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Editions Honoré Champion

 

Les éditions Honoré Champion sont une maison d'édition française.

Elles ont été fondées par Honoré Champion en 1874 et publient des ouvrages de fond en sciences humaines. Elles étaient couplées à une librairie installée quai Malaquais, à Paris. Les éditions Honoré Champion ont été rachetées par le Suisse Slatkine, spécialisé dans la réimpression d'ouvrages anciens, en 1973. Ce rachat a été suivi d'un renouveau, qui permet aujourd'hui à Champion d'être un des principaux éditeurs universitaires dans le domaine de

Un ouvrage publié par les éditions Honoré Champion
  • la littérature française (du Moyen Âge à nos jours) ;
  • la littérature comparée ;
  • la grammaire, la linguistique, la lexicographie ;
  • l'histoire (du Moyen Âge au monde moderne) ;
  • la musique ;
  • les correspondances, mémoires et journaux.

Les éditions Champion sont également diffuseur des ouvrages de petits éditeurs et des éditions d'institutions publiques (École des chartes...) et publient des ouvrages et des bases de données sous forme électronique.

 

(Source Wikipédia)

Les poétiques de l’épopée en France au XVIIe siècle, textes choisis, présentés et annotés par Giorgetto Giorgi

Ecrit par Matthieu Gosztola , le Vendredi, 21 Octobre 2016. , dans Editions Honoré Champion, Les Livres, Critiques, Essais, La Une Livres, Anthologie

Les poétiques de l’épopée en France au XVIIe siècle, textes choisis, août 2016, 578 pages, 95 € . Ecrivain(s): Giorgetto Giorgi Edition: Editions Honoré Champion

L’épopée, les doctes français de la Renaissance ont voulu, du fait de leur goût profond pour l’antiquité classique, la voir revivre et l’ont placée, à la suite des théoriciens italiens, au sommet de la hiérarchie des genres. Et si ce genre a connu un « épanouissement considérable » durant le Grand Siècle, c’est également du fait de la profonde influence qu’a exercée le Tasse, lequel a « codifié le poème héroïque chrétien et illustré cette codification dans la Jérusalem libérée, dont la fortune a été remarquable, du moins jusqu’à L’Art poétique de Boileau » (qui contient une sévère condamnation de la poésie chrétienne). En s’inspirant de la Jérusalem libérée, bien des théoriciens et/ou poètes ont donné une interprétation allégorique du récit épique, le but de l’épopée, selon la quasi-totalité des poétologues du Grand Siècle, étant « d’instruire et d’édifier ».

Ainsi, il faut signaler que la riche production, en France, durant le dix-septième siècle, de poèmes héroïques (très majoritairement écrits en alexandrins à rimes plates) a été accompagnée d’une « importante réflexion poétologique sur ce genre narratif (élaborée soit par les auteurs des poèmes, soit par des théoriciens de la littérature, dont certains ont écrit en latin), sans conteste incomparablement plus vaste que celle qui a été conduite, à la même époque, dans les autres pays européens ».

Jean-Jacques Schuhl, Du dandysme en littérature, Guillaume Basquin

Ecrit par Jean-Paul Gavard-Perret , le Lundi, 03 Octobre 2016. , dans Editions Honoré Champion, Les Livres, Critiques, Essais, La Une Livres, La rentrée littéraire

Jean-Jacques Schuhl, Du dandysme en littérature, septembre 2016, 200 pages, 30 € . Ecrivain(s): Guillaume Basquin Edition: Editions Honoré Champion


Le Dandysme est apparu en Angleterre au 18ème siècle. Ce fut un mouvement post-révolutionnaire qui concernait les membres de la classe moyenne aussi bien à Londres qu’à Paris et ce dès 1790. Initialement associé à la mode élégante et au langage raffiné, « le dandysme qui est une institution en marge de la loi possède un code des lois rigoureux auquel tous ses sujets sont strictement soumis, mais leurs caractères individuels peuvent être ardents et indépendants » (Baudelaire). Sa description de la dichotomie inhérente au dandysme entre dissidence et appropriation, excentricité et uniformité, peut s’appliquer aux mouvements punks et gothiques ainsi qu’aux travestis et aux mouvements de l’avant-garde : il s’agit d’expressions faites pour repenser l’ordinaire et le fétichisme et visant à illustrer une perception plus large de la réalité, opérant dans les cadres périphériques de la dissidence.

L’Écriture de l’innommable, Yves-Michel Ergal

Ecrit par Matthieu Gosztola , le Samedi, 10 Janvier 2015. , dans Editions Honoré Champion, Les Livres, Critiques, Essais, La Une Livres

L’Écriture de l’innommable, mai 2014, 208 pages, 40 € . Ecrivain(s): Yves-Michel Ergal Edition: Editions Honoré Champion

 

Michael Bishop proposait récemment dans Poezibao cette très belle définition de l’écriture : « Ecrire, c’est aller vers l’autre, creuser profond dans les ressources du moi pour, au cœur d’un effacement, réaliser un accès moins illusoire que symbolique, virtuellement vivable, à la face secrète de ce que l’on est, et, ainsi, la restitution précaire mais sentie d’une plénitude purement psychique, d’une beauté spirituelle que parviennent à filtrer quelques mots sur une page autrement blanche et vide ».

Seulement, écrire, ce n’est pas toujours ça. Loin s’en faut. Il y a « l’écriture de la modernité », telle que la théorise Yves-Michel Ergal. Quels sont les représentants les plus emblématiques de cette forme d’écriture ? Dickens, Balzac, Melville, Dostoïevski, ou encore Conrad, Proust, Joyce, Kafka, Beckett. Et ceci parce que ces auteurs parviennent à puiser « leur force de création dans les régions obscures de l’innommable, mettant en place une poétique de l’interdit liée à la violence, à la sexualité, à la folie, à la haine, au crime et au châtiment ».

Proust et le paysage, Keiichi Tsumori

Ecrit par Matthieu Gosztola , le Mercredi, 17 Décembre 2014. , dans Editions Honoré Champion, Les Livres, Critiques, Essais, La Une Livres

Proust et le paysage, Des écrits de jeunesse à la « Recherche du temps perdu », Keiichi Tsumori, 464 pages, 80 € . Ecrivain(s): Keiichi Tsumori Edition: Editions Honoré Champion

 

Keiichi Tsumori s’est – ému par cette idée – attaché à « reconstruire l’histoire de la conscience du paysage » de Proust « en parallèle avec ses expériences de voyage ». L’objectif de Proust et le paysage est – sans surprise – « d’éclaircir ce qu’est le paysage dans les écrits de Marcel Proust ». Et ce en faisant preuve d’un esprit de synthèse admirable, le critique prolongeant et résumant les études proustiennes qui ont pris en compte la nature, l’espace ou la géographie, et dont les plus notables demeurent : Géographie de Marcel Proust (1939) d’André Ferré, la thèse Landscape in the Works of Marcel Proust (1948) de Frances Virginia Fardwell, L’Espace proustien (1963) de Georges Poulet, Proust et le monde sensible (1974) de Jean-Pierre Richard et Un chasseur dans l’image : Proust et le temps caché (1992) d’Eliane Boucquey ; sans oublier les articles suivants : « L’attrait et l’appel de la nature chez Proust » (1969) de H. Kopman, « Combray entre mythe et réalités » (2001) d’Annick Bouillaguet et « Aurores, clairs de lune et autres couchers de soleil : le paysage proustien entre persistance du cliché et déconstruction du panorama » (2004) d’Anne Simon.

Proust et la guerre, Brigitte Mahuzier

Ecrit par Matthieu Gosztola , le Vendredi, 05 Décembre 2014. , dans Editions Honoré Champion, Les Livres, Critiques, Essais, La Une Livres

Proust et la guerre, collection Recherches Proustiennes, n°29, février 2014, 192 pages . Ecrivain(s): Brigitte Mahuzier Edition: Editions Honoré Champion

Proust n’est pas considéré comme l’un des écrivains de la Grande Guerre. De ce fait, le thème de la guerre est très peu présent dans la critique proustienne, tant française* qu’anglo-saxonne. Et pourtant…

A la recherche du temps perdu fut en grande partie écrit et réécrit pendant et juste après la première Guerre Mondiale. Si ce roman a pris les proportions qu’on lui connaît, c’est directement à cause de la Guerre, qui a suspendu la publication des deux volumes qui devaient suivre Du côté de chez Swann.

Si l’irruption de la Grande Guerre fit dévier le projet original de Proust, c’est, écrit Brigitte Mahuzier, « dans cette déviation qu’il faut voir dans la Recherche un texte dont la modernité est d’être précisément là où on ne l’attend pas, et une tentative de la part d’un Proust à la fois stratège et tacticien, de faire de son roman la Grande Œuvre de la Grande Guerre ». Stratège et tacticien, Proust ? Mahuzier développe, en son essai, cette séduisante hypothèse, arguant que la Recherche doit être considérée « comme champ de bataille », avançant que ce grand roman n’est pas une « arche » de Noé mais une arche militaire, l’écrivain n’étant pas, à ses yeux, un conservateur du passé (ce que l’on a dit avec une harassante récurrence de Proust) mais un « témoin de la modernité militaire, menant sa propre guerre, se posant les mêmes questions stratégiques et tactiques qu’un général sur un champ de bataille ».