Dictionnaire de la controverse, Cincinnatus, numéro 2, par Michel Host
Dictionnaire de la controverse, Cincinnatus I à P (Editions de Londres)
Parution du Vol. 3 du Dictionnaire de la Controverse : de « i » à « p », par Cincinnatus
Dictionnaire de la controverse
Abécédaire de la bêtise
7 extraits du Dictionnaire de Cincinnatus (vol. 3) :
I) Islam
nom commun ; exemple : l’Islam est la deuxième religion de France.
La France est déchirée entre deux fantasmes portés par deux groupes farouchement opposés.
Le premier groupe considère que la religion est une activité humaine anachronique.
Certains sont catholiques, soutiennent les curés ou le Pape dans sa lutte contre la contraception, et n’ont donc aucune excuse. D’autres sont les victimes de la Shoah, et ont des excuses. Restent les Musulmans. On a du mal à les comprendre. Certaines pratiques, comme voiler les femmes, sont gênantes, mais on s’abstient de tout commentaire. Juger, ce serait oublier que ces peuples furent opprimés par nos parents et nos grands-parents, ce serait oublier notre dette envers eux. La France est une République laïque. Les Musulmans mettront peut-être du temps, mais ils deviendront laïcs comme les autres. Prétendre qu’une minorité musulmane devenue majorité du fait de l’immigration et de la démographie pourrait remettre en cause les fondements de la République est une absurdité.
Le second groupe considère que les musulmans de France sont souvent des musulmans avant d’être des Français.
Les musulmans n’ont pas besoin de devenir une majorité pour vouloir changer la France. Il suffira qu’ils atteignent le chiffre de 30% de la population. Une fois les musulmans devenus la minorité la plus importante du pays, il n’y aura pas d’insurrection, de guerre civile ou de coup d’État : une à une, les lois laïques tomberont, les conversions augmenteront, et la France deviendra islamique.
Entre ces deux points de vue, il n’y a pas de réconciliation possible.
C’est tout le problème du débat en France.
II) Journaliste
nom commun ; exemples : les journalistes sont les clercs de la Nation.
En France, comme dans les autres Nations de l’Occident omniscient, les journalistes sont sacrés. Il n’en a pas toujours été ainsi. Dans les années dix, vingt, trente, les journalistes n’étaient pas admirés, courtisés par les éditeurs, référés par les confrères, invités dans les talk-shows, sur les plateaux de télévision. Ils n’étaient pas sacrés mais ils étaient journalistes.
Avant ça, il y avait des journalistes « correspondants de guerre », comme les reporters de Jules Verne dans Michel Strogoff, il y a eu Tintin, et évidemment il y eut Albert Londres.
Un mot sur Albert Londres. Entre 1917 et 1918, Albert Londres court dans les tranchées, sur le front, défie la censure française (à l’époque, la censure française ce n’était pas l’autocensure journalistique mais la censure des autorités militaires) pour raconter la guerre. Cela donnera Contre le bourrage de crâne. Puis il part faire un reportage sur Gabriele d’Annunzio en 1919, décrit la situation morale et économique de l’Italie, et encourt l’ire de Clemenceau qui le fait licencier du Petit Journal en 1919. En 1920, il est le premier journaliste français à pénétrer sur le territoire dévasté de la Russie des soviets de Lénine. Il parcourt la Chine des seigneurs de la guerre en 1922 ; il rencontre Dieudonné, ancien de la bande à Bonnot, au Brésil en 1928 ; il fait un reportage si poignant sur le bagne de Cayenne que ce dernier est fermé un an plus tard, en 1924. Il part sur les traces de Georges Darien en 1924 et enquête sur les Bat d’Af, les bataillons disciplinaires d’Afrique du Nord, le fameux Biribi, dont il obtiendra également la fermeture. Il encourt la colère des autorités sanitaires françaises en enquêtant clandestinement dans les asiles psychiatriques, il se fâche avec la droite française (encore une fois) en dénonçant le système colonial dans Terre d’ébène. Il mourra en 1932 dans l’incendie (probablement criminel) du « Georges Philippar » en plein Océan Indien.
C’était Albert Londres. C’était un journaliste. Il n’était pas protégé par des amis politiques auxquels il servait la soupe. On ne le voyait pas sur les plateaux télé. Il ne racontait pas sa vie sexuelle à Ardisson.
Un journaliste, ce sont aussi ces gens qui risquent leur vie pour lever le voile sur la réalité sombre de leur pays, des gens comme Woodward et Bernstein.
Un journaliste, ça peut dire non. Et comme Mika Brzezinski, anchor sur MSNBC, refuser en direct de couvrir la Une sur Paris Hilton qui sort de prison. Elle se fâche, roule le papier en boule, essaie d’y mettre le feu avec un briquet qui ne marche pas, puis enfin se lève et le passe à la déchiqueteuse. En direct.
Mais un journaliste, ça n’est pas, ce ne sont certainement pas ces gens qui sont « embedded » dans la guerre d’Irak de Georges W. Bush, ces gens avec leurs casques et leurs gilets pare-balles qui parlent à la caméra en pleine nuit, et alimentent l’immense propagande du gouvernement américain au cours de la guerre de 2003. Les journalistes français sont différents. On ne peut pas tant leur reprocher l’aventure embedded, ce serait de mauvaise foi. D’abord, les informations à l’étranger se traitent beaucoup mieux dans les salles de rédaction parisiennes. L’international, chez Libé, au Monde, au Figaro, et ailleurs, on connaît. Les correspondants étrangers, souvent des free-lance, n’ont pas vraiment le droit à la parole.
Le monde, on connaît puisqu’on est Français et qu’on l’éclaire.
Le monde est fait ainsi. Il y a les anglo-saxons, les Allemands, les autres Européens, les Russes, l’Amérique latine (on y danse la samba et la salsa), les pays arabes riches, les pays arabes pauvres, l’Afrique noire (chez nous à l’ouest, pas chez nous à l’est et au sud), les Chinois, les Japonais, les Coréens, et les Asiatiques. Voilà, c’est tout. L’international, chez Libé, Le Monde, le Figaro, et les autres, on connaît. Donc, pas besoin de journalistes embedded pour couvrir des guerres qui ne sont pas les nôtres. Et quand il n’y a pas de guerre, pas de problème, on sait mieux quoi écrire de son bureau plein de paperasses jusqu’à la gueule que sur place dans le froid, avec d’autres journalistes qui parlent des langues étrangères sous la pluie.
Le journaliste français, ce n’est pas Tintin. Le journaliste français est le Hercule Poirot du reportage : pour comprendre le monde, il reste dans son bureau.
Le monde est connu. Les bons et les méchants ont été identifiés. Le journaliste français est avant tout un essayiste qui nous fait don des échantillons de son talent tous les jours ou toutes les semaines. Son rôle, jeter la lumière, sortir le lecteur de l’enfermement moral et intellectuel dans lequel il gît, abruti par Julie Lescaut, Joséphine ange gardien ou les émissions de Patrick Sébastien. Tout ce qui se produit dans ce monde est compréhensible par une grille de lecture du monde dont lui, le journaliste, comme le mystique, le clerc ou la pythie, a les clés. C’est ainsi que l’on comprend l’autocensure qui existe dans la presse et les médias depuis une vingtaine d’années.
Ne pas donner toute l’information, c’est rendre l’information plus accessible.
Plus d’infos c’est moins d’infos. Regardez les électeurs du FN, ils écoutent BFMTV, est-ce qu’ils en savent plus ? Non. Ceux de droite, ils regardent TF1, est-ce qu’ils comprennent davantage le monde ? Bien sûr que non. Parfois, dire la vérité sur les choses revient à relater une vérité provisoire, avant qu’elle ait été validée par la grille de lecture du monde, laquelle ramène toujours le monde vers son état stable. Or, dire la vérité, c’est parfois mentir, mentir parce que l’on fait le jeu de ceux qui sont prêts à utiliser la vérité afin d’alimenter leur discours mensonger, et mettre en danger l’ordre et la compréhension du monde. Pour le journaliste français, la vérité c’est parfois le mensonge.
Le problème, dans un monde d’informations en continu, c’est que cacher l’information qui ne correspond pas à la grille de lecture du monde en attendant qu’elle y corresponde ne suffit plus. Il faut maintenant aménager l’information. Prenons un exemple concret. Un exemple impliquant trois types d’acteurs : les homosexuels, gentils ; les Cathos, méchants ; les jeunes de banlieue issus de l’immigration, gentils, mais pas toujours. En Avril 2013, deux homosexuels (Wilfried et Olivier) se font tabasser dans le Dix-Neuvième arrondissement. Nous sommes en plein débat sur le Mariage pour tous et en plein show médiatique de la Manif pour tous. Là où il y a un vrai problème, c’est que la photo de Wilfried circule partout dans les médias et les réseaux sociaux, et que ceux qui sont pointés du doigt, ce ne sont pas les agresseurs, mais le « climat délétère occasionné par la manif pour tous ». L’aménagement de l’information est réussi. Tout le monde est convaincu qu’un groupe de manif pour tous avec des jupes croisées, des carrés Hermès, et des écharpes Burberry les ont embusqués dans une rue sombre du Dix-Neuvième pour leur casser les dents à coups de poussette. Dans les premiers temps, la police est perplexe, elle cherche les agresseurs entre la rue Saint-Dominique et l’avenue Rapp, mais plus elle cherche, moins elle trouve. Quand finalement la police met la main sur quatre jeunes multirécidivistes qui ont voulu « casser de l’homo », puis qu’ils sont jugés et condamnés, c’est le vide médiatique total, le néant absolu heideggerien qui tombe sur nous, pauvres lecteurs, qui ne pourrions pas comprendre si tous les faits nous étaient relatés. Passer à tabac ces deux types est un scandale. Punir sévèrement les agresseurs, c’est ce que doit faire la justice. Mais manipuler cette agression d’une façon aussi éhontée est répugnant.
Comment en est-on arrivés là ? Le choc du Front National depuis les années quatre-vingts a tellement bouleversé le système de valeurs des journalistes nourris à Althusser ou Bourdieu que la crainte d’aider les idées du FN hante chacun des mots tapés. C’est une obsession. Un peu comme le Diable pour un moine cistercien du treizième siècle. Cela se soigne. Au treizième siècle, dans les monastères, ils avaient de la bière et des moinillons mais pas de psychiatres. C’est différent de nos jours. Libé, l’Obs et consorts, cela ne devrait pas être la télévision d’État nord-coréenne. La déontologie journalistique ce n’est pas une ligne idéologique.
Quand comprendront-ils enfin que cette réécriture permanente des évènements pour faire correspondre la réalité à la grille de lecture de l’idéologie dominante aide le Front National, la xénophobie, la haine des minorités, plutôt que le contraire ?
Il est tellement plus simple de relater la vérité, de prendre position, d’oser dire plutôt que de glisser le même discours dogmatique en filtrant les évènements et en fardant les faits. Il est tellement plus simple de dire la vérité que de la travestir.
Cela s’appelle être journaliste.
III) Lambert (Christophe Lambert)
nom propre ; exemples : le dernier navet de Christophe Lambert.
Christophe Lambert est un acteur français né en 1957 à Great Neck, dans l’État de New York. Christophe Lambert est la victime d’une remarquable dérive sémantique. Mais il ne se situe pas au niveau d’un Depardieu ou d’un Delon, diabolisés parce qu’ils ont commis des actions impardonnables en dépit de leur indéniable talent. Si Lambert n’a jamais été accusé de propos racistes, d’exil fiscal ou autre, son talent n’est pas indéniable. Lambert, étoile filante du cinéma dans les années quatre-vingts, se porte bien et pourtant, il est mort depuis longtemps.
Revenons rapidement sur sa carrière. On l’aperçoit d’abord dans Le Bar du téléphone en 1980. Il a un petit rôle, il tue tout le monde, puis il disparaît. On l’oublie un peu, puis il crève l’écran dans Greystoke. C’est là que le public français le découvre. C’est là que la critique française commence à le détester. Lambert, acteur français, crève l’écran dans un film anglo-saxon, parle parfaitement anglais, est né aux États-Unis, et franchement joue bien, même si ce n’est pas Depardieu ou Delon. Lambert est né sur la scène publique sans l’adoubement des critiques. Et ça, c’est impardonnable.
Un an plus tard, il confirme avec Subway, un film de Luc Besson, toujours sans demander la permission aux critiques.
Encore un an, il tient la vedette dans Highlander, pas même un film français. Et il explose en salles, toujours sans aller voir les critiques, le monde du cinéma français, les médias, pour faire amende honorable et demander son adoubement. C’est une star internationale. On parle de lui pour interpréter James Bond. Hollywood le veut.
En 1987, il tient la vedette dans Le Sicilien de Michael Cimino. Le film est un flop. Les critiques ne cachent pas leur joie.
Christophe Lambert, ils l’auront. Le summum, c’est la sortie de Vercingétorix. Pensez donc, Vercingétorix, le héros ringard par excellence, de province, avec de grosses moustaches, misogyne, un Auvergnat…
C’est l’assassinat en règle. Un florilège, allant du drôle « On est venu, on a vu, on est déçu », au dur « Articulé autour d’un projet ambitieux, Vercingétorix échoue sur tous les tableaux… », au radical « d’une nullité sans nom… » au sans appel « Le bide du siècle, par Toutatis ! ». Mais ce sont les très généreux Guignols de l’info qui feront tout pour avoir sa peau. C’est vrai, Lambert, il n’est pas « Canal », et puis il est devenu superstar internationale quand Canal ramait. Alors, ils l’allumeront de tous leurs feux. Pensez donc, il réussit à Hollywood, il est avec Sophie Marceau… Pour cette bande de frustrés qui font la pluie et le beau temps sur le cinéma subventionné, c’est l’ennemi public numéro un.
Lambert, c’est la preuve qu’on finit toujours par avoir la peau de celui qui n’est pas comme les autres.
IV) Libération
nom propre ; exemple : la couverture du dernier Libé.
Quotidien fondé dans les années soixante-dix par Serge July, Libération fut autrefois un journal de gauche. C’est maintenant la Bible du Troisième et Quatrième arrondissement. La Pravda de la néo-morale dont l’objectif soi-disant de gauche est la transformation sociale de la société : culture, mariage pour tous, droit de vote des étrangers, multi-culturalité, avancées sociales de toutes les minorités et de tous les opprimés, sont ses combats. Libération serait le défenseur de la veuve et de l’orphelin si sa direction ne considérait pas la famille comme un concept vichyste (donc pas de veuve et pas d’orphelin, mais des familles recomposées, bien plus gaies et modernes).
Libération est maintenant tiré à moins de soixante mille exemplaires en dépit des aides multiples de l’État et de ses amis. L’universalité des valeurs promues est proportionnelle au rabougrissement de ses ventes.
La vraie « Libération », ce sera peut-être le jour où le quotidien aura le courage de changer son titre pour signifier ce qu’il représente : « Soumission », à un ordre moral hypocrite et désastreux, à un État bien-pensant et impuissant, aux canons de la pensée unique.
Ce jour-là, peut-être retrouvera-t-il un public ?
V) Manif pour tous
nom commun ; exemples : Frigide Barjot et la manif pour tous.
La « manif pour tous » n’est pas une manifestation d’accès libre. C’est un mouvement anti-mariage pour tous qui défraya la chronique française en 2013 et 2014, pendant les deux années que le gouvernement Hollande consacra à cette réforme.
Pour les gens de gauche, la manif pour tous symbolise tout ce qu’ils détestent dans la droite française, selon eux la plus bête du monde. Pour les gens de droite, même si beaucoup d’entre eux n’étaient pas d’accord avec la manif pour tous, ou alors s’ils s’en moquaient totalement, l’hostilité du gouvernement Hollande envers la manif pour tous est la preuve que ce gouvernement n’a aucune notion des priorités de la France.
La manif pour tous et les mouvements catholiques se plaignirent d’être plus mal traités par les forces de l’ordre (sur instruction du gouvernement) que les casseurs des banlieues qui sévissent à chaque manifestation étudiante depuis vingt ans. Le gouvernement nia toujours. L’explication est pourtant évidente : les casseurs de banlieues sont cagoulés, et ils courent vite ; les manif pour tous ont des hauts talons et des poussettes, et ont cousu leurs noms sur les foulards Hermès dont ils se sont recouvert le visage.
C’est grâce aux noms cousus sur les foulards Hermès que l’on connaît l’identité des dangereux criminels de la Manif pour tous. Les manifs pour tous ne sont pas uniquement des cathos intégristes : ce sont aussi des bourgeois traditionnels qui se moquent pas mal de la religion, auxquels se joignirent aussi un bon nombre de musulmans, horrifiés par la promotion du mariage homosexuel par un gouvernement qu’ils croyaient de leur côté. Mais ces musulmans de la manif pour tous, les bonnes âmes de la presse n’en parlèrent jamais : ils n’entraient pas dans le script.
La manif pour tous restera dans l’histoire comme un défilé familial, blanc, et ridicule, qui mit en grand danger la sécurité intérieure pendant quelques mois.
VI) Progrès (forces de progrès)
nom commun ; exemples : les forces de progrès et celles de la réaction.
En France, il existe deux formes de progrès. Le premier est le progrès technologique, sur lequel la société, les politiques, les médias, n’ont plus aucun contrôle. Ceux qui savent ne cherchent même plus à faire illusion. Ils ont abandonné, ils se félicitent des rares succès technologiques français et ne peuvent que voir les autres, entrepreneurs, diplômés, qui s’envolent comme les grues cendrées vers d’autres rivages. Et parfois, de leurs vaisseaux spatiaux extra-terrestres, Google, Amazon, Apple et plein d’autres déversent sur l’hexagone les nouvelles inventions qu’ils ont concoctées pour le monde et l’univers. Pas un jour ne se passe sans que ce progrès ne change la vie, mais ce progrès, on n’en parle pas comme du progrès, on parle de technologie.
La deuxième forme de progrès, c’est le progrès social. Le progrès social, c’est l’opposé du progrès technologique : on en parle beaucoup, on l’invoque comme une divinité assoupie, mais il ne représente plus la moindre réalité. C’est le progrès social, ce sont les forces de progrès. Les forces de progrès font partie de ces mots du vocabulaire de la gauche qui ne représentent plus rien, mais dont on n’ose pas battre en brèche la consternante vacuité. Et si les forces de progrès s’attaquaient au déclin (dont en revanche on parle en permanence), peut-être qu’on commencerait à faire du surplace ?
Le surplace a parfois du bon, il permet de respirer, de réfléchir, de se poser.
VII) Propagande
nom commun ; exemples : la propagande, c’est les autres.
La propagande de notre démocratie médiatisée est bien plus subtile que celle des pays communistes car les propagateurs sont eux-mêmes convaincus de leur propre propagande. Le soviétique croit à la justesse de sa mission, c’est pour cela qu’il est prêt à mentir pour arriver à ses fins ; il ne le reconnaîtra pas mais il le sait. Le propagandiste français croit réellement aux absurdités qu’il assène ; c’est en cela que la propagande française ressemble à celle des fous de Dieu, elle s’apparente au religieux.
Proposé par Michel Host
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