sur la condition de l’écrivain, Éd. Rhubarbe, 2020

L’Arbre et le Béton (avec Margo Ohayon), Dialogue, éd. Rhubarbe, 2016

Une vraie jeune fille (nouvelles), Éd. Weyrich, 2015

Mémoires du Serpent (roman), Éd. Hermann, 2010

Une vraie jeune fille (nouvelles), Éd. Weyrich, 2015

Carnets d’un fou. La Styx Croisières Cie, Chroniques mensuelles (années 2000-2020)

Publication numérique, Les Editions de Londres & La Cause Littéraire

 

Traductions :

Luis de Góngora, La Femme chez Góngora, petite anthologie bilingue, Éd. Alcyone, 2018

Aristophane, Lysistrata ou la grève du sexe (2e éd. 2010),

Aristophane, Ploutos (éd. Les Mille & Une nuits)

Trente poèmes d’amour de la tradition mozarabe andalouse (XIIe & XIIIe siècles), 1ère traduction en français, à L’Escampette (2010)

Jorge Manrique, Stances pour le mort de son père (bilingue) Éd. De l’Atlantique (2011)

Federico García Lorca, Romances gitanes (Romancero gitano), Éd. Alcyone, bilingue, 2e éd. 2016

Luis de Góngora, Les 167 Sonnets authentifiés, bilingue, Éd. B. Dumerchez, 2002

Luis de Góngora, La Fable de Polyphème et Galatée, Éditions de l’Escampette, 2005