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Allary Editions


Maison indépendante publiant romans, essais et bandes dessinées, Allary Éditions développe son catalogue avec des auteurs de qualité qui construisent une œuvre et sont accessibles au plus grand nombre.

Chaque année, près de 70 000 livres sont publiés en France, sans compter les livres auto-édités. Cette surproduction n’est pas synonyme d’effervescence créatrice. Elle prouve que le métier d’éditeur a de l’avenir : faire des choix exigeants, travailler chaque texte, permettre aux auteurs de donner le meilleur d’eux-mêmes est plus nécessaire que jamais.

Depuis sa création en 2013, Allary Éditions tisse un lien de confiance avec les lecteurs pour devenir un gage de qualité.

Nous limitons notre production à une vingtaine de titres par an pour ne proposer que le meilleur. Nous sommes généralistes car les meilleurs auteurs se réduisent rarement à un seul genre. Et nous utilisons tous les nouveaux moyens de communication pour promouvoir nos livres.
Un retour à l’essence du métier avec les outils d’aujourd’hui.

La naissance d’un père, Alexandre Lacroix (par Arnaud Genon)

Ecrit par Arnaud Genon , le Lundi, 19 Octobre 2020. , dans Allary Editions, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Roman

La naissance d’un père, Alexandre Lacroix, Allary Éditions, août 2020, 461 pages, 20,90 € Edition: Allary Editions

 

Le père, ce héraut…

La figure paternelle hante depuis son premier roman l’œuvre d’Alexandre Lacroix. Premières volontés (Grasset, 1998) commençait par l’image du corps du père du narrateur, pendant au bout d’une corde, et contenait l’histoire d’un pardon, celui d’un fils qui avait honte de l’avoir ainsi perdu, qui souffrait, dans une violence sans nom, de cet abandon. Dans la deuxième partie de L’Orfelin (Flammarion, 2010), le narrateur revenait à La Villedieu, la ville natale, pour faire l’inventaire, vingt ans après sa mort, des dix-sept cartons qu’avait laissés ce même père. Ce roman se clôturait par l’évocation de sa propre paternité. L’enfant était à son tour devenu père. La boucle, disait-il, était bouclée…

Comment Alexandre Lacroix aurait-il pu cependant s’arrêter là ? La paternité n’est-elle pas un sujet en or d’autant plus précieux que rares sont les écrivains à l’avoir exploré ?

Un père sans enfant, Denis Rossano (par Jean-Jacques Bretou)

Ecrit par Jean-Jacques Bretou , le Vendredi, 15 Novembre 2019. , dans Allary Editions, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Roman

Un père sans enfant, Denis Rossano, août 2019, 368 pages, 20,90 € Edition: Allary Editions

 

Un père sans enfant – Derrière cet oxymore se cache la biographie romancée de Douglas Sirk. Ce dernier, de son nom de naissance Hans Detlef Sierck, est né en 1897 à Hambourg. Après avoir passé son enfance au Danemark, d’où sa famille est originaire, Sierck va entreprendre des études artistiques en Allemagne puis y devenir metteur en scène de théâtre et de cinéma, avant de rejoindre les USA où il sera connu comme réalisateur de mélodrames et de thrillers sous le nom de Douglas Sirk. Il s’éteindra à Lugano, en Suisse, en janvier 1987.

Pour les besoins de son roman, Rossano invente le personnage de Denis étudiant en cinéma. Ce dernier dont la mère est allemande éprouve une grande fascination pour l’œuvre mélodramatique de D. Sirk. Sur les conseils de son professeur, il lit le livre de Jon Hallyday, Sirk on Sirk, et décide de faire son mémoire de maîtrise sur le cinéma germanique populaire sous le IIIe Reich. Il va se rendre à Lugano au cours des années 1981 à 1987 pour rencontrer Sirk et tâcher d’en apprendre plus sur cette image du cinéma mondial, et tenter de cerner le personnage, son entourage et ses ambiguïtés.

Mangoustan, Rocco Giudice (par Christelle D'Hérart-Brocard)

, le Vendredi, 11 Octobre 2019. , dans Allary Editions, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Roman

Mangoustan, Rocco Giudice, août 2019, 240 pages, 17,90 € Edition: Allary Editions

 

 

Voici un roman qui laisse dubitatif parce qu’il est à la fois très convenu et étonnant par certains aspects. Il y est question de trois femmes, trois vies domestiques très différentes, trois destins parallèles qui bifurquent et se croisent fortuitement à Hong Kong, alors que l’île va à être balayée par un typhon du nom de « Mangoustan ». La structure narrative est sans surprise : une alternance de chapitres courts développant la vie de chacune des trois héroïnes. L’écriture n’est pas désagréable : une facture simple, un rythme alerte et volontairement désinvolte, puisque de nombreux dialogues, calqués sur la vie quotidienne, ponctuent une narration extradiégétique. On devine assez vite que les trois personnages principaux représentent des archétypes féminins assujettis à leurs relations conjugales. Le combat pour l’émancipation ne tarde pas à pointer son nez.

Le noble art de la brouille, Matthias Debureaux (par Fedwa Bouzit)

Ecrit par Fedwa Ghanima Bouzit , le Mardi, 22 Janvier 2019. , dans Allary Editions, Les Livres, Critiques, Essais, La Une Livres

Le noble art de la brouille, juin 2018, 94 pages, 10 € . Ecrivain(s): Matthias Debureaux Edition: Allary Editions

 

« Une étude néerlandaise de l’université d’Utrecht a estimé la durée moyenne d’une amitié à sept ans. Mais quand l’amitié n’est plus qu’un échange de mauvais procédés, quand l’ami vous rend nerveux, ce vortex bientôt plein de bruit et de fureur ne peut plus durer. À quoi bon s’acharner à maintenir une liaison à bout de souffle sous assistance respiratoire ? À quoi bon surjouer l’amitié sicilienne quand l’ami ne fait plus vibrer les cordes de la sympathie ? ».

Tout l’objet du dernier essai de Matthias Debureaux est de nous exposer les menus stratagèmes par lesquels on peut débrancher une amitié agonisante. Bien plus qu’un manuel, Le noble art de la brouille est un éloge de la rupture. Loin d’être une tragédie, l’auteur y voit une aubaine pour rafraîchir son entourage et s’économiser des centaines d’heures de conversation sans intérêt. Pour l’auteur, une dispute dans les règles de l’art dure à l’infini, par-delà la tombe, nourrie de rancune et jalousement protégée du danger de la réconciliation.

Devant la beauté de la nature, Alexandre Lacroix (par Arnaud Genon)

Ecrit par Arnaud Genon , le Mercredi, 14 Novembre 2018. , dans Allary Editions, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Récits, Voyages

Devant la beauté de la nature, septembre 2018, 400 pages, 22,90 € . Ecrivain(s): Alexandre Lacroix Edition: Allary Editions

Alexandre Lacroix navigue avec bonheur depuis une vingtaine d’années entre romans et essais, entre fictions de soi et enquêtes philosophiques. Mais ses romans pourraient de même être considérés comme des enquêtes [que l’on pense à La Muette (1) ou à Voyage au centre de Paris (2)], et ses essais comme des fragments autobiographiques, puisque le « je » y est toujours présent. L’auteur, qui dirige par ailleurs Philosophie Magazine depuis 2006, ne s’encombre pas des frontières génériques traditionnelles et explore tout aussi bien le « moi » [Quand j’étais nietzschéen (3), L’Orfelin (4)], que le monde, comme en témoigne ce dernier livre qu’il consacre à la beauté de la nature.

Alexandre Lacroix part ici d’une expérience vécue il y a quelques années, au Sunset Café, sur l’île grecque de Santorin. Vers 18h30, les touristes s’installent sur les terrasses des cafés et s’abandonnent au spectacle qui se joue devant leurs yeux : le soleil se couche. Tous y assistent « muets d’admiration » et applaudissent à la fin de cette représentation mise en scène par mère nature. Une question, qui fait tout l’objet du présent livre, se pose alors au spectateur-philosophe : « pourquoi, nous autres humains, trouvons-nous beaux les paysages naturels en général et les couchers de soleil en particulier ? ».