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Kamarades, La fin des Romanov, scénario Benoit Abtey, Jean-Baptiste Dusséaux, dessin et couleurs Mayalen Goust

Ecrit par Marie-Josée Desvignes 07.10.15 dans La Une Livres, Albums, Les Livres, Critiques

Kamarades, La fin des Romanov, Ed. Rue de Sèvres, mai 2015, mai 2015, 58 pages, 13 €

Ecrivain(s): Benoit Abtey, Jean-Baptiste Dusséaux, Mayalen Goust

Kamarades, La fin des Romanov, scénario Benoit Abtey, Jean-Baptiste Dusséaux, dessin et couleurs Mayalen Goust

 

Petrograd, « 1917, la première guerre mondiale bat son plein », le Tsar de toutes les Russies, Nicolas II Romanov est au début de son déclin. Les révolutionnaires avec Lénine à leur tête n’attendent qu’un faux-pas pour prendre le pouvoir. Le sang coule de part et d’autre, sur la page le blanc rivalise avec le rouge, offrant un univers froid, terrifiant. L’idéaliste Staline œuvre dans l’ombre, avide de pouvoir, il est rusé et n’hésite pas à trahir les siens pour servir sa cause. Sa fourberie est bien rendue par le dessin, homme sombre, mystérieux. « Je suis jaloux de ton bonheur Volodia, savoure-le ». Il va gagner l’amitié de Volodia en lui parlant de son amour perdu, un amour qui l’a rendu aride.

Volodia, homme sincère et droit, amoureux d’Ania, en fera les frais, alors même qu’Ania, fille du tsar est prête par amour à rejoindre la cause des révolutionnaires « le peuple a faim, il rêve de liberté, si vous ne faites rien, nous mourrons tous, père ! ».

Le Tsar est prêt à écouter sa fille si elle renonce à son amour. Dans le même temps, c’est le début de la révolution.

Sur fond d’Histoire de la Russie, celle de sa révolution, entre blanc et rouge, innocence et sang, s’écrit une des plus grandes histoires d’amour. Tandis que les hommes s’entretuent et rêvent de liberté, deux êtres s’aiment envers et contre tous.

Magnifique illustration de la mise en marche de l’Histoire sur une trame romantique où l’humain l’emporte sur l’idéalisme. Un texte sobre et qui va à l’essentiel, tout en subtilité, comme le graphisme épuré et simple où domine l’expressivité des visages, leurs tourments, leur part d’ombre.

Une bande dessinée magnifique qui donne envie de lire les deux tomes suivants !

 

Marie-Josée Desvignes

 


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A propos de l'écrivain

Benoit Abtey, Jean-Baptiste Dusséaux, Mayalen Goust

 

Benoît Abtey est né 1974. En 1993, il entre à l’Ecole nationale des Arts Décoratifs de Paris puis suit les cours de théâtre Jean-Laurent Cochet avec l’intention de devenir auteur. En 2011, il publie Don Juan de Tolède, mousquetaire du Roi chez Flammarion. En 2013, il signe avec Pierre Deschodt Les Nouveaux exploits d’Arsène Lupin, aux éditions XO. Il réside à Paimpol, en Bretagne.

Née à La Rochelle en 1976, Mayalen Goust est diplômée de l’École d’arts appliqués de Poitiers et a travaillé dans une agence de publicité. Si elle est surtout connue pour ses illustrations d’albums aux éditions du Père Castor, son univers unique est facilement identifiable dans toutes ses œuvres. Depuis 2011, elle s’est lancée dans l’adaptation BD des Colombes du Roi-Soleil, série à succès de romans historiques pour la jeunesse. Elle vit aujourd’hui à Rennes.

 

A propos du rédacteur

Marie-Josée Desvignes

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Marie-Josée Desvignes

 

Vit aux portes du Lubéron, en Provence. Enseignante en Lettres modernes et formatrice ateliers d’écriture dans une autre vie, se consacre exclusivement à l’écriture. Auteur d’un essai sur l’enjeu des ateliers d’écriture dès l’école primaire, La littérature à la portée des enfants (L’Harmattan, 2001) d’un récit poétique Requiem (Cardère Editeur, 2013), publie régulièrement dans de très nombreuses revues et chronique les ouvrages en service de presse de nombreux éditeurs…

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